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lundi 27 septembre 2010

Conférence internationale sur la résistance sahraouie

Que fait l’ONU pour faire appliquer ses décisions ?
Par : Hafida Ameyar,liberté-Algérie, 26/9/2010
“Pas d’alternative au référendum d’autodétermination”, “Le Polisario est l’unique représentant du peuple sahraoui”… La conférence internationale sur la résistance sahraouie a été ponctuée hier, à Alger, par de nombreux slogans et des chants patriotiques, qui en disent long sur le combat du peuple du Sahara occidental, mais surtout sur les enjeux actuels entourant le vieux dossier de l’ex-colonie espagnole.
Organisée conjointement par le Comité national de soutien au peuple sahraoui (Cnasps) et l’Union des juristes sahraouis (UJS), à la veille de la session de la 4e Commission de l’ONU chargée des affaires de décolonisation, cette rencontre a réuni durant 2 jours, plus de 300 participants venus des 4 continents et représentant 33 pays.
Elle a été qualifiée d’“événement important” par le Chef du gouvernement sahraoui, Abdelkader Taleb Omar. Dans son discours de clôture, ce dernier s’est félicité de cette tribune algérienne pour véhiculer “le témoignage vivant” de ce qu’endure la population sahraouie des territoires occupés du Sahara occidental. Le ministre de la RASD a également dénoncé “la persistance aveugle du Maroc”, faisant référence au plan d’autonomie marocain, une “proposition inacceptable d’une solution non conforme au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité”.
Il a, en outre, salué la décision de participants d’autres pays à accompagner les 70 résistants sahraouis des territoires occupés, lors de leur retour.
Selon lui, le rendez-vous d’Alger, appuyé par la 36e Conférence européenne des comités de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), qui se tiendra fin octobre en France, insufflera un nouvel élan à la résistance, parce que “le combat se poursuivra” jusqu’au recouvrement des droits nationaux du peuple sahraoui.
Avant lui, les activistes sahraouis, venus des territoires sous occupation marocaine, se sont succédé pour raconter leur calvaire quotidien face à l’occupation, voire au “régime sioniste marocain”.
D’aucuns ont interpellé l’assistance ainsi que les instances régionales et internationales sur le sort des civils, des prisonniers politiques et des disparus sahraouis, en appelant à la mise en place de mécanismes onusiens de protection des droits de l’Homme et en prévenant que “les jeunes prendront leurs responsabilités” ; d’autres ont tenu à réitérer leur serment vis-à-vis des martyrs et des invalides de la guerre d’Indépendance, non sans insister sur le caractère colonial du conflit.
D’autres encore ont interpellé la direction du Polisario sur les perspectives d’avenir, face à l’impuissance de l’ONU, au double langage de l’Europe et à l’impunité dont joui le régime de Rabat. “Toute la population sahraouie, des territoires occupés et des camps de réfugiés, en particulier les jeunes, appelle la direction à changer la donne”, a déclaré Naâma Asfari, co-président du Comité pour le respect des droits de l’Homme au Sahara occidental (Corelso) à la presse, rappelant aussi la responsabilité de l’ONU, de la Minurso et même du Maroc.
D’après lui, après 20 ans de guerre et 20 ans de ni guerre ni paix, la nouvelle génération de Sahraouis est consciente qu’elle résiste “pour son existence et pour l’indépendance”, mais elle aspire à avancer plus vite dans la réalisation du “projet national”.
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Clôture de la Conférence internationale sur la résistance sahraouie
Par Hassan Moali, El Watan,  27/9/2010
Les participants découvrent l’horreur de la colonisation
Les témoignages des participants reflètent clairement ce qui se passe dans les territoires occupés et la répression qui s’abat sur les Sahraouis : «Nous avons constaté qu’au-delà de la verve militante des participants, il y a une volonté claire pour consentir d’autres sacrifices dans cette résistance pacifique à la colonisation marocaine.»
Abdelkader Taleb Omar, Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), ne pouvait résumer mieux le sens des témoignages faits hier par les militants sahraouis devant les participants à la Conférence internationale sur la résistance qui a clôturé ses travaux à Alger.Cette messe de deux jours a servi de cadre à un «show» émouvant sur les souffrances endurées par les militants sahraouis face à la machine répressive marocaine. Les délégués, d’une trentaine de pays, écoutaient, médusés, les mésaventures aussi terrifiantes les unes après les autres racontées par des activistes sahraouis dans les territoires occupés. C’est un coup de grâce à la propagande du makhzen qui tente maladroitement de coller à l’Algérie les violations des droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis.
Signe de cette prise de conscience, certains participants ont même proposé l’organisation d’une flottille pour casser l’embargo imposé par le Maroc sur les territoires sahraouis occupés, dans un clin d’œil à la politique israélienne contre Ghaza.
D’autres se sont carrément portés volontaires pour accompagner les militants sahraouis sur le chemin du retour chez eux, où les forces marocaines risquent de les attendre de pied ferme. La conférence a été en tout cas un succès retentissant aussi bien par le nombre de participants (304), que par la diversité de leurs nationalités (une trentaine). Cela ressort clairement dans la déclaration finale qui a réaffirmé «la légitimité de la résistance populaire pacifique du peuple sahraoui dans les territoires occupés».
Lettre à Sarkozy et flottille pour Laâyoune
Les participants ont réclamé aussi des Nations unies l’application «immédiate» des résolutions du Conseil de sécurité qui recommandent l’organisation d’un référendum d’autodétermination «transparent et loyal, droit inaliénable reconnu au peuple sahraoui par toute la communauté internationale».Les conférenciers n’ont pas manqué de dénoncer «les violations répétées» des droits de l’homme par l’occupation marocaine au Sahara occidental et ont appelé l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine, les ONG internationales et tous les militants des droits de l’homme «à garantir rapidement, par tous les moyens possibles, le respect des droits de l’homme par le Maroc et aussi mettre fin aux souffrances des militants sahraouis emprisonnés».
La France, l’un des plus importants «sponsors» de l’occupation marocaine, a été interpellée par la conférence internationale via son président, auquel elle demande d’adopter une «position digne de la France, patrie des droits de l’homme, afin de permettre l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental».
La Déclaration d’Alger s’élève en outre contre «la prédation systématique des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc, avec la complicité, directe ou indirecte, de pays tiers, essentiellement européens qui, pourtant, ont inscrit dans leur charte d’association la conditionnalité du respect des droits de l’homme et le respect du droit international».
Dans le même ordre d’idées, l’ONU est mise en demeure d’assurer aux réfugiés une aide humanitaire «suffisante» et «multiforme» qui puisse apporter aux Sahraouis le «minimum nécessaire» pour bénéficier de soins, d’alimentation, d’éducation, de formation, d’activités culturelles et de bien-être social. Enfin, la conférence a chargé les organisateurs de saisir les souverains et présidents des États du monde, les organisations multilatérales et les ONG internationales «pour user de leur pouvoir afin que cesse le calvaire du peuple sahraoui et qu’il lui soit permis de choisir librement son destin».

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