Dimanche 26 juin 2011 à 15h à l'esplanade du Trocadéro à Paris
Vendredi 1er juillet 2011, 9h rassemblement devant
le Consulat du Maroc
à Lille,
à Lille,
NON à la constitution octroyée
Seul le peuple est souverain
Depuis le mois de février, la jeunesse marocaine se révolte, le peuple marocain descend dans les rues et la parole s'est libérée pour exiger un véritable État de droit et une véritable démocratie.
Le « mouvement 20 février » à l'initiative de ces manifestations pacifiques ne cesse de se mobiliser en vue d'asseoir la liberté, de rétablir la dignité de tout un chacun et d'instituer une justice sociale, économique et politique garante de l'égalité des droits et des devoirs de tous les Marocains sans distinction aucune.
Face à cette effervescence populaire, le monarque dans son discours du 9 mars annonce une révision constitutionnelle. Un discours qui perpétue les vieilles pratiques archaïques du régime, à travers la désignation, encore une fois, d'une commission chargée de cette révision et selon un agenda bien défini par le palais royal.
Le 17 Juin, la montagne accouche d'une souris, le roi Mohammed VI, prononce un nouveau discours annonçant la proposition d'une nouvelle constitution issue de cette commission ad-hoc et la tenue d'un référendum le premier juillet 2011.
Nous estimons que cette réponse est insuffisante et ignore totalement les revendications légitimes du peuple marocain.
Nous estimons que le processus même d'élaboration de cette nouvelle constitution est antidémocratique et ne respecte en aucun cas l'expression de la volonté populaire, revendication centrale du Mouvement 20 février.
Nous estimons que le temps réduit alloué à la préparation et la façon dont a été conduite la consultation ainsi que l'organisation d'un référendum à peine 10 jours après la publication de la proposition de la nouvelle constitution montrent bien la volonté du régime de confisquer le débat démocratique.
Le roi dans son discours du 17 juin, n’a pas hésité à appeler à voter «oui» lors de ce référendum et ce, en totale contradiction avec son « rôle d’arbitre » qu’il veut s’assigner et en dehors de la période de la campagne référendaire. Nous estimons que cela constitue une violation flagrante de toute règle démocratique.
Nous estimons que cette nouvelle constitution, dans le fond, ne change rien à la précédente et consacre encore une fois une concentration des pouvoirs accrue aux mains du roi :
1) commandeur des croyants,
2) chef des armées,
3) président du Conseil des ministres,
4) président du conseil constitutionnel,
5) président du conseil supérieur de la justice,
6) président du conseil de sécurité...etc.
Nous dénonçons fermement cette mascarade de démocratie et ce simulacre de référendum.
Nous refusons cette nouvelle constitution octroyées ; antidémocratique dans son processus d'élaboration, insatisfaisante dans son contenu et irrespectueuse de la volonté du peuple marocain dans son ensemble.
Nous dénonçons la propagande du « Makhzen » et nous mettons en garde contre ses manœuvres dangereuses visant à attiser les tensions entre la population marocaine.
Nous dénonçons l'ingérence et la complicité de la France à travers son Président Nicolas Sarkozy qui a salué "les avancées capitales au Maroc" et qui a déclaré que "la France appuie pleinement cette démarche exemplaire". L’air du protectorat est révolu !
Nous dénonçons la participation de l'Union Européenne, à travers sa Haute Représentante Catherine Ashton, à cette mascarade de démocratie en déclarant que « la réforme constitutionnelle proposée (par le Roi) est conforme aux ambitions du statut avancé ». Et en insistant sur le fait que « l'Union européenne est prête à soutenir le Maroc dans les efforts qu'il déploie pour mettre en œuvre ces réformes d'envergure. »
Nous estimons que ces déclarations constituent une insulte envers le peuple marocain et un non respect de sa dignité et de son combat pour une véritable démocratie et un véritable État de droit.
Le Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 février, Nord France, renouvelle son attachement aux revendications populaires et légitimes du mouvement au Maroc.
Le Comité de Suivi du Mouvement Marocain du 20 février, Nord France, refuse et condamne ces manœuvres et appelle à boycotter ce référendum.
Seul le boycott du référendum du 1er juillet est à même de faire comprendre au régime que le peuple marocain ne peut rester à la marge des peuples de la région qui ont entamé leurs marches vers la liberté, la dignité et la démocratie. Et ce, malgré que le régime est prêt à tout pour imposer sa Constitution et que sa machine médiatique est mise en branle pour broyer et étouffer toute voix dissonante.
Le Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 février, Nord-France appelle à :
-Manifester le dimanche 26 juin à 15h du Trocadéro à l’Ambassade du Maroc à Paris.
-Organise un rassemblement devant le Consulat du Maroc à Lille, le vendredi 1er juillet à 9h00, pour informer et expliquer les raisons qui l’ont poussé à appeler au boycott du référendum.
Tous solidaires pour l'instauration d'un véritable Etat de droit et de démocratie au Maroc et pour la Liberté, la Dignité et la Justice pour tous les Marocains !
Contacts :
E-mail: 20fev.nordfrance@gmail.com
Facebook : comité de suivi du mouvement du 20 février Maroc, Nord-France
Blogspot: http://20fev-nordfrance.blogspot.com
Téléphone:06 24 35 30 99
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