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jeudi 26 mai 2016

Roi du Maroc, le règne secret

Histoire par  

Jeudi 26 mai 23:20 au vendredi 27 mai 00:25 sur France 3

LA CRITIQUE TV DE TÉLÉRAMA DU 21/05/2016

On aime beaucoup
Il a fallu des décennies pour qu'à coups de témoignages de victimes, d'investigations journalistiques, se lézarde l'image du roi du Maroc Hassan II. Pour qu'affleure enfin le vrai visage d'une dictature assise sur les emmurés à vie du bagne de Tazmamart, les récalcitrants torturés de Kénitra, les détentions arbitraires, les exécutions. Il en faudra peut-être moins pour écorner la légende, vendue par ses communicants, d'un Mohammed VI « ouvert, humble et modeste ».

C'est aux parts d'ombre du « roi des pauvres », arrivé sur le trône marocain en 1999 à la mort de son père, Hassan II, que s'attache l'enquête. Initiateur de grands travaux, modernisateur de l'économie, Mohammed VI va très vite montrer son appétit pour les affaires. Par le biais de sa holding royale, il investit à tour de bras dans les secteurs clés de l'économie : l'agroalimentaire, la banque, la télévision, les assurances, les mines. En quelques années, il double sa fortune personnelle, au point, selon le magazine Forbes en 2009, de devancer l'émir du Qatar cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani. Tandis que 20 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté et affiche deux tiers de personnes analphabètes. Mais, au-delà du volant économique, le documentaire éclaire les ressorts d'un régime qui, très vite, va renouer avec les pratiques des années de plomb : corruption, justice aux ordres, musellement de la presse, violation des droits de l'homme, recours à la torture.

 SI elle crédite un peu vite le pouvoir de « nouveaux droits » pour les femmes et survend les vertus de l'instance Equité et réconciliation , l'enquête, arrimée aux témoignages de journalistes, de militaires, de sportifs en exil et de personnalités marocaines demeurées au pays, est un formidable exercice de liberté et de dessillement. Un pied de nez télévisuel au tabou qui entoure la famille royale. Au nom de la lutte contre le terrorisme, la France peut-elle continuer de fermer les yeux sur les dérives d'un régime autoritaire ? — Marie Cailletet

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