19 mai 2016
Les dirigeants du
parlement belge, toutes tendances confondues, ont envoyé une lettre au
comité norvégien du prix Nobel de la Paix pour que celui-ci soit remis
au prisonnier politique condamné à la perpétuité par l’occupant
israélien, estimant qu’il est le "Mandela Palestinien".
“La paix exige la libération de Marwan Barghouti et celle de tous les
prisonniers politiques, comme celle de l’ensemble du peuple
palestinien, qui vit sous occupation depuis des décennies", ont ils
écrit mercredi dans cette lettre.
“En accordant le prix Nobel de la Paix à une personne qui symbilise
la lutte du peuple palestinien pour la liberté, mais aussi leur
aspiration à vivre en paix, un leader qui a la capacité d’unir les
Palestiniens autour d’un projet politique qui s’appuie sur le droit
international et le retour aux frontières de 1967, menacées par la
colonisation galopante et l’absence d’horizon politique, le Comité du
Prix Nobel de la Paix contribuerait à faire revivre l’indispensable
espoir de sortir de l’impasse politique actuelle".
Cette lettre rappelle également la "Déclaration de Robben Island" de
2013, signée par huit prix Nobel de la Paix, ainsi que le président
Jummy Carter et le Sud-Africain Ahmed Kathrada, à l’intérieur de la
cellule occupée durant 27 ans par Nelson Mandela dans la vieille
prison de Robben Island.
C’est la troisième fois en cette année 2016, qu’une telle demande
est formulée, après celle de l’ancien prix Nobel de la Paix, Adolfo
Perez Esquivel, artiste et symbole de la lutte contre les dictatures
latino-américaines, et celle du Parlement arabe.
En avril de l’an dernier, la Ligue Tunisienne pour les Droits de
l’Homme qui avait reçu le prix Nobel pour sa promotion du dialogue à
intérieur du pays, l’avait remis à l’épouse de Marwan Barghouti, lors
d’une cérémonie à l’ambassade de Tunisie.
Et le parlement tunisien a également exprimé son soutien à la
nomination de Marwan Barghouti, emprisonné depuis 15 ans, pour le prix
Nobel de la Paix, et condamné à perpétuité pour "son implication dans
des meurtres lors de la 2ème intifada", meurtres qu’il n’a jamais
commis.
Barghouti avait été élu membre du parlement palestinien en 1996, et
sa lutte contre l’occupant était politique. De même, il continue à être
actif politiquement derrière les barreaux où il milite pour pour un
gouvernement palestinien d’unité nationale, et la fin du blocus de Gaza.
Un sondage en Palestine a montré sa popularité et le voeu qu’il
remplace Mahmoud Abbas, dont la démission est très largement demandée
par la population.
Dans un article qu’il avait réussi à faire passer au quotidien
britannique, The Guardian, l’an dernier, Marwan Barghouti rappelait
qu’il luttait pour l’indépendance de la Palestine depuis 40 ans et avait
été emprisonné par Israel dès l’âge de 15 ans, passant au total 20 ans
de sa vie en prison. "Et toutes ces années derrière les barreaux m’ont
encore plus convaincu que le dernier jour de l’occupation sera le
premier jour de paix", écrivait-il.
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : Maan News Agency
CAPJPO-EuroPales
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