Par Larbi 19/3/2012
« En fin de compte, nous nous rappellerons pas les mots de nos ennemis, mais le silence de nos amis.»
On aimerait tant pouvoir passer à autre chose. En finir avec la répression et la justice arbitraire. Vivre dans un pays qui se respecte et qui garantit la liberté et la dignité de ses citoyens. Ça ne devrait pas être sourcier ! Mais voilà… au Maroc la répression est la violence de l’Etat c’est perpétuel … Comme qui dirait, ces choses-là, c’est l’ADN du pouvoir et il lui est difficile de s’en séparer.
Ezzedine, étudiant. Taza. En prison et en danger de mort.

Depuis Ezedine Erroussi, qui a témoigné sur ses conditions d’interrogatoire et de détention dans une poignante lettre, est entré dans une grève de la faim. Aujourd’hui, il est en danger de mort.
Walid Bahmane , 18 ans, lycéen. Rabat. Un an de prison ferme pour outrage au roi.
Abdessamad est originaire de de Taza la ville qui a payé un lourd tribut à la répression depuis le début de l’année. Parlant pour les opprimés et les laissés-pour-compte de sa ville, emporté par l’amertume et l’émotion, il s’est laissé aller dans une vidéo postée sur youtube et a insulté le roi Mohammed VI. Sur le coup personne n’a prêté attention à l’insulte de cet enfant du peuple révolté par les conditions de vies misérables des Tazaouis. Mas rien n’échappe aux services, qui l’ont interpellé et l’ont traduit devant un tribunal pour « atteinte à la sacralité du roi ». Condamné en première instance à trois ans de prison ferme, sans défense, il a vu sa peine confirmé en appel. Trois ans de prison ferme infligés par une justice de vengeance.
Mustapha Ouchtoubane. Imider. 4 ans de prison ferme.

Et on n'est pas au bout de nos peines. Car il ne s’agit là que de de quatre cas de jeunes hommes condamnés récemment. Et il y en a certainement beaucoup d’autres. C’est tout le drame de l’histoire politique marocaine contemporaine : le pouvoir lâche du lest, puis jugeant que l’orage est passé et qu’il n’a plus besoin d’ouverture, il reprend ses pratiques détestables de plus belle.
C’est reparti. Comme en 2003.
* D'abord à 3 mois, puis à 5 en appel... Sera-t-il encore en vie lors de sa fin de peine ? Dans 2 jours il en sera à 100 jours de grève de la faim... (ndlr)
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