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lundi 20 octobre 2014

Tirs algériens à la frontière. Lesdeux points de vue


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Le Maroc dénonce des tirs algériens à la frontière

Il y a un an, Rabat avait un... (PHOTO LOUAFI LARBI, ARCHIVES REUTERS)
Il y a un an, Rabat avait un temps rappelé son ambassadeur à Alger pour «consultations» après un discours du président Abdelaziz Bouteflika sur la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental.
PHOTO LOUAFI LARBI, ARCHIVES REUTERS

Agence France-Presse, RABAT, 18/10/2014
Le Maroc a dénoncé samedi des tirs de l'armée algérienne à la frontière commune qui ont blessé selon lui un citoyen marocain, et réclamé des «explications» à Alger sur cet «incident grave», convoquant l'ambassadeur algérien à Rabat.
Les relations entre les deux pays du Maghreb, dont la frontière est fermée depuis 20 ans, sont mauvaises et connaissent régulièrement des crispations.
Dans un communiqué, le gouvernement marocain a fait état samedi de sa «vive indignation» et sa «très grande inquiétude» après un «incident grave» survenu, selon lui, à la mi-journée à proximité de la ville d'Oujda (nord-est).
D'après le texte, un Marocain de 28 ans a été grièvement blessé au visage après le tir «par un élément de l'armée algérienne» de «trois balles sur une dizaine de civils», au niveau de la commune de Beni Khaled. La victime se trouve dans un état «très critique».
Le gouvernement «proteste vigoureusement» contre cet «acte irresponsable» et «injustifié» qui s'ajoute à d'autres agissements provocateurs (...) au niveau des frontières», ajoute le communiqué.
Il appelle Alger à «assumer sa responsabilité (...) et à fournir aux autorités marocaines les explications nécessaires».
L'ambassadeur algérien à Rabat a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC), a ensuite annoncé l'agence MAP.
L'auteur des tirs doit être «traduit en justice», a pour sa part estimé le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, selon la même source.
Il a fustigé un «acte frivole» et mis en garde sur les risques d'escalade.
La frontière entre les deux pays --qui totalisent plus de 70 millions d'habitants à eux deux-- est fermée depuis août 1994 et un attentat à Marrakech (sud) dont le royaume avait rendu responsable les services de renseignements algériens.
Malgré le lourd handicap sécuritaire et économique que représente cette situation, une réouverture n'a jamais paru aussi lointaine.
Pays producteur de pétrole, l'Algérie a décidé unilatéralement de renforcer ses patrouilles et creuser des tranchées contre le trafic de carburant. Le Maroc a de son côté lancé la construction, sur une partie de la frontière, d'une «clôture» équipée de «capteurs électroniques» pour se «protéger des menaces terroristes».
Il y a un an, Rabat avait un temps rappelé son ambassadeur à Alger pour «consultations» après un discours du président Abdelaziz Bouteflika sur la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole contrôlée par le Maroc, mais revendiquée par des indépendantistes (Polisario) soutenus par l'Algérie.
Le différend bilatéral entrave toute mise en oeuvre de l'Union du Maghreb arabe (UMA), qui regroupe cinq pays (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie).
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Houari Achouri, Diaspora Saharaui, 18/10/2014

Le Maroc brandit la menace d’une confrontation armée avec l’Algérie pour impressionner l’ONU

A la veille de l'examen de la question du Sahara Occidental par le Conseil de sécurité, prévu le lundi 27 octobre, le Maroc, comme à son habitude, cherche à faire diversion en montant en épingle un incident somme toute banal, puisqu’il s’agit, selon les informations disponibles, d'une action défensive menée sur le territoire algérien contre l'intrusion de trafiquants marocains. 
A Alger, on estime que la mise en scène et la dramatisation excessive de cet incident pour mettre notre pays en accusation vise, dans l'esprit des officiels marocains, à mettre la pression sur les membres du Conseil de sécurité en agitant l'épouvantail d'un risque de confrontation militaire entre les deux pays. 
Les Makhzéniens veulent, de cette façon, inciter l’instance onusienne à être plus accommodante sur la question du Sahara Occidental pour ne pas aggraver la tension. Au lieu d’annoncer une enquête pour déterminer ce que sont allés faire des contrebandiers marocains en territoire algérien et promettre des sanctions à leur encontre, le gouvernement du Maroc, au contraire, se fend d’un communiqué pour «protester vigoureusement contre cette atteinte directe et inadmissible à la vie de citoyens civils marocains par l’armée algérienne». 
L’«acte irresponsable» que le Makhzen dénonce est non pas le comportement irresponsable de ses ressortissants contrebandiers, mais le fait que les gardes-frontières algériens ont réagi face à un franchissement illégal de la frontière par des trafiquants. Aucun pays n’admet que sa frontière soit une passoire et une voie de circulation ouverte aux contrebandiers. 
Le Maroc, qui a pris l’initiative, en août 1994, d’engager une démarche hostile à l’Algérie aboutissant à la fermeture de la frontière terrestre entre les deux pays, parle de «bon voisinage», de «liens historiques» et autres formules utilisées avec une démagogie évidente, et en même temps tente d’exagérer un incident mineur qui entre dans le cadre de la lutte menée, par les gardes-frontières algériens, avec la plus grande détermination contre les trafics en tout genre qui portent atteinte à l’Algérie, à son économie et à la santé de sa population. 
Il est évident que les autorités marocaines ferment les yeux, voire soutiennent activement l’activité de leurs trafiquants qui agissent sur la bande frontalière. Ce trafic concerne notamment le carburant, dont le prix est soutenu par l’Algérie et qui part vers le Maroc, et, dans l’autre sens, la drogue qui inonde notre pays et menace notre jeunesse. Les gardes-frontières algériens ont toutes les raisons d’être fermes dans leur riposte face aux agissements des contrebandiers et ce n’est pas parce que ces derniers viennent d’un pays voisin qu’ils feraient exception au nom du «bon voisinage». 
Il n’est pas inutile de le répéter : la véritable raison à la réaction disproportionnée du Makhzen est à chercher dans le calendrier des réunions du Conseil de sécurité. Celle du 27 octobre consacrée au Sahara Occidental fait peur au Maroc et, sans exclure une provocation cousue de fil blanc, l’incident frontalier a servi de prétexte pour tenter de placer la réunion du Conseil de sécurité dans un climat de tension artificiel.
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L'Algérie a rejeté, hier, la présentation "fallacieuse"  faite par la partie marocaine de la réaction des garde-frontières algériens, sujets de provocation par un groupe de contrebandiers marocains, ainsi que son exploitation politico-médiatique "abusive".  
«Le ministère des Affaires étrangères rejette catégoriquement la présentation fallacieuse d'un incident survenu, le 18 octobre, à la frontière algéro-marocaine, ainsi que l'exploitation politico-médiatique abusive qui en est faite par la partie marocaine", précise un communiqué du ministère.
Le ministère a rappelé que "la réalité est qu'une patrouille de gardes-frontières qui a été ciblée, ce jour-là, par des jets de pierres lancés par un groupe de contrebandiers marocains a réagi d'une manière professionnelle, comme d'habitude,  par deux tirs de sommation en l'air qui ne peuvent, en aucune manière, provoquer des blessures à l'une quelconque des personnes engagées dans l'acte de provocation".
"La manipulation des faits et l'escalade dans le discours des autorités  marocaines à des fins, pour le moins inavouables, témoignent d'une attitude  irresponsable qui ne sied point aux valeurs de fraternité et de bon voisinage qui lient les deux peuples", poursuit le ministère. "L'Algérie, qui déplore la propension de certains dirigeants marocains  à travestir la vérité, rejette, encore une fois, le recours à ces méthodes provocatrices au moment où le contexte international et régional exige une relation sereine et constructive, ainsi que de la retenue dans les actes comme dans les propos",  a-t-on souligné de même source.
"Cette inclination de la partie marocaine à détériorer délibérément le climat des relations bilatérales ne sert ni ses intérêts bien compris ni ceux des peuples de la région", déplore le ministère des Affaires étrangères.
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Le chargé d'affaires du Maroc à Alger convoqué au MAE
Le chargé d'affaires du Royaume du Maroc à Alger a été convoqué hier au ministère des Affaires étrangères (MAE), où il a été reçu par le secrétaire général, Abdelhamid Senouci Bereksi, suite à l'escalade  verbale orchestrée par des hauts responsables marocains contre l'Algérie, indique un communiqué du MAE. "En l'absence de l'ambassadeur, le chargé d'affaires du Royaume du Maroc à Alger a été convoqué, ce jour 19 octobre 2014, au ministère des Affaires étrangères, où il a été reçu par Abdelhamid Senouci Bereksi, secrétaire général", précise la même source.
Cette convocation "intervient suite à l'escalade verbale orchestrée par des hauts responsables marocains contre l'Algérie, dont les forces armées ont été accusées à tort d'avoir tiré sur des civils marocains", ajoute la même source. Le SG du MAE "a d'emblée rejeté les allégations marocaines du 18 octobre courant au sujet des tirs attribués à des militaires algériens", souligne  le communiqué.
Il a, à cet égard, signifié au diplomate marocain l'"exaspération" de la partie algérienne de la "récurrence" des accusations et de la répétition des provocations "qui dénotent d'une attitude à l'antipode de ce que doivent être les relations entre les deux pays et les deux peuples frères".
M. Senouci Bereksi a, par ailleurs, rappelé à l'intention du chargé d'affaires du Royaume du Maroc, "le fait que plus d'une fois par le passé, des incidents graves impliquant les forces de sécurité marocaines se sont produits dans la région frontalière sans que cela ait induit une quelconque prise de mesures de la part des autorités marocaines, en dépit des nombreuses démarches officielles entreprises par la partie algérienne".  Le SG du MAE a conclu en indiquant à son interlocuteur que l'Algérie  "ne tombera pas dans les travers de la surenchère stérile, et qu'elle se garde, comme elle l'a toujours fait, de tout acte et de toute mesure susceptible de justifier l'escalade et d'exacerber les tensions qu'elle s'attelle à réduire avec tous les moyens possibles par respect des valeurs de fraternité et de bon  voisinage".
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L’Algérie dénonce une « manipulation des faits » par le Maroc  
Les accusations portées contre l’Algérie par le Maroc sont «infondées», a affirmé, hier, le porte-parole des Affaires étrangères, M. Abdelaziz Benali Cherif, en réaction à des informations selon lesquelles un élément de l’armée algérienne aurait tiré, le 18 octobre, à la frontière, sur un Marocain le blessant au visage.
Dans un communiqué rendu public, le ministère des Affaires étrangères «rejette catégoriquement la présentation fallacieuse d'un incident survenu à la frontière algéro-marocaine, ainsi que l'exploitation politico-médiatique abusive qui en est faite par la partie marocaine». Contacté, le porte-parole des Affaires étrangères a affirmé qu’«une patrouille de garde-frontières, qui a été ciblée, ce jour-là, par des jets de pierres lancés par un groupe de contrebandiers marocains, a réagi d'une manière professionnelle, comme d'habitude, en tirant deux tirs de sommation en l'air qui ne peuvent, en aucune manière, provoquer des blessures à l'une quelconque des personnes engagées dans l'acte de provocation».
Des contrebandiers qui  saignent l’économie algérienne avec la complaisance de douaniers marocains.
Le porte-parole des AE estime que c’est là une nouvelle «provocation» et une «escalade qui ne dit pas son nom». Dans le communiqué public par le ministère des Affaires étrangères, il est souligné que «la manipulation des faits et l'escalade dans le discours des autorités marocaines à des fins, pour le moins inavouables, témoignent d'une attitude irresponsable qui ne sied point aux valeurs de fraternité et de bon voisinage qui lient les deux peuples».
Et de poursuivre, «l'Algérie, qui déplore la propension de certains dirigeants marocains à travestir la vérité, rejette, encore une fois, le recours à ces méthodes provocatrices au moment où le contexte international et régional exige une relation sereine et constructive, ainsi que de la retenue dans les actes comme dans les propos».
«Cette inclination de la partie marocaine à détériorer délibérément le climat des relations bilatérales ne sert ni ses intérêts bien compris ni ceux des peuples de la région», déplore le ministère des Affaires étrangères. En fait, le Maroc n’en est pas à sa première provocation à l’encontre de l’Algérie. Ses attaques sont récurrentes.
En effet, régulièrement, Rabat tente, pour faire diversion, de s’attaquer à l’Algérie en usant de tous les subterfuges possibles et imaginables, sans pour autant réussir à tromper l’opinion internationale sur ses réels desseins. Ainsi, cette «nouvelle sortie» du gouvernement marocain n’est pas pour surprendre lorsqu’on sait qu’elle intervient quelques jours après la  tenue, le 7 octobre à New York, de la réunion de la 4e commission de l’ONU. Une réunion durant laquelle d’aucuns parmi les chefs des délégations ont exprimé leur soutien à l’idée de l’élargissement du mandat de la MINURSO au contrôle des droits de l’homme dans les territoires occupés. Il n’en fallait pas plus pour faire réagir Rabat.  Il y a quelques mois déjà, le 10 juillet dernier, le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, avait accusé l’Algérie d'être «derrière» la récente désignation d'un envoyé spécial de l'Union africaine (UA) pour le Sahara occidental en usant de propos jugés «outrageants» par le porte-parole des Affaires étrangères.
Dans sa réaction, Alger avait estimé que ces propos constituent une «dérive» et dénotaient une «frilosité qui ne sied pas aux relations entre les deux pays frères et voisins».
Toutefois, Alger, par la voix du porte-parole des Affaires étrangères, avait estimé que «les propos irresponsables contre l'Algérie de hauts dirigeants gouvernementaux marocains renouent avec une pratique bien connue de fuite en avant que la partie marocaine remet au goût du jour à chaque fois que le processus du parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental enregistre une avancée».
Cette occasion sera saisie pour rappeler que «l'Algérie, dont la position sur la question du Sahara occidental s'identifie au consensus international et à la doctrine des Nations unies, ne peut que rejeter fermement les accusations fallacieuses émises par lesdits dirigeants marocains, et regrette profondément un tel comportement qui heurte frontalement les valeurs que partagent les peuples algérien et marocain frères».  


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Un soldat algérien blesse grièvement un Marocain, Mezouar convoque l’ambassadeur d’Alger 

Un Marocain d'Oujda grièvement blessé par des balles tirées par un soldat algérien, près de la frontière entre les deux pays. Un acte condamné par le gouvernement marocain. L’ambassadeur algérien à Rabat a été convoqué par le département de Salaheddine Mezouar. Détails.
Un civil marocain grièvement blessé au visage par des tirs d'un soldat algérien / Ph. ministère de l'Intérieur marocain



Nouvel incident grave entre le Maroc et l’Algérie. Dans l’après-midi de samedi, le cabinet Benkirane a vivement réagit aux tirs (trois balles) d’un élément de l’armée du voisin de l’Est sur une dizaine de Marocains « au niveau du tracé frontalier du douar Oulad Saleh, commune rurale Beni Khaled, située à 30 kms au Nord Est de la ville d’Oujda », blessant grièvement un homme âgé de 28 ans, indique un communiqué de la présidence du gouvernement. La victime a été évacuée vers l’hôpital Al Farabi d’Oujda. Son état est jugé très critique par les médecins.

« Un acte irresponsable »
La même source précise que le gouvernement « proteste vigoureusement contre cette atteinte directe et inadmissible à la vie de citoyens civils marocains par l’armée algérienne » et « dénonce un acte irresponsable qui s’ajoute à d’autres agissements provocateurs constatés dernièrement au niveau des frontières ».
Le ministre de l’Intérieur assure, dans des déclarations à la presse, qu’en visant l’œil et le nez de la victime, le soldat algérien avait l’intention de tuer le citoyen marocain. Mohamed Hassad a rappelé qu'il ne s'agit pas d'un acte isolé.
Le responsable fait probablement allusion à la mort, été 2011, d’un membre des forces auxiliaires, tué dans un échange de tirs avec quatre algériens. Février 2013, dix jeunes de Figuig étaient sur le point de subir le même sort. Des militaires algériens les avaient pourchassés alors qu’ils cueillaient des truffes. Et le 16 février 2014, des éléments de l’armée algérienne ont procédé à des tirs en direction du poste de surveillance marocain Ait Jormane longeant le tracé frontalier entre le Maroc et l’Algérie, dans la province de Figuig.

Mezouar convoque l’ambassadeur
Le communiqué de l'exécutif appelle « le gouvernement algérien à assumer sa responsabilité conformément aux règles du droit international et à fournir aux autorités marocaines les explications nécessaires ».
Parallèlement à l’indignation du gouvernement, le ministère des Affaires étrangères annonce, au cours du même point de presse, « avoir convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Rabat pour lui faire part de la condamnation du royaume et lui demander des explications sur les tirs lancés samedi par un élément de l’armée algérienne sur une dizaine de civils marocains à la frontière maroco-algérienne », indique une dépêche MAP.
C’est, d’ailleurs, la deuxième fois en cette même année que le département Mezouar convoque l’ambassadeur algérien. La première fois, c’était en janvier dernier, à cause du dossier des réfugiés syriens.

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