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jeudi 24 juillet 2014

Révélations accablantes de l’ex-officier des services secrets marocains

En raison des révélations accablantes sur les vérités de la monarchie marocaine et ses services d’espionnage dans les enlèvements, la torture et le trafic de drogue,  on vous présente la traduction intégrale de l’interview de l’ex-officier marocain des services secrets comme publiées dans le journal d “Echoroque” 

Quelles sont les raisons qui vous ont poussés à quitter les services secrets marocains, et quelles sont les tâches qu’on vous a consignées?
Tout d’abord je dois remercier le journal d’Echoroque et son équipe de m’avoir offert cette occasion, qui est rare dans mon pays bien-aimé à cause des pratiques sordides du Makhzen qui impose la censure à toutes les voies libres qui demandent le changement, la liberté et la vraie démocratie.
Revenons à votre question, l’une des raisons qui m’a poussé à quitter les services secrets marocains est l’absence d’une loi qui encadre ces services et définit leur mission. En même temps, il n’existe pas de contrat constitutionnel qui protège les citoyens marocains contre les abus de ses officiers. Et puisque ces services ne disposent d’aucun contrôle judiciaire ni parlementaire, ils profitent de ce vide juridique pour réprimer et commettre des injustices et contourner la loi dans le cadre des tâches qui leur sont confiées. 
Puisque j’étais un agent de renseignement appartenant au service de la surveillance et la collecte de renseignements militaires, j'étais en communication avec plus de 12 organes de renseignements à l’intérieur du Maroc à leur tête la DGED (Direction Générale d’étude et Documentation) , c’est-à-dire les services secrets militaires, la DST (Direction de Surveillance du Territoire), les services secrets civils et la DAG, un dispositif de renseignement qui dépend du ministère de l’intérieur où j’ai été témoin de nombreuses opérations d’enlèvement, de torture et d'atteinte à la dignité des citoyens marocains, sans parler de la corruption, des  pots-de-vin et du trafic international de la drogue dirigé par certains responsables de ces services.
 À la fin de l’année 2000, j’ai déclaré ma condamnation de ces violations et avec quatre autres officiers, on a envoyé une plainte au roi Mohamed 6 révélant l’ampleur de la corruption au sein des services de renseignements, y compris les prisons secrètes dans lesquelles se pratiquent la torture et l’homicide .. Mais la réponse de sa majesté envers notre audace était l’emprisonnement sur des accusations de divulgation des secrets d’état.

Selon votre connaissance, quels sont les dossiers les plus importants sur l’Algérie qui excitent et effraient l’establishment militaire et le Roi du Maroc?
Cette question, à mon avis, n’a pas besoin d’évidence pour  répondre… Le problème qui existe entre les deux pays, le Maroc et l’Algérie, n’est pas nouveau, ils sont les frères ennemis.. à savoir qu’ un des plus importants dossiers qui brouille les enjeux des services secrets et l’institut monarchique est l’affaire du Sahara qui épuise la moitié (si mes spéculations sont correctes) du budget du royaume avec le soutien financier des boîtes noires, qui sont remplies par le commerce de la drogue et les transactions soupçonnées. 
Ici je fais référence à deux choses importantes : le plan mis en place pour contenir le dossier du Sahara, c’est que la DGED surveille les développements du dossier du Sahara à l’échelon onusien et travaille par tous les moyens pour attirer les responsables du Polisario à les rallier au Maroc à travers des courtiers sahraouis recrutés pour cet objectif, comme c'est le cas pour Omar El Hadrami et Ould Suelam et autres… En même temps, diplomatiquement, il fonctionne à travers ses voies pour neutraliser la reconnaissance des pays au Polisario
En ce qui concerne la tâche assignée au dispositif de la DST, le service secret civil, c’est de surveiller ce qu’on appelle ‘les séparatistes de l’intérieur’, leurs mouvements, activités, leurs relations… où il travaillent sans relâche pour acheter leurs âmes et les embaucher comme des espions contre leurs frères Sahraouis. 
 La deuxième chose, l’Etat marocain, roi, gouvernement ou bien politiciens, portent dans leur croyance que l’Algérie et ses services secrets travaillent sans cesse pour ternir l’image du royaume devant l’avis international au niveau des droits de l’homme et la démocratie. De même, l’Algérie est responsabilisée de toutes les crises diplomatiques qui ont eu lieu récemment entre le Maroc et ses homologues en France, la Mauritanie et d’autres pays… Il est à noter que le royaume du Maroc attribue la responsabilité aux services secrets algériens du financement de l’opposition à l’étranger, quelque chose qui n’existe que dans l’imagination d’un régime dictatorial et politiquement malade, saturé par l’idéologie de ni guerre, ni paix..

Y a-t-il un lien entre les groupes terroristes et les services des renseignements marocains, comme c’est le cas avec Al-Qaïda au Maghreb islamique, et en particulier le groupe Tawhid et Jihad, et si oui, quels sont les liens entre les deux parties?
J’ai déclaré à maintes reprises que le mot terrorisme émanant des idéologies islamistes radicales est inexistant dans le royaume du Maroc… parce que les mouvements salafistes Djihadistes et ‘Hijra wa Takfir’ et autres ne sont que des scénarios produites par les services secrets marocains, profitant de l’implication de quelque ralliés de la guerre d’Afghanistan, nommés par ces organes de ‘ marocains afghans’. Et si nous analysons la situation logiquement, nous remarquerons que la plupart des opérations terroristes, entre parenthèses, n’avaient pas un objectif purement terroriste et elles n’ont pas coûté la vie des responsables de l’Etat ou bien les cadres militaires. Plutôt elles étaient politisées pour régler des comptes politiques ou attirer de l’argent par le dossier islamique et faire croire aux pays touchés qu’il existe un terrorisme radical transcontinental. D’ici on doit éclaircir que le Royaume ne dispose pas de ressources économiques tels que le gaz ou le pétrole.. Mais son économie se limite à la pêche qui est en voie de disparition, un peu de phosphate, quelques recettes de tourisme et le commerce (la mendicité) avec le dossier du terrorisme islamiste radical… Quant à la relation de la DGED, c’est sûr que cet organe a une relation indirecte dans le financement de Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) pour reprendre son activité dans la région afin de tuer deux oiseaux d’un seul coup : impliquer l’Algérie et la classifier comme un foyer et sponsor du terrorisme… et l’autre chose : coller au Polisario l’étiquette d’organisation terroriste.

Est-ce que c’est le roi qui donne les ordres de  torture à l’établissement sécuritaire et est-ce qu’il a des revenus qui coulent sur son propre compte des recettes provenant de la vente de la drogue?
Est menteur celui qui  prétend que l’institution royale dirigée par Mohammed 6 n’est pas consciente des prisons, les enlèvements secrets, et la torture. Je vais aller plus loin et je dirais que tous les pactes qui ont lieu entre les services secrets marocains et leurs homologues américains dans ce qui est connu dans le monde des renseignements comme ‘les voyages secrets de la CIA’  étaient bien évidement de la connaissance du roi. La supervision se fait par son ami d’étude et son conseiller sécuritaire Fouad Ali El Hemma, à travers le petit aéroport triangulaire qui se trouve entre ‘le palais royal de Dar Essalam, le bureau de la Direction de la supervision Territoriale (DST) et le parc de zoo de Tmara’, qui reçoit des voyages secrets de l’avion « Golf Stream » en provenance du Guantánamo bai, transportent les disparus de la CIA pour être soumis à la torture et se faire arracher ses confessions par force à la prison secrète de Tmara par des agents secrets marocains. 
Les évènements du 16 Mai 2003 étaient témoin des violations graves commises par les services secrets marocains et les organes sécuritaires avec la coopération judiciaire ont reçu le feu vert après le discours royal quand le roi a dit ‘ le temps de l’indulgence est fini avec ceux qui exploitent la démocratie pour porter atteinte à l’autorité de l’ Etat’,  une allusion aux Islamistes. Ce discours a ouvert l’appétit à ces organes d’exercer l’abus du pouvoir, la détention, l’enlèvement et la torture de plus de 3000 citoyen marocains comme des offrandes aux américains en contrepartie des dons et soutien financier comme quoi le Maroc combatte l’extrémisme islamiste intercontinental et joue le rôle de gendarme dans la région. Ce qui veut dire que la Maroc attire l’argent au nom de la lutte contre le terrorisme, et pour l’histoire, je peux assurer depuis cette plateforme que dans beaucoup de cas le roi Mohamed 6 supervisait des opérations de torture et il avait la décision finale dans l’arrestation, l’enlèvement et la torture de plus d’une personnalité marocaine soit-elle politique ou sportive… et le palais royal sur la route à 7 kilomètres de Salé, contient un centre de détention secret dans lequel les pires formes de torture les plus laides sont pratiquées sous la supervision d’équipes spécialisées des services de renseignement de la gendarmerie, envers les servants du palais et les hauts officiers militaires surnommés ‘les dénigrés du roi’.
Concernant votre question sur les revenus du roi de la drogue, il est logique puisque que le produit de la drogue de cannabis extraite des plantes cultivées dans des champs sont une propriété propre du roi et par la suite on n’a pas besoin d’un intelligence surnaturelle pour confirmer que l’une des richesse du roi est le commerce international de la drogue.

Comment est la relation du roi avec l’institut militaire et sécuritaire au Maroc ?
La relation entre le roi, l’institution militaire et les corps de sécurité marocains est «similaire à celle qui lie le parrain et la Mafia» sauf lorsqu’ils appliquent la directive donnée par Hassan II aux officiers de l’armée après les deux tentatives de coup d’État de 1971 et 1972 : ‘Intéressez-vous à la collecte de l’argent et éloignez-vous de la politique’

Le prince Moulay Hicham, le cousin du roi a dit qu’il y a ‘des lobbies qui monopolisent l’économie marocaine’ comment ça se fait ?
C’est sûr, aussi il ne faut pas exclure le prince Hicham personnellement de cela, il dispose également d’une part dans cette affaire, mais l’institut monarchique reste le plus grand contrôleur de l’économie marocaine monopolisée par l’ONA qui est la plus grande institution commerciale affiliée au Holding Royal et classifié au sommet (top) des 500 plus grandes  entreprises en Afrique et qui est dirigée par son conseiller économique Mounir El Majidi. Et donc il n’est permis à aucune entreprise commerciale étrangère d'investir dans le royaume sauf après l’accord de la Holding Royale avec un bénéfice de la moitié des intérêts… Aussi bien les membres de la famille royale ont une main dans le monopole de l’économie marocaine et son contrôle…  Et à leur tête le prince Rachid, les princesses Meriem et Hasnaa, le prince Ismail le frère de Hicham et les princes Abdellah, Youssef, Najla et la tente du roi fatima Zahra et le prince Mehdi, le fils de la  princesse Malika la tante du roi… Tous les susmentionnés et d’autres sont partenaires dans la corruption de l’économie marocaine où aucun deal ou bien accord commercial ne peux être accorder sans qu’ils tiennent 50% d’intérêts.


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