Bladi net, 17/12/ 2014
Le comédien marocain Mohamed Bastaoui est mort ce mercredi à l’hôpital militaire de Rabat des suites d’une longue maladie.
Comédien
très apprécié pour ses rôles de « 3roubi » (paysan), le défunt a
démarré sa carrière à la télévision dès la fin des années 80 dans la
troupe « Masrah Al Yaoum » de Touria Jebrane, avant de camper des rôles
dans des comédies populaires telles que Oujaâ Trab, Jnane Lkarma ou
encore Oulad Ennas.
En 2011, le festival international de Marrakech a rendu hommage à ce natif de Khouribga en lui remettant l’étoile du cinéma. Son visage va terriblement manquer à la télévision marocaine.
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Par: Bladi.net
Adieu mon ami... Si Mohammed Bastaoui
Un « SMS » m’apprend : Si Mohammed Bastaoui vient de nous quitter ce matin.. Sur le moment, j’ai pensé à une farce ! Puis, profondément secoué, je parcours les messages de condoléance qui commencent déjà à inonder le web... Ce n’est qu’à ce moment que je réalise que mon ami d’enfance Si Mohammed Bastaoui n’est plus parmi nous... Aussitôt, sa voix feutrée se remet à résonner dans mes oreilles :
« Abed (1), je suis désolé ! Je ne peux pas honorer ma promesse... »
La « promesse »,... c’était en juin dernier, lors du Festival du Cinéma Africain de Khouribga quand je lui ai parlé de mon projet de réaliser un documentaire fiction sur Khouribga, la capitale des phosphates... Attentif, il m’écoutait... Puis, enthousiaste, il s’exclama : « Abed, si besoin est, tu peux compter sur mon aide ! »
Sur ce, nous nous mettions à parler passionnément du scénario et du rôle que notre artiste allait interpréter... Hadj Abdelkader, un paysan des débuts des années vingt qui voyait s’installer une colonie industrielle sur ses terres ancestrales pour en extraire le phosphate... Tout au long de mon récit, Bastaoui acquiesçait de la tête...
Je continuais à parler... quand son regard s’illumina subitement : « Mais c’est un honneur pour moi d’y participer ! Nous devons bien ça à notre bien-aimée Khouribga... »
Un mois plus tard, j’ai remis à mon ami Bastaoui une copie du scénario... Ce soir-là, on a encore discuté de son rôle... Et, me promettant de lire à tête reposée le scénario, il me donna rendez-vous pour le début du tournage à Khouribga...
Nous étions à deux jours du tournage quand j’ai composé le 06 65170512... Sa voix feutrée résonne toujours dans le creux de mes oreilles : « Hier, on m’a transporté d’urgence à l’hôpital... »
Bastaoui m’a supplié de reporter le tournage à une date ultérieure... Et de rajouter :
- Abed ! merci d’avoir pensé à moi, ton ami d’enfance...
- Nous devons bien ça à notre bien-aimée Khouribga,... avais-je répondu.
Puis, comme pour savourer le plaisir que procure l’évocation de la ville, chacun se recueillait en soi-même, bercé par le charme de nos souvenirs d’enfance...
Adieu mon ami Si Mohammed Bastaoui... Ton nom figurera au générique du film documentaire, « Sur les Chemins des phosphates »...
Un « SMS » m’apprend : Si Mohammed Bastaoui vient de nous quitter ce matin.. Sur le moment, j’ai pensé à une farce ! Puis, profondément secoué, je parcours les messages de condoléance qui commencent déjà à inonder le web... Ce n’est qu’à ce moment que je réalise que mon ami d’enfance Si Mohammed Bastaoui n’est plus parmi nous... Aussitôt, sa voix feutrée se remet à résonner dans mes oreilles :
« Abed (1), je suis désolé ! Je ne peux pas honorer ma promesse... »
La « promesse »,... c’était en juin dernier, lors du Festival du Cinéma Africain de Khouribga quand je lui ai parlé de mon projet de réaliser un documentaire fiction sur Khouribga, la capitale des phosphates... Attentif, il m’écoutait... Puis, enthousiaste, il s’exclama : « Abed, si besoin est, tu peux compter sur mon aide ! »
Sur ce, nous nous mettions à parler passionnément du scénario et du rôle que notre artiste allait interpréter... Hadj Abdelkader, un paysan des débuts des années vingt qui voyait s’installer une colonie industrielle sur ses terres ancestrales pour en extraire le phosphate... Tout au long de mon récit, Bastaoui acquiesçait de la tête...
Je continuais à parler... quand son regard s’illumina subitement : « Mais c’est un honneur pour moi d’y participer ! Nous devons bien ça à notre bien-aimée Khouribga... »
Un mois plus tard, j’ai remis à mon ami Bastaoui une copie du scénario... Ce soir-là, on a encore discuté de son rôle... Et, me promettant de lire à tête reposée le scénario, il me donna rendez-vous pour le début du tournage à Khouribga...
Nous étions à deux jours du tournage quand j’ai composé le 06 65170512... Sa voix feutrée résonne toujours dans le creux de mes oreilles : « Hier, on m’a transporté d’urgence à l’hôpital... »
Bastaoui m’a supplié de reporter le tournage à une date ultérieure... Et de rajouter :
- Abed ! merci d’avoir pensé à moi, ton ami d’enfance...
- Nous devons bien ça à notre bien-aimée Khouribga,... avais-je répondu.
Puis, comme pour savourer le plaisir que procure l’évocation de la ville, chacun se recueillait en soi-même, bercé par le charme de nos souvenirs d’enfance...
Adieu mon ami Si Mohammed Bastaoui... Ton nom figurera au générique du film documentaire, « Sur les Chemins des phosphates »...
(1) : dans mon quartier d’enfance on m’appelait par le prénom de mon père
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