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jeudi 25 novembre 2010

Il ne reste plus de trace du camp de Gdeim Izik...Reportages accablants.

Un peuple toujours privé de ses droits 
Par B.H. el moudjahid, 24/11/2010
Les rares quotidiens étrangers qui ont été autorisés par Rabat à se rendre au Sahara occidental, publient depuis plusieurs jours des reportages accablants sur la violence quotidienne qui prévaut au Sahara occidental, où les autorités marocaines ont complètement nettoyé le camp de Gdeim Izik, dont il ne reste plus de trace. Alors que les témoignages les plus crédibles des organisations humanitaires et civiles viennent confirmer chaque jour ce que les journalistes ont constaté sur place le 8 novembre dernier, avant d’être chassés du Sahara occidental, l’administration marocaine tente de faire accréditer l’idée que la situation est des plus calme sur le terrain. Mieux, elle a tenté de faire accréditer sa fantaisiste thèse à laquelle personne ne croit d’ailleurs, que c’est l’Algérie qui a tout planifié. Une thèse que même l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), la seule qui jouit à l’étranger d’un semblant de crédibilité, n’a pas retenue au terme de l’enquête qu’elle avait effectuée le 12 novembre à Al Ayoune, en estimant dans son rapport qu’aucun indice n’existe sur la prétendue implication de l’Algérie dans ces événements.
Rabat a été interpellé par les institutions de l’Union européenne sur la mort de 36 civils sahraouis, au moins, confirmée par les témoins sur place, sur les disparitions et sur la pratique systématique de la torture contre les dizaines de personnes qui ont été arrêtées depuis le 8 novembre avant d’être transférées à la tristement célèbre « Prison noire » d’Al Ayoune. Une rare brutalité dénoncée par tous les journaux du monde qui se déroule, hélas, sous les yeux de nombreux gouvernements européens qui ont choisi, pour la sauvegarde de leurs intérêts économiques avec le Maroc, de brader leurs propres principes en matière de respect de droits de l’homme, en observant un silence dit « prudent » qui a pris l’allure de complicité. La communauté internationale doit donc se préoccuper de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et agir sans délai pour une solution au conflit opposant le Maroc et le Front Polisario, basée sur le respect du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. C’est pour cette position que de nombreux parlementaires européens se battent à Strasbourg où depuis, hier, s’est ouvert, enfin, un débat autour de la situation qui prévaut au Sahara occidental. Les Eurodéputés devraient adopter une résolution réclamant l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur ce qui se passe au Sahara occidental et inviter les gouvernements des « 27 » à rompre leur silence sur la tragique réalité des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole.
Les actes de protestation contre la « passivité » de certains gouvernements occidentaux se multiplient à travers le monde. Seront-ils écoutés par la communauté internationale ? Les Nations unies finiront-elles par assumer leurs responsabilités envers le peuple du seul territoire en Afrique dont la décolonisation n’a pas encore eu lieu ? Des réponses à ces deux questions et du respect de la légalité internationale, auxquels l’Algérie a toujours appelé, dépend le sort du peuple sahraoui.
* Publié dans :* Sahara occidental

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