par Hussein MAJDOUBI حسين مجدوبي
19/1/2010
Traduit par Tafsut Aït Baamrane, Tlaxcala
Madrid, Al Quds Al Arabi – Les autorités judiciaires espagnoles ont décidé d’ouvrir une enquête sur un juge éminent pour avoir expulsé une avocate espagnole d’origine marocaine au prétexte qu’elle portait un hijab dans une salle d’audience, et on s’attend à ce que l’avocate en question gagne son procès, en l’absence de loi interdisant à le port du voile à des avocates.
Le juge Gómez Bermúdez avait expulsé le 29 octobre dernier Zoubeyda Barik Hedidi de la salle d’audience où elle remplaçait un collègue, sous prétexte que son hijab violait les lois réglementant les professions judiciaires.
Le juge lui avait demandé d’ôter son foulard si elle voulait continuer à participer à l’audience qu’il présidait, lui disant : « Cette salle est sous mon autorité. »
L’avocate a porté plainte contre le juge Bermúdez, qui est connu pour avoir présidé des procès liés au terrorisme, comme celui pour les attentats du 11 mars 2004 et celui contre ce qui a été appelé la « cellule d’Al Qaïda en Espagne », dont les membres avaient été arrêtés en novembre 2001.
De son côté, l’avocate estime que la justice espagnole n’interdit pas de porter le voile lors d’une audience, d’autant plus qu’exerçant à Madrid depuis un certain temps, elle n’a jamais été exposée à un semblable incident.
Dans la plainte qu’elle a déposée, Barik dit que la décision de l’expulser est une discrimination fondée sur l’appartenance religieuse et une violation de ses droits garantis par la loi et par la Constitution.
L’avocate avait d’abord saisi l’Audiencia nacional, qui n’a pas examiné sa plainte dans les 20 jours requis ; elle a donc été contrainte de recourir à la Cour suprême qui a accepté d’examiner sa requête. Les experts des affaires judiciaires pensent que Zouebyda peut gagner son procès en l’absence d’une loi interdisant le port du foulard par des professionnelles de la justice en Espagne, qui est donc autorisé comme ailleurs en Europe – en Grande-Bretagne, une loi l’autorise explicitement.
Les forces politiques espagnoles évitent de se prononcer sur le thème du voile pour ne pas ouvrir la boîte de Pandore du débat sur l’intégration des immigrés, préférant laisser le soin à la justice de régler ce problème.
Mais cela n’a pas empêché de nombreux Espagnols d’exprimer leur opinion dans les journaux et sur Internet, et comme d’habitude, la plupart des commentaires sont agressifs et islamophobes, tandis que des voix raisonnables appellent à prendre en compte les « autres » cultures et religions.
Le juge Gómez Bermúdez avait expulsé le 29 octobre dernier Zoubeyda Barik Hedidi de la salle d’audience où elle remplaçait un collègue, sous prétexte que son hijab violait les lois réglementant les professions judiciaires.
Le juge lui avait demandé d’ôter son foulard si elle voulait continuer à participer à l’audience qu’il présidait, lui disant : « Cette salle est sous mon autorité. »
L’avocate a porté plainte contre le juge Bermúdez, qui est connu pour avoir présidé des procès liés au terrorisme, comme celui pour les attentats du 11 mars 2004 et celui contre ce qui a été appelé la « cellule d’Al Qaïda en Espagne », dont les membres avaient été arrêtés en novembre 2001.
De son côté, l’avocate estime que la justice espagnole n’interdit pas de porter le voile lors d’une audience, d’autant plus qu’exerçant à Madrid depuis un certain temps, elle n’a jamais été exposée à un semblable incident.
Dans la plainte qu’elle a déposée, Barik dit que la décision de l’expulser est une discrimination fondée sur l’appartenance religieuse et une violation de ses droits garantis par la loi et par la Constitution.
L’avocate avait d’abord saisi l’Audiencia nacional, qui n’a pas examiné sa plainte dans les 20 jours requis ; elle a donc été contrainte de recourir à la Cour suprême qui a accepté d’examiner sa requête. Les experts des affaires judiciaires pensent que Zouebyda peut gagner son procès en l’absence d’une loi interdisant le port du foulard par des professionnelles de la justice en Espagne, qui est donc autorisé comme ailleurs en Europe – en Grande-Bretagne, une loi l’autorise explicitement.
Les forces politiques espagnoles évitent de se prononcer sur le thème du voile pour ne pas ouvrir la boîte de Pandore du débat sur l’intégration des immigrés, préférant laisser le soin à la justice de régler ce problème.
Mais cela n’a pas empêché de nombreux Espagnols d’exprimer leur opinion dans les journaux et sur Internet, et comme d’habitude, la plupart des commentaires sont agressifs et islamophobes, tandis que des voix raisonnables appellent à prendre en compte les « autres » cultures et religions.
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