En
2009, Jean-Moïse Braitberg, petit-fils d'une victime juive gazée à
Treblinka en 1943, a envoyé une lettre au Président israélien afin que
soit effacé le nom de son grand père du Mémorial de Yad Vashem, dédié
aux victimes juives du nazisme. Il y écrivait notamment :
« Je
vous demande d’accéder à ma demande, Monsieur le Président, parce que ce
qui s’est passé à Gaza, et plus généralement, le sort fait au peuple
arabe de Palestine depuis soixante ans, disqualifie à mes yeux Israël
comme centre de la mémoire du mal fait aux juifs, et donc à l’humanité
tout entière. Il fallait, m’a-t-on appris, que ces crimes plus jamais ne
recommencent ;(...) Or, Monsieur le Président, j’observe que malgré
plusieurs dizaines de résolutions prises par la communauté
internationale, malgré l’évidence criante de l’injustice faite au peuple
palestinien depuis 1948, malgré les espoirs nés à Oslo et malgré la
reconnaissance du droit des juifs israéliens à vivre dans la paix et la
sécurité, maintes fois réaffirmés par l’Autorité palestinienne, les
seules réponses apportées par les gouvernements successifs de votre pays
ont été la violence, le sang versé, l’enfermement, les contrôles
incessants, la colonisation, les spoliations . »
Le plus noble et le plus courageux des actes que pourraient engager,
parmi tous les descendants des victimes de la Shoah, ceux qui sont
conscient du crime qui aujourd'hui est commis fallacieusement en leur
nom en Palestine occupée.
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