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dimanche 23 septembre 2012

A propos Contact L’émissaire de l’ONU dénonce l’usage « systématique » de la torture au Maroc Juan Mendez (Photo AicPress) Rabat.- Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture et les traitements inhumains et dégradants, l’Argentin Juan Mendez, a parlé. Après une semaine passée au Maroc, visitant commissariats et prisons, il n’a pas eu besoin de plus de temps ni de témoignages annexes pour se rendre compte de l’ampleur de la pratique de la torture dans ce pays. Après avoir rencontré les responsables de plusieurs associations des droits de l’homme ou des ONG qui s’occupent des immigrés clandestins subsahariens, Juan Mendez a reçu des centaines de témoignages accompagnés de preuves pour le moins accablantes. La plupart des cas de victimes qu’on lui a soumis qu’elles soient islamistes, indépendantistes sahraouis, clandestins subsahariens et activistes de gauche ou pro-démocratie, ont été jugés probants. Certes, le fonctionnaire onusien a signalé qu’il y a « une émergence d’une culture des droits de l’homme » et « à ce qu’il paraît il existe en haut lieu un compromis pour éradiquer la torture », mais il a regretté que ce « compromis n’arrive pas à tous les niveaux de l’autorité ». En fait, lors d’une conférence à l’hôtel Diwan de Rabat, l’émissaire onusien a assommé le Makhzen en résumant en une seule phrase ce qui se passe au Maroc : « l’usage de la torture est systématique au Maroc pour les cas impliquant des manifestants anti-gouvernementaux et ceux qui sont accusés de terrorisme » Il a précisé que dans les délits terroristes « la torture est beaucoup plus cruelle et systématique » et qu’il y avait une nette augmentation d’incidents révélant le recours excessif à la force des autorités lors des manifestations. Au passage, le rapporteur spécial a raillé les mesures cosmétiques pour retaper les pénitenciers marocains, et a regretté que lors des rencontres qu’il a eues avec les victimes de torture se soit instauré un « climat d’intimidation » de la part des fonctionnaires qui le surveillaient. Juan Mendez présentera son rapport sur le Maroc au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève en mars 2013. Ali Lmrabet URL courte: http://www.demainonline.com/?p=21409

Par Ali Lmrabet, demainonline, 23/9/2012


Juan Mendez (Photo AicPress)
Rabat.- Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture et les traitements inhumains et dégradants, l’Argentin Juan Mendez, a parlé. Après une semaine passée au Maroc, visitant commissariats et prisons, il n’a pas eu besoin de plus de temps ni de témoignages annexes pour se rendre compte de l’ampleur de la pratique de la torture dans ce pays.

Après avoir rencontré les responsables de plusieurs associations des droits de l’homme ou des ONG qui s’occupent des immigrés clandestins subsahariens, Juan Mendez a reçu des centaines de témoignages accompagnés de preuves pour le moins accablantes. La plupart des cas de victimes qu’on lui a soumis qu’elles soient islamistes, indépendantistes sahraouis, clandestins subsahariens et activistes de gauche ou pro-démocratie, ont été jugés probants.
Certes, le fonctionnaire onusien a signalé qu’il y a « une émergence d’une culture des droits de l’homme » et « à ce qu’il paraît il existe en haut lieu un compromis pour éradiquer la torture », mais il a regretté que ce « compromis n’arrive pas à tous les niveaux de l’autorité ».
En fait, lors d’une conférence à l’hôtel Diwan de Rabat, l’émissaire onusien a assommé le Makhzen en résumant en une seule phrase ce qui se passe au Maroc : « l’usage de la torture est systématique au Maroc pour les cas impliquant des manifestants anti-gouvernementaux et ceux qui sont accusés de terrorisme »
Il a précisé que dans les délits terroristes « la torture est beaucoup plus cruelle et systématique » et qu’il y avait une nette augmentation d’incidents révélant le recours excessif à la force des autorités lors des manifestations.
Au passage, le rapporteur spécial a raillé les mesures cosmétiques pour retaper les pénitenciers marocains, et a regretté que lors des rencontres qu’il a eues avec les victimes de torture se soit instauré un « climat d’intimidation » de la part des fonctionnaires qui le surveillaient.
Juan Mendez présentera son rapport sur le Maroc au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève en mars 2013.
Ali Lmrabet

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