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(Photo AFP) |
Pour la première fois, des personnalités marocaines déclinent l’invitation de l’ambassadeur de France à Rabat à se rendre aux festivités données à l’occasion de la fête nationale française du 14 juillet.
Suite au communiqué du 9 juillet dans lequel le président français a apporté son soutien à Israël, trois personnalités marocaines invitées par l’ambassadeur de France à Rabat, ne se sont pas rendues à la résidence de ce dernier pour assister aux festivités de l’anniversaire de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789.
Parmi ces personnes, Mohamed Ezzouak, directeur du site d’information Yabiladi, a publié sur sa page facebook qu’il ne participera pas à cette fête. “On ne peut cautionner par notre présence à une fête symbolique, le mépris affiché par François Hollande pour les nombreuses victimes civiles à Gaza” a-t-il commenté. Contacté par Médias 24, le journaliste franco-marocain a affirmé “qu’en soutenant la colonisation israélienne, François Hollande a trahi les valeurs de la République et tous ceux qui ont défendu la France durant l’occupation allemande”.
Ezzouak n’a pas été le seul à avoir décliné l’invitation de Charles Fries, l’ambassadeur de France à Rabat. L’économiste Mehdi Lahlou a dû également annuler sa participation, à cause des déclarations de François Hollande. “Le président français n’a exprimé aucune compassion envers les victimes de l’agression israélienne” a-t-il expliqué à Médias 24.
De son côté, le président du Forum vérité et justice, organisation de droits de l’homme rassemblant les victimes des années de plomb a renoncé lui aussi à faire part à la fête dans la résidence de l’ambassadeur français.
PJD et Ennahda ont répondu présents
Selon les sources de Médias 24, plusieurs députés PJD ont répondu présents à l’appel de l’ambassadeur. La fête qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes, a également connu la présence du ministre de l’enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, selon les même sources.
Le Parti justice et développement qui a auparavant dénoncé les attaques militaires israéliennes sur la bande de Gaza n’a pas condamné les déclarations de François Hollande.
Par ailleurs, en Tunisie, le mouvement de boycott du 14 juillet a été plus prononcé. Ainsi, plusieurs partis, organisations et intellectuels ont décidé de ne pas aller à la fête organisée par l’ambassade de France à Tunis. Le Syndicat des journalistes a carrément émis un mot d’ordre à ses affiliés pour ne pas prendre part aux festivités.
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