APPEL URGENT A TOUS LES PARTICIPANTS A LA JOURNEE TUNISIE DE SCIENCES-PO PARIS DU SAMEDI 10 OCTOBRE
De Khaled Ben M'Barek, 9/10/2009
Chers amis, le pouvoir tunisien est extrêmement irrité par l'initiative d'un colloque sur la Tunisie. Parler de la Tunisie et de ce que ce pouvoir y commet lui fait peur et il le fait savoir.
Le sinistre de la justice Takkari a profité d'une interview au journal Le Monde pour accuser l'opposition d'instrumentaliser les droits de l'homme.Quant au dénommé Borhane Bseyès l'agent de propagande, homme de main de Sakhr ElMatri et étoile montante de l'entourage du général Ben Ali, il tient une chronique quotidienne, très vraisemblablement louée, sur la chaîne de télévision ANB, dans laquelle il a traité les Tunisiens qui participent à la journée de traîtres et de collabo, qui s'allient à l'étranger et au colonisateur contre leur pays.L'on se rappelle que lors de l'éphémère épisode AlmustakillahTV de Londres, ilavait bien été sérieusement question de retirer la nationalité tunisienne à ceux qui oseraient participer aux émissions de cette chaîne, avant qu'elle ne se rende sur le mode libyen. Cette situation révèle un degré d'énervement qui peut rendre le pouvoir et ses officines de renseignement et d'opérations spéciales très imprévisibles, voire aventureusement belliqueuses.On en a eu quelques hors-d'ouvre avec le tabassage de Hamma Hammami et les agressions de Radhia Nasraoui, Abderraouf Ayadi, ainsi qu'avec l'affaire Ahmed Eleuch que l'on fait traîner en longueur.On peut gager que l'affolement de la machine ira crescendo avec l'approche du 25 octobre.
Il convient donc pour tous les participants à la manifestation de samedi, y compris non Tunisiens, de rester sur leurs gardes dans l'espace public, de ne pas s'isoler et de ne pas se laisser surprendre par des agresseurs professionnels très mobiles, bien organisés, bien équipés et assez déterminés, agissant au moins en duo.
Les antécédents des barbouzes tunisiennes en France, qui rencontrent une certaine bienveillance dans certains milieux, sont là pour montrer qu'une telle agression n'a rien d'un fantasme.Si l'agression se produit, comme les Tunisiens en ont l'expérience jusqu'ici,les coupables resteront désespérément inconnus. A n'en pas douter, Vigipirate n'est pas pour nous.
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