Un navire de commerce en panne de moteur avec 450 migrants à son bord a été pris en charge par l’armée au large de l’Italie.
Un autre cargo, le moldave Blue Sky M, intercepté par la marine italienne avec 700 migrants à son bord, mercredi 31 décembre.
L’utilisation par les passeurs de navires de commerce est une nouvelle tendance
Un
cargo sans équipage qui fait route vers les côtes italiennes avec des
centaines de migrants à son bord. L’histoire semble se répéter quelques
jours après l’arraisonnement du Blue Sky M mercredi 31 décembre. L’armée de l'air italienne a lancé une opération de sauvetage vendredi 2 janvier une opération de sauvetage après qu’un avion des gardes-côtés a repéré dans la nuit un navire à la dérive à 130 kilomètres au large des Pouilles. Le bateau, dont les machines sont en panne, transporte 450 immigrés clandestins et a été abandonné par son équipage.
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Le bateau en panne dans une mer agitée
Un hélicoptère a été envoyé pour hélitreuiller des hommes sur le navire afin qu’ils tentent d'en prendre le contrôle, a annoncé l'armée de l'air dans un communiqué. Vers minuit, le bateau se trouvait à 65 kilomètres au large du cap de Leuca, à la pointe sud-est de l’Italie, dans une mer agitée.« En raison des conditions météorologiques difficiles, le navire ne peut être abordé que par la voie des airs », précisait l’armée. Le navire a été identifié comme étant l’Ezadeen, un bâtiment de 73 mètres de long immatriculé en Sierra Leone. Selon un site internet consacré au trafic maritime, il serait parti de Chypre et sa destination officielle aurait été le port de Sète, dans le sud de la France.
Avant que ses machines ne tombent en panne, le bateau se déplaçait à une vitesse de 7 noeuds (environ 13 kilomètres/heure). Une des personnes se trouvant sur l’Ezadeen a pu faire fonctionner la radio du bord et informer les garde-côtes que l'équipage avait abandonné le navire.
Des médecins hélitreuillés sur le bateau
Les garde-côtes ont alors alerté un patrouilleur islandais, le Tyr, qui se trouvait dans les parages dans le cadre d’une mission pour Frontex, l'agence de l'Union européenne pour la surveillance des frontières.Le Tyr a pu rejoindre l’Ezadeen et naviguer parallèlement à lui, mais les conditions météorologiques rendaient impossible tout abordage par la mer. L’armée de l'air a annoncé que trois médecins se trouvant à bord du Tyr allaient être treuillés par hélicoptère sur l'Ezadeen afin de porter assistance à tout occupant qui en aurait besoin.
Mardi, la marine italienne avait pris le contrôle d’un cargo à la dérive, le Blue Sky M, battant pavillon moldave, transportant plus de 760 clandestins et qui faisait lui aussi route vers les Pouilles.
Afflux record de migrants en 2014
Sans l’intervention italienne, le navire, abandonné par son équipage avec le moteur bloqué à pleine puissance, serait allé se fracasser sur les rochers du littoral, ont souligné les garde-côtes. « Une hécatombe évitée », ont-ils écrit sur Twitter.Finalement, le Blue Sky M est arrivé mercredi avant l’aube à Gallipoli, port du sud-est de l'Italie, où ces centaines de clandestins ont été pris en charge par les autorités. Ces candidats à l'immigration étaient en majorité d'origine syrienne, selon les médias italiens.
L’Italie est confrontée depuis plusieurs années à un afflux croissant de clandestins qui tentent de gagner l'Europe par la Méditerranée au péril de leur vie. Le total des arrivées en Italie pour l’année 2014 dépasse 160000, soit une moyenne de 450 migrants par jour, dont plus de la moitié sont syriens ou érythréens.
Les navires de commerce, nouvelle technique utilisée par les passeurs
La grande majorité arrivent à bord de canots pneumatiques ou de vieux bateaux de pêche partant de Libye. Mais une tendance récente est le recours à des bâtiments beaucoup plus gros, comme les deux navires concernés cette semaine, qui permettent d’entasser des centaines de candidats à l'immigration illégale.Le 20 décembre, les garde-côtes italiens secouraient ainsi au large de la Sicile, selon l’agence de presse italienne Ansa, quelque 800 migrants, principalement syriens, à bord d’un cargo de 70 mètres abandonné par son équipage, lequel avait enclenché le pilote automatique.
Ce navire de 70 mètres était parti de Turquie. Les migrants, incapables d’en prendre le contrôle, avaient alerté les autorités italiennes par téléphone satellitaire. « Cet épisode est seulement le dernier en date d’un phénomène inquiétant ces dernières semaines avec déjà une dizaine de navires de commerce, en mauvais état et difficilement maniables, chargés de migrants ", avaient relevé les garde-côtes italiens.
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