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jeudi 11 octobre 2012

Le syndicat de la presse au Maroc veut punir Omar Brouksy

Par Thami Afailal , demainonline10/10/2012

Younes Mjahed
Il n’y a qu’au Maroc que ce genre de situation arrive. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), la boutique officielle de la presse dirigée depuis la nuit des temps par Younes Mjahed, un militant de ce qui reste de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), veut « écrire » aux syndicats de l’AFP pour se plaindre d’Omar Brouksy, le correspondant de l’agence française à qui le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, le journaliste islamiste Mustapha El Khalfi, vient de retirer l’accréditation.
Au lieu de se solidariser avec ce journaliste qui a été agressé il n’y a pas très longtemps et dont le roi, lui-même, a demandé la tête après une dépêche qui n’a pas plu en haut lieu, le SNPM veut plutôt le punir en écrivant aux « commissions de déontologie » de ces syndicats.
Dans un communiqué parvenu à la MAP, le bureau exécutif de ce syndicat explique que « le correspondant de l’AFP a qualifié Younes Mjahed, président du syndicat, dans une déclaration au site électronique Goud.ma de ‘petit Ben Ali’ en référence au président tunisien déchu (…), le qualificatif de dictateur comme Ben Ali, attribué à M. Mjahed, en plus d’autres propos inconvenants proférés par Brouksy attentent à tous les collègues affiliés au syndicat ».
Pour quelle raison le SNPM se fâche avec ce qualificatif de « petit Ben Ali », si cela fait plus de deux décennies que Mjahed est, tel un autocrate, président de ce syndicat ?  Comme si parmi tous les journalistes suiveurs de cette boutique il n’y avait aucun autre capable d’assumer cette fonction ?
Et puis, tout le monde se rappelle qu’en août 2010, après que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ait décliné l’invitation à la participation au congrès extraordinaire du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), un syndicat complètement inféodé à l’ex-dictateur tunisien, le président du SNPM avait tenu à faire le déplacement à Tunis pour y participer. Ce qui avait provoqué la démission de deux membres du bureau exécutif du SNPM, Jamal Mouhafid et Mustapha Znaydi. 
Mjahed devrait être plutôt fier qu’on le compare à « Ben Ali » puisqu’il dirige de main de fer le SNPM, dont la plupart des membres sont des journalistes-fonctionnaires de la MAP, l’agence de presse officielle, qui font, suivant les instructions de leur direction, la pluie et le beau temps dans ce syndicat.
Le SNPM a la mémoire courte. Dans toutes les grandes atteintes à la liberté d’expression dans ce pays, ce syndicat s’est toujours placé du côté des autorités marocaines, condamnant ses confrères de la presse écrite avant la justice.
Quant à parler de déontologie, comme le fait ce communiqué, il faut signaler que Younes Mjahed a tenu et tient toujours dans Al Ittihad Al Ichtiraki, l’organe officiel de presse de l’USFP, une chronique dans laquelle il n’a cessé et ne cesse, sous un faux nom, de s’en prendre à la presse indépendante marocaine et d’injurier certains journalistes.
C’est le professeur d’université Mohamed Hafid, un ex-militant de l’USFP, qui l’avait publiquement révélé lors d’une réunion de ce syndicat et en présence de Younes Mjahed.
A l’époque, le bureau exécutif du SNPM n’avait pas tenu à publier un communiqué de démenti ….


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Un commentaire parmi d'autres:
 anti-abrutis  
10 octobre 2012 - 18 h 48 min    


Younès Mjahed est l’un de ceux qui ,après avoir fait qq années de taule comme prisonniers politique,ont retourné la veste et se sont mis au service de leur ancien bourreau.Comme a écrit Machiavel dans »le prince »,ce sont les ex-opposants repentis qui deviennent les plus grands flagorneurs du prince.C’est le cas de Mjahed qui dénigre ceux qu’il est censé défendre,pour faire plaisir à ses maitres.Tous les journalistes qui reconduisent ce « tube digestif » à la tête du SNPM sont dignes d’être traités de lâches.Dommage que beaucoup de marocains dans tous les semaines se sont transformées en reptiles(reptation) pour qq miettes.La honte !

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Liberté de la presse au Maroc : RSF dénonce, le syndicat national des journalistes absent 

 

Alors que RSF pointe du doigt dans un communiqué trois attaques contre la liberté de la presse au Maroc, quel appui offre le Syndicat des journalistes marocains ? Mutique, timoré, il n'a pas été en mesure d'offrir un soutien direct aux intéressés.
Quand Reporter Sans Frontière (RSF) dénonce 3 atteintes à la liberté de la presse au Maroc, le Syndicat National des Journalistes Marocains (SNPM) attaque Omar Brouksy, correspondant de l’AFP. RSF a publié, le 8 octobre, un communiqué pour dénoncer trois attaques contre la liberté d’expression, dont le retrait de l’accréditation du journaliste de l’AFP, Omar Brousky, par le ministère de la Communication. Le SNPM n’a pas réagi officiellement mais, le même jour, il publie, au contraire, un communiqué via la MAP, où il exprime son indignation face aux « insultes et injures » que Younes Moujahid, le président du SNPM aurait reçu de Omar Brouksy.
« Le correspondant de l'AFP a qualifié Younes Moujahid, président du syndicat, dans une déclaration au site électronique Goud.ma de « petit Ben Ali » en référence au président tunisien déchu », indique le communiqué. Le comité exécutif du SNPM indique aussi que M. Brousky a eu « constamment » recourt au SNPM dont « la porte lui était toujours ouverte. [Le syndicat ] l'a appuyé dans nombre de circonstances […] la dernière en date fut lorsque le ministère de la Communication, alors dirigé par Khalid Naciri, lui avait refusé l'accréditation ».

« Le SNPM ne m’a jamais offert aucune aide »
Contacté, Omar Brousky refuse de réagir à ce communiqué, mais il nie fermement avoir déjà eu recours à l’aide du SNPM, ni se l’être jamais vu proposée. « A aucun moment, je n’ai sollicité l’aide du SNMP car je n’y aurai pas recours tant qu’une personne telle que Younes Moujahid sera à sa tête. Je maintiens mon opinion sur lui et tout le monde la connait », conclut le journaliste de l’AFP. Le 25 août, toutefois, lorsque Omar Brouksy, parmi d’autres journalistes, avait été frappé par les forces de l’ordre pendant une manifestation, le SNPM avait émis un communiqué global pour « exprimer sa solidarité avec les journalistes agressés » et les inciter « à déposer des plaintes devant les tribunaux compétents. »
Une autre affaire concernant Ali Lmrabet, ancien directeur de publication du journal satirique Demain Magazine, est pointée du doigt par RSF dans son communiqué. « Nous appelons le gouvernement marocain et les autorités locales de Tétouan à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger Ali Lmrabet et mettre fin à la campagne de harcèlement que subit le journaliste pour n’avoir fait qu’exercer sa liberté d’expression », a déclaré Reporters sans frontières. « Le SNPM ne m’a jamais offert aucune aide, il est du genre à condamner les journaux avant même que les tribunaux ne le fasse », ironise Ali Lmrabet, interdit d’exercer jusqu’en 2015.

Yabiladi : Le SNPM attend
« Je me rappelle avoir discuté avec M. Moujahid, qui est de ma ville, Tétouan ; il m’avait dit « si tu veux qu’on te défende il faut que tu t’affilies », raconte Ali Lmrabet. En 2005, lorsque le journaliste avait écopé d’une interdiction d’exercer son métier de 10 ans, le SNPM l’avait soutenu du bout des lèvres. « Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a appelé à la révision du verdict prononcé contre Ali Lmrabet, tout en exprimant son désaccord avec lui », indiquait un communiqué.
La dernière affaire soulevée par le communiqué de RSF est celle de Yabiladi.com. Là encore, alors que l'affaire n'implique ni le gouvernement ni le palais royal, le SNPM préfère attendre pour se prononcer. Mohamed Ezzouak, directeur de publication du site, s’est déplacé au syndicat, après avoir reçu la convocation du tribunal consécutive à la plainte pour diffamation de Driss Ajbali, responsable du CCME. « J’ai été reçu par Younes Moujahid qui a lu l’article sur la base duquel je suis accusé. Il a d’abord reconnu qu’il n’y avait pas diffamation, puis il a proposé de contacter Driss Ajbali pour trouver une solution à l’amiable », raconte Mohamed Ezzouak. « Je n’étais pas venu pour ça, je voulais simplement que le SNPM prenne position et soutienne Yabiladi, mais le Syndicat attend pour s’exprimer », note-t-il circonspect. Un responsable du SNPM, contacté hier après-midi, a expliqué qu’il « attendait avant de prendre position car les tribunaux ne se sont pas encore prononcés. »

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