Par Amal BELALLOUFI, 8/2/2017
“Toutes
les options restent ouvertes” au Sahara occidental après l’adhésion du
Maroc à l’Union africaine (UA), a déclaré à l’AFP le chef du mouvement
indépendantiste sahraoui Polisario, qui espère une relance des
négociations.
“Nous penchons toujours pour la voie pacifique” pour résoudre le conflit, l’un des plus vieux du continent africain, a affirmé Brahim Ghali dans un entretien accordé dans un camp de réfugiés sahraoui à Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie.
Mais “toutes les options restent ouvertes”, a prévenu le secrétaire général du Polisario, en faisant allusion, sans prononcer le terme, à une éventuelle reprise de la lutte armée.
Un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU a été constamment
repoussé depuis 1992 en raison de désaccords continus sur la composition
du corps électoral. Le Polisario revendique l’indépendance alors que Rabat propose une autonomie sous sa souveraineté.
Pour M. Ghali, l’entrée du Maroc dans l’UA, après 33 ans d’absence au sein de l’organisation panafricaine, peut entraîner une ouverture diplomatique.
“Maintenant que le royaume marocain est membre de l’UA, il doit
respecter les frontières internationales de la République sahraouie. Il
doit également rechercher des solutions pacifiques. Nous espérons que le
Maroc tiendra ses engagements”, a-t-il dit.
Au cours du sommet de l’UA à Addis-Abeba, plusieurs chefs d’État africains ont déclaré espérer que le retour du Maroc allait permettre de discuter de la question du Sahara occidental au sein de l’assemblée, “en famille”.
Les deux parties y sont représentées puisque la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Polisario, a intégré l’OUA en 1984, ce qui avait provoqué le départ du Maroc. La RASD est un membre fondateur de l’UA créée en 2002.
– Critiques de la France –
“Nous sommes un peuple pacifique qui a patienté durant 26 ans pour une résolution pacifique du conflit”, souligne M. Ghali. Mais ces “26 ans d’attente” ont “réduit la confiance du peuple sahraoui envers la communauté internationale et le Conseil de sécurité” de l’ONU, regrette-t-il.
“Les atermoiements marocains et le fait que le Conseil de
sécurité (de l’ONU) ne prenne pas ses responsabilités nous ont
contraints à réfléchir aux différents moyens de recouvrer nos droits”, selon lui.
M. Ghali critique en particulier la France, qui est “malheureusement responsable du prolongement des souffrances du peuple sahraoui”. Car, selon lui, “la France a
entravé la mise en place du processus onusien. Elle a menacé d’utiliser
son droit de veto contre toute résolution du Conseil de sécurité
condamnant les violations marocaines systématiques des droits de l’Homme
de la population sahraouie”.
Le chef du Polisario déclare espérer une relance des négociations sous l’impulsion du nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui “maîtrise
le dossier sahraoui car il était responsable du Haut Commissariat aux
réfugiés (HCR). “Nous espérons qu'il aura le soutien nécessaire du
Conseil de sécurité pour animer les négociations qui permettront
l?autodétermination de notre peuple”, ajoute-t-il.
M. Ghali a pris la tête du Polisario après le décès de son chef historique Mohamed Abdelaziz en mai 2016. Il avait été auparavant “ministre de la Défense” et représentant du mouvement à Alger, son principal soutien.
Il est basé à Tindouf, au cœur d’une région où sont
installés quelque 165.000 Sahraouis répartis dans cinq camps avec l’aide
d’agences de l’ONU et d’ONG internationales.
http://fr.khabarpress.com/25457-polisario-toutes-les-options-sont-ouvertes-au-sahara-occidental.html
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Véritable carte officielle publiée par l'UA.
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Véritable carte officielle publiée par l'UA.
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