Par Ayad Ahram, 23/11/2011
Le pouvoir et ses milices de la mort continuent leurs crimes
Nous avons appris que la jeune militante Sarah SOUJARE, membre active de la Coordination de Casablanca du Mouvement Marocain du 20 février et du PADS (Parti de l'Avant garde démocratique et Socialiste), a été victime d'une violente agression par un criminel au service du Makhzen.
Alors qu’elle était, en compagnie d'autres camarades, en train de mobiliser dans le quartier populaire Sbata à Casablanca en faveur du boycott de la mascarade électorale du 25 novembre au Maroc, Sarah a été, selon plusieurs témoins, lâchement poignardée au niveau de l'utérus. Elle est actuellement hospitalisée.
Cette nouvelle tentative d'assassinat arrive après le crime abject à l'arme blanche, dans des conditions similaires, du militant du mouvement 20 février Kamal Hassani de Ait Bouayech (Al Hoceima) le 27 octobre 2011. Elle fait suite également à l'assassinat de Mohamed Boudourra à Safi en octobre et celle de Kamal Ammari en mai 2011.
L'escalade répressive du régime continue. Face à l'amplification de la contestation et de la mobilisation contre sa mascarade électorale et le fiasco prévisible qu'elle va certainement essuyer, le pouvoir tente de semer la terreur et la peur en agissant dangereusement dans l'ombre à travers ses Baltagias (milice violente utilisée et payée misérablement par le régime).
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris / île de France :
- Condamne fermement ce nouveau crime abject dont Sarah SOUJARE a été victime.
- Apporte tout son soutien et son entière solidarité à Sarah, à ses proches, à toutes et à tous les militant-e-s de la coordination Casablancaise du mouvement du 20 février ainsi qu'à toutes les coordinations du mouvement du 20 février à l’intérieur comme à l’extérieur du Maroc.
- S'insurge contre ces pratiques irresponsables et machiavéliques du régime qui tente à dresser une partie de la population contre le mouvement du 20 février et contre toutes les voix militantes et libres dans notre pays.
- Exige du régime marocain de respecter, dans le cadre de la campagne électorale en cours, le droit du mouvement marocain du 20 février et des autres forces politiques appelant au boycott, d'exprimer librement leurs opinions.
- Alerte l'opinion publique nationale et internationale sur les dérives, les dangers et les drames humains que le régime marocain est en train de commettre à l'encontre de notre peuple.
- Appelle les organisations politiques, syndicales et de défense des droits humains françaises à se mobiliser pour apporter le soutien nécessaire au peuple marocain dans sa lutte pour la dignité, la liberté, la démocratie et la justice sociale.
- Demande au gouvernement français de cesser son soutien aveugle et inconditionnel au pouvoir marocain. Le gouvernement français doit se rendre compte, avant qu'il ne soit trop tard, que son silence sur la situation des droits humains au Maroc est une complicité que le peuple marocain ne lui pardonnera pas.
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