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samedi 19 juillet 2014

Manifestation propalestinienne en cours à Paris malgré l'interdiction

Le Figaro -19/7/2014,  15h34:


De très nombreuses personnes ont commencé à affluer samedi après-midi dans le nord de Paris pour exprimer leur soutien aux Palestiniens de Gaza, malgré l'interdiction de cette manifestation par les autorités.

Le président de la République lui-même a lancé une mise en garde, depuis le Tchad où il se trouve en visite officielle, avertissant que "ceux qui veulent à tout prix manifester en prendront la responsabilité". Même tonalité de la part de la préfecture de police de Paris.
Des dizaines de cars de police stationnés à Barbès
Peu après 14H00, plus d'une centaine de militants, certains munis de pancartes, étaient déjà massés sur le carrefour situé non loin de la Gare du Nord, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des dizaines de cars de police étaient stationnés de chaque côté du métro à Barbès. Plusieurs avenues ont été coupées à la circulation, provoquant des embouteillages.
"Que la manifestation soit autorisée ou non, il va y avoir des centaines ou des milliers de jeunes qui vont converger vers Barbès samedi", avait prévenu vendredi Alain Pojolat, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), seul parti politique à avoir maintenu son appel au rassemblement.




@denisfabre: A forbidden rally against the war in Palestine now in Paris, Barbes. Roughly 3000 demonstrators. #FreeGaza


Israël fait interdire une manifestation pro-palestinienne à Paris

Hollande Israël
A la suite des violences qui avaient émaillé celle organisée la semaine dernière, la préfecture de police de Paris, en fait les socialistes français qui travaillent mains dans la main avec Israël depuis que François Hollande a soutenu les frappes israéliennes contre Gaza, a décidé, vendredi 18 juillet, d’interdire une manifestation de soutien aux Palestiniens prévue le 19 juillet à Paris, entre Barbès et la place de l’Opéra.
Cette décision a été prise « au vu des risques graves de trouble à l’ordre public qu’engendrerait sa tenue dans un contexte de tension accrue », a fait valoir le premier ministre israélien… euh pardon, la préfecture de police de Paris.
Les organisateurs ont annoncé qu’ils allaient introduire un référé-liberté, c’est-à-dire un recours en urgence devant la justice administrative, dans l’espoir de pouvoir maintenir la manifestation. Mais compte tenu du compte tenu du fait que le gouvernement français a noyauté le Conseil d’Etat, comme ce fut pour le cas Dieudonné, il ne faut pas attendre de miracle de ce côté-ci.
En attendant, les pro-palestiniens ont dénoncé une décision « qui s’oppose à une liberté fondamentale », selon leur avocat, Hosni Maati.
Après une audience en référé, le tribunal devrait rendre sa décision dans la soirée de vendredi. Me Maati a évoqué une « colère très grande » qui « va vouloir s’exprimer » :
« Compte tenu de l’escalade à Gaza, la colère est très grande et va vouloir s’exprimer. Que la manifestation soit autorisée ou non, il va y avoir des centaines ou des milliers de jeunes qui vont converger vers Barbès samedi. »
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), un des organisateurs, a « exigé » des autorités qu’elles « reviennent sur cette décision. Si tel n’était pas le cas, nous appellerions tout de même à se rassembler pour protester publiquement ».
A Sarcelles, deux manifestations – une propalestinienne et l’autre pro-israélienne – prévues simultanément dimanche ont également été interdites. Le maire PS de la ville,le socialiste François Pupponi, a lui aussi évoqué les risques de trouble à l’ordre public pour justifier sa décision.
Le ministre socialiste de l’Intérieur a de nouveau appelé jeudi les préfectures à la « vigilance », mais il a déclaré qu’il n’y aurait pas d’interdiction générale des manifestations pro-palestiniennes après les débordements de dimanche dernier. Le socialiste Bernard Cazeneuve n’a pas indiqué en revanche si la manifestation parisienne de samedi serait interdite ou non.
La gestion des autres manifestations prévues dans le reste de la France demeure en revanche floue. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a demandé « aux préfets de regarder au cas par cas les manifestations prévues à cet égard ».
C’est-à-dire, en règle générale, « vous avez la possibilité d’interdire des manifestations pro-palestiniennes car je vous soutiens ! »
Dimanche, des incidents ont éclaté devant deux synagogues parisiennes à la fin d’une manifestation propalestinienne ayant rassemblé 7 000 personnes selon la police, 30 000 selon les organisateurs.
Les forces de l’ordre avaient dû séparer des membres de la Ligue de défense juive (LDJ), une organisation terroriste juive interdite aux Etats-Unis et en Israël, mais pas en France (Pourquoi ? Demandez à Manuel Valls!), et des manifestants qui s’affrontaient près de la rue de la Roquette dans le 11e arrondissement. Cinq ont été envoyées en correctionnelle. L’une a été condamnée à quatre mois de prison ferme, les autres seront jugées ultérieurement.
Depuis, plusieurs rassemblements ont été organisés à Paris et en province, sans qu’aucun débordement majeur ne soit signalé. Vendredi, la Ligue des droits de l’homme (LDH) a déploré l’interdiction du rassemblement prévu samedi, qui constitue selon elle « une entrave manifeste à une liberté constitutionnelle et un déni de la réalité ».
Six députés socialistes ainsi qu’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont également protesté et appelé le gouvernement à revenir sur cette décision. « Celles et ceux qui prétendent ne pas vouloir importer le conflit, en soutenant une mesure d’exception, n’obtiendront en fait que l’effet contraire » ont écrit les députés PS Alexis Bachelay, Yann Galut, Razzy Hammadi, Mathieu Hanotin, Pascal Cherki et Philippe Doucet, dans un communiqué.
De son côté EELV a dit « s’insurger contre l’interdiction » et ajoute que si elle était confirmée la France serait « le premier pays à interdire ces manifestations ».
Demain avec AFP
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