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samedi 13 octobre 2012

Décision abjecte des autorités marocaines, jusqu'au ridicule !


           

Abachikh Hmatou

8/10/2012   
Le consul général du Maroc à Marseille autorise puis refuse au dernier moment et sans explication le rapatriement du corps d'un jeune homme décédé en France, sa terre d'exil, vers le Sahara sa terre natale, et celle de ses ancêtres.

Le 30 septembre 2012, Abachikh Hmatou, un jeune Sahraoui réfugié politique en France décédait dans un accident de moto à Avignon. Il avait 23 ans.
Pour la famille au Sahara, qui ne l'a pas vu depuis ses 6 ans d'exil, pour ses 2 frères réfugiés politiques, pour sa sœur naturalisée française, il est évident que le corps doit être enterré dans son pays le Sahara Occidental.

Tout a été organisé avec l'aide d'une entreprise spécialisée pour le rapatriement de Aba ce lundi 8 octobre, de Avignon à Ellaiun. Les voyages des frères sœurs belle-sœur étaient eux aussi organisés pour cette date, tous billets achetés, de même que sur place, l'ambulance et les démarches administratives.

L'autorisation du consulat général de Marseille pour le voyage du corps avec la Royal Air Maroc a été rendue positive vendredi dernier 5 octobre.

Or, aujourd'hui le consul général de Marseille s'est déplacé à l'aéroport pour interdire le départ du corps déjà présent à l'aéroport.
Selon le consul, un « telex urgent » arrivé aujourd'hui du gouvernement marocain lui donnait cet ordre auquel il ne pouvait que se conformer. Le document d’autorisation a été repris au transitaire.

La famille prévenue par l'entreprise spécialisée à son arrivée à l'aéroport de Marseille est sous le choc devant cette mesure ignoble et inconcevable.
Alors que le gouvernement marocain actuel est islamique, une telle pratique et un tel refus sont incompréhensibles.

Il semble que cela ajoute dans la barbarie à l'interdiction rencontrée il y a trois mois par les 3 frères de pouvoir sortir de l'aéroport de Marrakech pour prendre la route du Sahara Occidental pour une visite familiale, alors que tout était administrativement en règle. Ils avaient été renvoyés en France.

Avoir des opinions contraires à un régime totalitaire est-il un délit même après la mort ?

La famille et les amis entendent bien être nombreux pour faire valoir leurs arguments devant le consul général du Maroc à Marseille et cela dans les plus brefs délais pour que le corps de leur petit frère et ami soit enterré dans son pays, pour que sa mère voie son enfant une dernière fois, et que la souffrance puisse s'atténuer lentement dans le deuil.
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Les autorités marocaines refusent qu’un réfugié sahraoui soit enterré à Laâyoune

Par  Thami Afailal, demainonline, 9/10/2012

Le défunt Abachikh Hmatou au mois de mai dernier (Photo DR)

Pour sa famille, c’est une décision incompréhensible, « une décision abjecte des autorités marocaines ». Le consul général du Maroc à Marseille, qui avait auparavant autorisé le rapatriement d’un jeune sahraoui mort à Avignon, en France, dans un accident de moto, a retiré à la dernière minute, et sans donner aucune explication l’autorisation qu’il avait auparavant fourni à la famille.
Le 30 septembre 2012, Abachikh Hmatou, un jeune Sahraoui réfugié politique en France trouvait la mort dans un accident de moto à Avignon. Il avait 23 ans. Il vivait exilé en France depuis 6 ans.
Ce lundi 8 octobre, à l’aéroport de Marseille, tout était prêt pour que le corps du défunt soit envoyé au Maroc quand le consul général du Maroc de Marseille s’est présenté personnellement pour interdire le départ.
Selon le consul, un « telex urgent » arrivé aujourd’hui du gouvernement marocain lui donnait cet ordre auquel il ne pouvait que se conformer. Le document d’autorisation a été repris au transitaire.
« Un tel refus émanant d’un gouvernement marocain dont le chef se dit un bon musulman est incompréhensible », explique une source proche de la famille.
Poursuivre de sa vindicte un homme, même après sa mort, n’est pas du tout très musulman.


URL courte: http://www.demainonline.com/?p=22056
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 La suite de cette affaire odieuse...

  Le consul de Marseille aurait autorisé le départ du corps de Aba, la famille attend depuis + d'1 h le document écrit de la décision... Ils sont toujours devant le consulat. Il faut aussi que la famille puisse partir.

Sur LCM - LE JOURNAL DE 19H30 - Diffusé le 09/10/12 à 19h30
A la 12eme minute du journal...Leila, Salah, Taleb... pour le rapatriement d'Aba, leur frère

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Par APSO, 9/10/2012


Nouvelles embûches sur le retour d’Abachikh au Sahara Occidental


Après avoir passé la journée à attendre au consulat général du Maroc à Marseille, la famille de Abachikh Hmatou a reçu l'assurance que le corps de leur petit frère allait pouvoir partir.

Alors que le ministre marocain des affaires étrangères, Saâdeddine El Othmani, membre du PJD, avait donné vendredi l'autorisation du rapatriement jusque Elaaiun, le ministre de l'intérieur du même gouvernement, Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire qui avait annulé hier cette décision, semble avoir aujourd'hui changé d'avis, et avoir autorisé le rapatriement du corps à Tantan.

Le consul qui s'est dit choqué par la décision de refus de rapatriement n'a pu que transmettre à la famille les nouvelles informations reçues de son gouvernement.
Sans document écrit en possession de la famille, rien n'a évolué et la situation est toujours aussi inique.

Les parents, la famille de Abachikh sont à El Aaiun, au Sahara Occidental, et non à Tantan au Maroc. Il est inconcevable pour eux d'enterrer l'enfant de la famille loin de tous, perdu sur une terre qui n'est pas la sienne, à plus de 300 kilomètres.

Il ne s’agit pas seulement de l’impossibilité de voyager pour les deux parents, âgés et très malades, ou de déplacer les centaines de parents et amis… Il s’agit de ne pas mêler politique et dignité, de ne pas repousser à ce point les limites de l’aberration.

Comme élément de justification à l’annulation du voyage, le consul a évoqué l’anniversaire demain 10 octobre de la naissance de la grande manifestation sahraouie et populaire de Gdaim izik, et les risques d’émeute que craignent à cette occasion les autorités marocaines, puissance coloniale sur place.
Il est bien connu dans les films que les morts participent aux émeutes et font de la politiques … mais dans la triste réalité actuelle, la famille ne souhaite que la tranquillité et le repos pour le corps d’Abachikh, proche de l’amour des siens, dont il a été privé du fait de l’exil.

Le gouvernement marocain toujours si prompt à étouffer toute manifestation identitaire sahraouie, au Sahara, au Maroc et à l’étranger, a cette fois failli dans son obsession, parce qu’en offensant la souffrance du deuil, il a heurté les consciences, et alerté la presse locale et nationale française.

Le mouvement de soutien spontané à la famille a rassemblé devant le consulat des amis, passants, des policiers compatissants, mais aussi plusieurs sportifs, et deux champions d’Europe français dont Benoit Z. La famille du sport dépasse les clivages géopolitiques.

Les deux frères en exil en France qui n’ont pas reçu l’autorisation d’accompagner leur petit frère, la famille et les amis ont annoncé ce soir leur volonté de rester devant le consulat tant que le corps de leur petit frère Aba ne serait pas arrivé à El Aaiun.


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