Par la FIDH, 3/11/2010
La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et son organisation membre l’Organisation Marocaine des Droits Humains (OMDH) font part de leur vive préoccupation suite à la mort d’un jeune homme tué par les forces de l’ordre lundi 25 octobre près de Lâayoune au Sahara occidental.
Garhi Najem ould Feydel Souidi, un jeune homme âgé de 14 ans a trouvé la mort alors qu’il tentait d’entrer dans un camp dressé par les habitants de Lâayoune, qui protestaient contre la détérioration de leurs conditions de vie. Environ 20 000 Sahraouis ont en effet décidé, par la création de ce camp, de s’élever, de manière pacifique, contre le non-respect de leurs droits socio-économiques et de leur droit à l’autodétermination. Cinq autres personnes ont également été blessées lors de l’incident.
Cet événement a eu lieu au lendemain de la visite au Maroc de Christopher Ross, émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, lors d’une tournée régionale visant à relancer les pourparlers entre les autorités marocaines et le front Polisario, autorité notamment en charge des camps de réfugiés sahraouis en Algérie, et luttant pour l’indépendance du Sahara occidental.
Par ailleurs, la FIDH exprime sa préoccupation sur la détérioration de la liberté de la presse au Maroc. Le ministère marocain de la Communication a annoncé le vendredi 29 octobre 2010, la fermeture quasi définitive du bureau de la chaîne satellitaire qatarie d’information Al Jazeera basé à Rabat, et le retrait des accréditations de ses journalistes. La chaîne qatarie est accusée par les autorités de manquer aux règles de déontologie journalistique. Cette décision intervient alors que sept journalistes espagnols désirant couvrir les événements du camp de Lâayoune ont été empêchés de le faire par les autorités marocaines.
Dans ce contexte, la FIDH demande aux autorités marocaines de :
- déterminer les responsabilités et traduire devant la justice les responsables de la mort de M. Feydel Souidi devant la justice
- annuler la décision de fermer les bureaux de de la chaine Al Jazeera et permettre le libre exercice des médias, y compris dans la couverture des évènements au Sahara occidental.
- respecter les principes du droit humanitaire applicables aux civils lors des conflits armés.( et même en dehors de ces conflits NDLR)
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