Par Salah Elayoubi,Demainonline, 21/10/2014
Ahmed Benseddik survit à ce qui semble être un
accident vasculaire cérébral (AVC) profond, sans séquelles apparentes,
sa famille et ses amis pourront se réjouir et crier au miracle. Entre
prise en charge tardive par les secours, absence de premiers soins
appropriés, déficience des équipements, transhumance hospitalière,
l’ingénieur aura goûté à la panoplie complète que les hôpitaux marocains
sont capables d’infliger à ceux du petit peuple qui leur arrivent en
grande détresse.
L’association Freedom now dont Ahmed Benseddik
est l’un des membres fondateurs a fait état de retards conséquents dans
la prise en charge de l’ingénieur, après le malaise dont celui-ci a été
victime, à son domicile, dans la nuit de dimanche à lundi dernier.
Parmi les bizarreries relevées, l’arrivée tardive des éléments de la
protection civile, dont la caserne se trouve pourtant à proximité
immédiate du domicile de l’intéressé et le refus de l’hôpital Avicenne d’admettre ce dernier aux services des urgences.
L’association déplore également les heures précieuses perdues en
palabres à l’hôpital. Plus de huit longues heures au cours desquelles
Ahmed Benseddik n’a pu bénéficier des premiers secours, dont on sait
qu’ils sont vitaux en cas d’AVC. Circonstance aggravante, l’absence
d’Angio-scanner à l’hôpital des spécialités a contraint la famille et
les amis à se rabattre sur l’hôpital Cheikh Zayed où le centralien a finalement été hospitalisé aux services de réanimation, après l’émission par Hicham Alaoui, le cousin de Mohammed VI, d’un chèque de garantie destiné à couvrir les frais d’hospitalisation
Bizarrement, aux premières minutes de l’hospitalisation de Benseddik, le moqadem est venu mener une enquête à son domicile et les couloirs de l’hôpital ont grouillé de policiers en uniforme et d’agents des renseignements, bien avant toute prise en charge médicale.
Les premiers éléments permettent de dire que Benseddik a été victime
d’un AVC profond, à la suite duquel il s’est effondré, avant d’avaler
son vomi, entraînant des complications pulmonaires qui ont nécessité
l’administration d’antibiotiques.
L’homme se trouve toujours dans un état semi-comateux et répond faiblement, sinon pas aux sollicitations de ses médecins.
Nombre d’internautes évoquent la piste de l’attentat, sous la forme
d’un empoisonnement. Benseddik s’était plaint auprès de plusieurs amis,
d’une grande fatigue, au cours des mois écoulés. Au mois de juin
dernier, il avait rendu visite à plusieurs amis en Suisse à qui il a
ouvertement fait part de sa très grande lassitude et un besoin
irrépressible de se reposer.
Rentré au Maroc, il s’était plaint auprès de plusieurs d’entre eux,
d’une très forte diarrhée qui a duré plus d’une semaine, au mois de
septembre. Il avait balayé d’un revers de main, les appels l’incitant à
la prudence et à éviter de fréquenter les mêmes restaurants.
Plusieurs amis de l’ingénieur n’hésitent plus à monter au créneau,
pour inviter la famille à le transférer dans un centre hospitalier en
France ou en Suisse. Une occasion de procéder à des examens
toxicologiques dignes de ce nom et préparer le malade à la rééducation
qui l’attend.
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