Délégation internationale pour Ali Aarrass : vidéos de la manifestation et de la conférence de presse à Rabat le 24 septembre à l’AMDH (Association marocaine des Droits Humains)
28/9/12
in NEWS
La délégation à la manifestation du Mouvement du 20 février, le 23 septembre 2012 à Rabat, et conférence de presse à l’issue de l’audience du procès en appel d’Ali Aarrass le 24 septembre.
Dans le panel : Khadija Ryadi, présidente de l’AMDH, Farida Aarrass, Maitres Lahcen Dadsi, Nicolas Cohen, Marc Nève, Frances Webber, la professeure Penny Green, directrice de l’ISCI et Alima Boumédiene, ancienne membre du Parlement européen et du Sénat français.
Alima Boumédiene, Penny Green et Frances WebberDans le panel : Khadija Ryadi, présidente de l’AMDH, Farida Aarrass, Maitres Lahcen Dadsi, Nicolas Cohen, Marc Nève, Frances Webber, la professeure Penny Green, directrice de l’ISCI et Alima Boumédiene, ancienne membre du Parlement européen et du Sénat français.
http://www.freeali.eu/2012/09/28/delegation-internationale-pour-ali-aarrass-manifestation-et-conference-de-presse-a-rabat
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Dans
cet antre de l'enfer que constituent les prisons marocaines, tant
d'innocents croupissent dans des geôles indignes du XXIème siècle, parce
que des salauds incompétents ont négligé leur travail d'investigateur
ou encore parce que, aux ordres, ils ont appliqué un châtiment
injustifié à ceux qui ont osé dire non à l'injustice !
Ali Aarrass fait partie des innocents broyés pour rien !
Le premier octobre, une poignée d'hommes aura à le juger, pour la seconde fois.
Le juste sera celui qui osera prononcer le non-lieu tant espéré et mettre fin au cauchemar !
"Sauver une vie, un destin, un innocent......après ça, la mort peut venir, elle n'a plus, tout à fait, le même goût !"
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Ali Aarrass fait partie des innocents broyés pour rien !
Le premier octobre, une poignée d'hommes aura à le juger, pour la seconde fois.
Le juste sera celui qui osera prononcer le non-lieu tant espéré et mettre fin au cauchemar !
"Sauver une vie, un destin, un innocent......après ça, la mort peut venir, elle n'a plus, tout à fait, le même goût !"
Horia l’épouse d’Ali raconte sa visite datant du vendredi 13 juillet
..
Salam Farida,
Je te raconte un peu la visite qu’on a rendue à Ali.
Nous avons, comme tu le sais,
attendu une heure avant de pouvoir le voir. Le temps qu’on fouille
toutes les affaires que nous lui avons ramenées. Un peu de tout. Des
denrées alimentaires qui puissent couvrir le mois de Ramadan. Car à mon
avis il va être quasi impossible d’y retourner avant septembre tant la
chaleur est devenue accablante au Maroc.
Après une heure d’attente vers
12h, Fadma l’épouse de ton père, ton frère Hamza et moi même, avons
enfin pu aller vers la salle de visite où Ali était en train de
plaisanter avec un garde. Dès qu’il nous a vus, il nous a fait un énorme
sourire si agréable à voir ! Le garde nous a salués et s’est retiré
dans le couloir.
Ali nous a serrés très fort
chacun de nous. Le peu de chaises qu’il y a dans cette salle étaient
toutes occupées, mais voilà que le garde nous apporte la sienne. C’était
plutôt surprenant comme réaction. Puis toujours ce même garde, patiente
un peu et prévient un autre détenu et sa famille que leur temps de
visite est terminé. Dès que cette famille a quitté la salle et que le
détenu a suivi un garde pour retourner à sa cellule, le même garde fait
signe à Ali qu’on s’installe tous autour d’une table afin qu’on soit
plus à l’aise.
Pour une fois j’ai trouvé ce garde sympathique.
Il avait l’air si content de
nous voir. Il demandait des nouvelles de tout le monde et surtout
de ton père pour qui il s’inquiète beaucoup. Nous l’avons rassuré sur
son état de santé. Il nous dit, vous savez que tant que tout le monde va
bien moi je vais bien également.
Ils l’ont changé de cellule, il
est tout seul maintenant. Il se retrouve dans l’aile où se trouvent les
cas « soi-disant dangereux ! » En isolation. Isolé des autres détenus.
Dans la cour où il fait sa
promenade, il y rencontre 7 autres détenus. Mais la promenade ne dure
qu’une heure par jour. Ce module est beaucoup plus isolé que l’endroit
où il était avant. Dans l’autre ils avaient droit à 3 h de promenade par
jour. Une heure et demie en matinée et une autre heure et demie en
soirée.
Ali me dit que ce couloir est
réservé aux barbus. Je lui ai demandé pourquoi ils l’ont mis là et il
m’a répondu qu’il avait demandé à ce qu’on le change de cellule et si
possible seul. C’était parait il la seule cellule libre. Il y sera en attendant qu’on lui trouve une libre dans le couloir où il se trouvait
avant. Il m’a aussi dit qu’il a appris qu’il y a eu une bagarre dans la
cellule précédente, entre deux codétenus. Ils les ont séparés dans
d’autres cellules, il ne reste dans cette cellule que trois.
Il dit qu’il est content d’avoir
échappé à cette bagarre. Il nous a raconté que la cellule est plus
petite mais que ça lui suffit amplement car il a la tranquillité. Il
peut dormir sans être dérangé à chaque moment. Je me suis dit que c’est
pour ca qu’il a l’air reposé.
Ali aime que tout sois propre et
ordonné. Ce qui n’était pas possible avant alors qu’il partageait le
même endroit avec d’autres détenus.
Je lui ai ramené de l’eau de
javel et une brosse dure qu’il m’avait demandé au téléphone. Je lui ai
tout de même demandé ce qu’il comptait faire avec ça. Il a rit aux
éclats et m’a répondu qu’il avait l’intention de bien désinfecter toute
sa cellule. Toujours en riant aux éclats il nous dit : « Je suis devenu
un bon homme de ménage ! » Nous avons tous ri en le voyant si bien.
Hamza ton jeune frère lui a dit,
tu as de plus gros bras que moi. Ali lui a répondu qu’il fait des
exercices dans sa cellule et qu’il profite aussi de son heure de
promenade pour faire du sport et qu’il s’entraine tous les jours.
Moi je lui ai demandé, comment
va ton moral. Il me regarde et me dit : « Sachant tout ce que vous
faites pour moi à l’extérieur vous ma famille et toutes les autres
personnes, me renforce le moral. Je prends les choses plus calmement. »
Il est vrai que cela se voit sur lui. Il m’a dit également de remercier tout le monde de sa part, qu’il t’embrasse très fort.
Quant arrive le moment de se
quitter, on était très tristes de le laisser mais on était rassurés de
le voir bien physiquement et moralement.
En sortant de là, je me suis dit qu’on ne doit surtout pas lâcher et que nous devons continuer le combat pour sa liberté.
Horia l’épouse d’Ali Aarrass
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