A ce sujet, Béatrice Belaboud salue les efforts faits par l'INDH dans ce sens, «beaucoup d'actions nécessaires ont été faites qui ont permis de changer la donne sur le terrain, mais un effort de sensibilisation des citoyens est encore à faire», déclare-t-elle. A ce stade, plusieurs lois concernant étroitement les droits des enfants ont été promulguées et renforcées: Le code de la famille, le code pénal, le code de procédure pénale, le code de travail, la loi sur l'état civil incluant la loi sur la Kafala, entre autres. En 2006, Le Maroc a élaboré un Plan d'action national pour l'enfance (PANE), proposant 10 objectifs collectifs pour l'amélioration du bien-être des enfants au Maroc et décrivant aussi bien les résultats attendus que le processus qui serait adopté pour les atteindre.
Veille et suivi
Le PANE a proposé des mécanismes de veille et de suivi de la situation de l'enfant victime de violence et en situation difficile, notamment à travers la création des Unités de protection de l'enfance et des cellules de prise en charge des enfants victimes de violence, de coordination et de collecte de l'information. C'est dans cette logique de solidarité que l'association SOS Village d'enfants a mis en place une structure associative venant en aide aux enfants de femmes monoparentales dans le bidonville de Sidi Moumen. «Nous offrons à ces femmes des formations continue, des ateliers de cuisine, de fabrique de bougies pour les rendre plus indépendantes. En plus de fournir ‘les fonds nécessaires pour l'éducation, l'alimentation et l'accès à la santé de leurs enfants», explique la présidente de SOS village d'enfants.
A rappeler que le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité vient de lancer un programme d'action de convergence territoriale pour l'enfance. Ce dernier a pour objet d'apporter des réponses locales intégrées, asseoir un mode de gouvernance territoriale de la protection de l'enfance et adopter un système de capitalisation pour la régulation des réponses apportées à cette problématique. En effet, le statut spécial des enfants fait qu'ils ont beaucoup de mal à se prévaloir des recours disponibles en cas de violation de leurs droits. En conséquence, l'UNICEF et le Conseil consultatif des droits de l'Homme ont convenu d'appuyer le processus de mise en place de mécanismes efficaces adaptés aux besoins de l'enfant, pleinement accessibles et indépendants. Le Programme de protection de l'Enfance a donc pour objectif principal de soutenir les décideurs dans la création d'un environnement institutionnel, légal et d'un réseau de services garantissant la protection des filles et des garçons contre toutes les formes d'abus, de violence et d'exploitation.
A titre d'exemple, et selon les résultats d'une étude menée récemment par l'UNICEF et la Ligue marocaine de protection de l'enfance, 6480 enfants ont été abandonnés à la naissance en 2008, soit 2% du total des nouveau-nés du pays. Suite à cette étude, l'UNICEF et la LMPE ont mis en place une équipe de travail ayant pour mission de réfléchir à un projet pour faire face à cette situation inquiétante et grâce à cette initiative 100.000 dollars ont été mobilisés dans ce sens grâce à un donateur suédois. Au niveau local, les Comités provinciaux et communaux constituent les principaux relais d'exécution et de coordination, l'Equipe provinciale d'accompagnement (EPA) planifie les activités trimestrielles, budgétise les activités et transmet les requêtes à l'UNICEF, et enfin l'équipe technique communale exécute le programme sur le territoire de la commune. De ce fait, on assiste à la création de structures s'attaquant à tous les aspects liés à la protection de l'enfance.
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Questions à: Aloys Kamuragiye • Représentant de l'UNICEF au Maroc.voir :
http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=116&id=142243
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