Par Julien PEYRON , France 24,16/10/2009
- Liberté de la presse - Maroc
Le directeur du journal marocain "Al-Michaal" a été condamné à un an de prison ferme pour avoir mis en question un bilan de santé du roi. Deux journalistes du magazine ont écopé, eux, de 3 mois ferme chacun.
Le directeur du magazine arabophone marocain "Al-Michaal" a été condamné, jeudi, à un an de prison ferme et 10 000 dirhams (890 euros) d’amende par un tribunal de Rabat, qui a ordonné son incarcération immédiate. Idriss Chahtane a été reconnu coupable d’"allégations et faits non véridiques" après avoir publié en septembre un dossier controversé sur la santé du roi Mohammed VI. Il comparaissait sans avocats, ceux-ci ayant auparavant démissionné pour dénoncer la tenue d’un procès non équitable.
Des peines de 3 mois de prison ferme ont été prononcées par le même tribunal à l'encontre de Rachid Mhamid et Mustapha Hirane, deux journalistes qui travaillent également à "Al-Michaal". Ceux-ci devront en outre payer une amende de 5 000 dirhams (440 euros) chacun et assumer les frais du procès. Idriss Chahtane était poursuivi pour "publication malintentionnée d'une fausse information", "allégations et faits non véridiques", Rachid Mhamid et Mustapha Hirane pour participation.
Les articles incriminés laissaient entendre que l’état de santé du roi était plus préoccupant que la version officielle. Le 26 août, le Palais royal avait annoncé que Mohammed VI avait été placé en convalescence pour cinq jours en raison d’une "infection" ne présentant "aucune inquiétude sur sa santé". Peu de temps après, le magazine d’Idriss Chahtane avait publié un dossier intitulé "Al Michaâl dévoile les raisons du communiqué du Palais au sujet de la maladie du roi qui a inquiété l'opinion publique", dans lequel il était indiqué que les ennuis de santé du roi étaient dus à des problèmes respiratoires chroniques.
Deux autres journaux également poursuivis
Cette condamnation d’un journaliste à de la prison ferme soulève à nouveau le problème de la liberté de la presse dans le royaume. "La règle c’est la règle. Dans les affaires de sacralité, si vous êtes poursuivis, vous êtes automatiquement condamnés", analyse le blogueur Larbi. "Au Maroc de Mohammed VI comme au Maroc de Hassan II, jamais un juge n’oserait acquitter dans une affaire dont la famille royale est partie prenante", ajoute-t-il.
Interrogé par FRANCE 24, le président du syndicat national de la presse marocaine, Younes Mjahed, demande aux autorités de "revenir sur la peine infligée à Idriss Chahtane". Il insiste toutefois sur le respect de la vie privée, devenue "un vrai fonds de commerce pour certains journaux" à qui il demande de "remettre en cause leurs pratiques".
Les directeurs de deux autres journaux marocains, "Al-Jarida al-Oula" et "Al-Ayam", sont eux aussi poursuivis pour les mêmes raisons. Une recrudescence des actions à l’encontre de la presse qui n’épargne pas non plus certains titres étrangers. Au mois d’août, le quotidien français "Le Monde" avait été interdit de diffusion après avoir publié un sondage, pourtant positif, sur la popularité de Mohammed VI.
الشرطة تقتاد ادريس شحتان مدير المشعل إلى السجن من مقر الجريدة
From: Facebook Date: 2009/10/17
سكرتارية لجنة (لجنة الدفاع عن الصحافة)ت شعار
أطلقوا سراح الصحافة ... الحرية لإدريس شحتان
إثر الاعتقال التحكمي الذي أخضع له الصحافي "إدريس شحتان"، بناء على ملتمس النيابة العامة بتطبيق مقتضيات المادة 392 من قانون المسطرة الجنائية، على خلفية الحكم الصادر عن ابتدائية الرباط، والقاضي بسنة حبسا نافذا وغرامة نافذة بـ 10 آلاف درهم في حق "إدريس شحتان" مدير نشر أسبوعية (المشعل)، وثلاثة أشهر حبسا نافذا لكل من (مصطفى حيران ورشيد محاميد) الصحافيان بنفس الأسبوعية.
اجتمعت فعاليات (إعلامية ـ حقوقية ـ نقابية ـ جمعوية) يوم الجمعة 16 أكتوبر 2009، بمقر النقابة الوطنية للصحافة المغربية فرع الدار البيضاء، انبثقت عنها لجنة باسم (لجنة الدفاع عن الصحافة) تشتغل مرحليا تحت شعار (أطلقوا سراح الصحافة....الحرية لإدريس شحتان).
وعبرت اللجنة عن استنكارها للاعتقال التعسفي الذي أخضع له الصحافي "إدريس شحتان"، واصفة إياه بالاعتقال التحكمي، الذي تم خارج الضوابط القانونية، وضدا على ما تقتضيه العهود والمواثيق الدولية التي اعتمدها الدستور المغربي، كأساس له في ديباجته. معلنة في السياق ذاته إدانتها للحملة الممنهجة ضد حرية الصحافة والتعبير التي تعود بالمغرب وتجره ضدا على مجرى التاريخ إلى أجواء سنوات الرصاص.
وطالبت (لجنة الدفاع عن الصحافة) تحت شعار (أطلقوا سراح الصحافة ـ الحرية لإدريس شحتان)، بالإطلاق الفوري والعاجل لسراح الصحافي إدريس شحتان، وبإلغاء العقوبات السالبة للحرية من قانون الصحافة.
وأعلنت سكرتارية اللجنة أنها ستباشر اتصالاتها على وجه الاستعجال، مع جميع الهيئات والمنظمات والجمعيات (الإعلامية – الحقوقية – الجمعوية – النقابية والسياسية) الوطنية والدولية، لتشكيل جبهة قوية للدفاع عن مطالبها.
dommage nous avont cru que le maroc commence a respecter ses citoyens en ce qui conserne la liberte dexpression (ils sont tous pareil les dirigents arabe )des DICTATEURS
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