Une coalition marocaine et diverses personnalités ont appelé mardi le
Maroc à "montrer l'exemple" en devenant le premier pays arabe à abolir
la peine de mort, conformément à la nouvelle Constitution du royaume qui
consacre le "droit à la vie".
Lors d'une conférence de presse tenue
à l'occasion de la journée mondiale contre la peine de mort dans le
monde -chaque 10 octobre-, un responsable de la Coalition marocaine
contre la peine de mort (CMCPM), Abderrahim Jamaï, a souligné
l'existence de démarches en cours parmi les parlementaires marocains.
Il a dit regretter "que les requêtes de la société civile aient été jusque-là marginalisées par le gouvernement".
Présente pour l'occasion, Nouzha Skalli, députée du PPS, un petit parti
associé au gouvernement, a en réponse promis "d'accompagner la
coalition marocaine pour mobiliser les parlementaires marocains", et
émis le souhait que le Maroc devienne "le premier pays de la région à
mettre fin à ce châtiment".
"La peine de la mort est un permis de
tuer, une loi qui appartient à des temps révolus" et l'abolir "montrera
le visage civilisé de la société et sa capacité à être moralement
supérieure à l'auteur du crime", a par ailleurs relevé Abdellatif Laâbi,
un écrivain et penseur marocain membre de la CMCPM.
"La peine de
mort, dans le cas du Maroc, a été appliquée en particulier à l'encontre
des opposants politiques (...) et le fait de maintenir ce châtiment
montre que ce passé douloureux est toujours présent", a-t-il souligné.
La Fondation Friedrich Ebert, associée à cette conférence de presse, a
également affirmé que le Maroc, pays arabe "le plus avancé sur la
question de l'abolition de la peine de la mort", devait concrétiser cet
"élan".
Dans le tumulte du Printemps arabe, le roi Mohammed VI a
fait adopter par référendum, en 2011, une révision constitutionnelle qui
consacre notamment le "droit à la vie", mais sans prévoir explicitement
l'abolition de la peine de mort
Au Maroc, où un moratoire est appliqué de facto, une centaine de condamnés à mort attendent depuis 1993 leur exécution.
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Peine de mort - Le Maroc campe sur une abolition non-officielle
Comme chaque année, le
10 octobre marque la date de la journée mondiale contre la peine de
mort. Au Maroc, les exécutions ne se font plus depuis près de vingt ans,
mais des peines capitales sont toujours prononcées par la justice.
Cela fait aujourd’hui neuf ans, jour pour jour, que la journée
mondiale pour l'abolition de la peine de mort est célébrée. Au Maroc, la
peine capitale est toujours prononcée mais elle n'a plus été exécutée
depuis 1993 en raison d'un moratoire. Depuis 2003, la coalition
nationale pour l’abolition de la peine de mort essaye de pousser le
gouvernement à abolir purement et simplement cette sentence, qui figure
toujours dans le Code pénal et qui est parfois prononcée par la justice,
comme ce fut le cas récemment pour Adil El Athmani, reconnu coupable
dans l'affaire du Café Argana.
Interviewé par aswat, Abderrahim Jamaï, le coordinateur de la
coalition, appelle le gouvernement à faire un pas en avant dans
l’abolition de la peine de mort de la législation pénale du Maroc.
Du côté de la majorité, dominée
par le PJD, l'abolition ne semble pas du tout à l'ordre du jour.
Souleimane Lamrani, député du groupe parlementaire du parti de la lampe,
estime que la peine capitale est justifiée et qu’elle doit absolument
être maintenue. Il souligne néanmoins que le champ d’application de la
peine de mort devrait être limité. Pour lui, un débat national doit être
ouvert sur la question.
http://www.aswat.ma/fr/actualite/actualite-maroc-et-regions/le-maroc-campe-sur-une-abolition-non-officielle/2609
"La peine de la mort est un permis de tuer, une loi qui appartient à des temps révolus" et l'abolir "montrera le visage civilisé de la société et sa capacité à être moralement supérieure à l'auteur du crime", a par ailleurs relevé Abdellatif Laâbi, un écrivain et penseur marocain membre de la CMCPM.
"La peine de mort, dans le cas du Maroc, a été appliquée en particulier à l'encontre des opposants politiques (...) et le fait de maintenir ce châtiment montre que ce passé douloureux est toujours présent", a-t-il souligné.
La Fondation Friedrich Ebert, associée à cette conférence de presse, a également affirmé que le Maroc, pays arabe "le plus avancé sur la question de l'abolition de la peine de la mort", devait concrétiser cet "élan".
Dans le tumulte du Printemps arabe, le roi Mohammed VI a fait adopter par référendum, en 2011, une révision constitutionnelle qui consacre notamment le "droit à la vie", mais sans prévoir explicitement l'abolition de la peine de mort
Au Maroc, où un moratoire est appliqué de facto, une centaine de condamnés à mort attendent depuis 1993 leur exécution.
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Peine de mort - Le Maroc campe sur une abolition non-officielle
Comme chaque année, le
10 octobre marque la date de la journée mondiale contre la peine de
mort. Au Maroc, les exécutions ne se font plus depuis près de vingt ans,
mais des peines capitales sont toujours prononcées par la justice.
Cela fait aujourd’hui neuf ans, jour pour jour, que la journée mondiale pour l'abolition de la peine de mort est célébrée. Au Maroc, la peine capitale est toujours prononcée mais elle n'a plus été exécutée depuis 1993 en raison d'un moratoire. Depuis 2003, la coalition nationale pour l’abolition de la peine de mort essaye de pousser le gouvernement à abolir purement et simplement cette sentence, qui figure toujours dans le Code pénal et qui est parfois prononcée par la justice, comme ce fut le cas récemment pour Adil El Athmani, reconnu coupable dans l'affaire du Café Argana.
Interviewé par aswat, Abderrahim Jamaï, le coordinateur de la coalition, appelle le gouvernement à faire un pas en avant dans l’abolition de la peine de mort de la législation pénale du Maroc.
http://www.aswat.ma/fr/actualite/actualite-maroc-et-regions/le-maroc-campe-sur-une-abolition-non-officielle/2609Cela fait aujourd’hui neuf ans, jour pour jour, que la journée mondiale pour l'abolition de la peine de mort est célébrée. Au Maroc, la peine capitale est toujours prononcée mais elle n'a plus été exécutée depuis 1993 en raison d'un moratoire. Depuis 2003, la coalition nationale pour l’abolition de la peine de mort essaye de pousser le gouvernement à abolir purement et simplement cette sentence, qui figure toujours dans le Code pénal et qui est parfois prononcée par la justice, comme ce fut le cas récemment pour Adil El Athmani, reconnu coupable dans l'affaire du Café Argana.
Interviewé par aswat, Abderrahim Jamaï, le coordinateur de la coalition, appelle le gouvernement à faire un pas en avant dans l’abolition de la peine de mort de la législation pénale du Maroc.
Du côté de la majorité, dominée
par le PJD, l'abolition ne semble pas du tout à l'ordre du jour.
Souleimane Lamrani, député du groupe parlementaire du parti de la lampe,
estime que la peine capitale est justifiée et qu’elle doit absolument
être maintenue. Il souligne néanmoins que le champ d’application de la
peine de mort devrait être limité. Pour lui, un débat national doit être
ouvert sur la question.
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