Par Lucile D. Attac Maroc, 13/6/2014
Rabat, le 13 juin 2014
Nous assistons là à un démantèlement brutal du dernier bastion existant d’agriculture paysanne de la ville de Rabat et ce au profit de promoteurs immobiliers qui façonnent une ville blanchie de toutes les formes populaires et collectives d’occupation de l’espace. Sous la bénédiction du ministère de l’Intérieur et sous couvert de lutte contre les bidonvilles, la privatisation des terres collectives laisse chaque jour des Marocain-e-s sans terre. La prédation foncière nationale couverte par les directives des instances internationales doivent cesser ! Nous ne voulons pas d’une ville façonnée par des standards internationaux libéraux mis au profit d’une minorité au pouvoir qui, sous couvert de modernisation, entraîne la marginalisation urbaine, détruit toute forme d’autonomie agricole et alimentaire, et massacre les formes populaires de gestion de l’espace.
Merci de relayer massivement cet appel à
solidarité internationale contre l'expulsion imminente d'habitant-te-s d'un
douar en plein cœur d'un quartier résidentiel de Rabat.
Ces habitant-e-s vivent là et y cultivent leurs terres et
vergers depuis plusieurs générations. Invisibilisé-e-s par la sacro-sainte
"modernité" et écrasées par l'urbanisation massive, ces personnes, qui résistent
malgré la faiblesse de leurs moyens, doivent se faire expulser manu
militari mardi 17 juin (prochain !).
Nous l'avons vu à plusieurs
reprises, une diffusion massive à vos contacts électroniques et listes de
diffusion et la rédaction de communiqués des différentes organisations dans
lesquelles vous militez ont souvent changé la donne.
Merci d'avance
de votre coup de main.
Rabat, le 13 juin 2014
Appel à la solidarité internationale
En plein mois de février dernier, les forces de l’ordre ont procédé à la destruction forcée des logements des habitant-e-s de Douar Ouled Dlim situé à Guich Loudaya à Rabat (Maroc).
Plus de 36 logements ont été détruits, laissant les habitant-e-s sans aucune ressource. A ce jour, ils/elles vivent dans des campements de fortune, faits de bâches en plastique maintenues par quelques morceaux de bois et de tôles amassés ici ou là. Les forces de l’ordre ont entouré
leurs terres- aujourd’hui vendues à la Société d’Aménagement Ryad-par des panneaux de tôle. Enfermée-s dans une prison à ciel ouvert, ces citoyen-ne-s sans terres sont surveillé-e-s par les chiens du service de sécurité mis en place pour les empêcher de reconstruire.
Parallèlement, au mois de mars, les forces de l’ordre sont intervenues au Douar Drabka, également situé à
GuichLoudaya, pour procéder à la destruction des pépinières et des échoppes commerciales dans lesquelles les habitant-e-s vendaient légumes et fruits issus de leurs
cultures.
Situé en plein dans le quartier résidentiel de Hay Ryad, les terres de la tribu GuichLoudaya, sont des terres collectives agricoles, dans lesquelles la tribu Guich vit depuis plusieurs générations. Ces terres leur ont été octroyées par Dahir royal, avant le protectorat, en récompense de leurs services - en tant que tribu guerrière – au royaume chérifien. Depuis son installation sur ces terres, la tribu Guich, à l’origine nomade, a opté pour l’agriculture vivrière.
Du fait de l’expansion de la ville de Rabat, ces terres constituent un enjeu foncier considérable convoité par les promoteurs immobiliers et par les politiques urbaines.
L’accaparement des terres Guich, se fait par ’intermédiaire de la mise sous tutelle du ministère de l’Intérieur qui revend ces terres à des prix dérisoires aux promoteurs immobiliers sous couvert d’un besoin d’urbanisation de la ville de Rabat.
Ces opérations sont menées en violation des dispositions du Dahir (décret royal) du 27 Abris de fortune construits après la destruction des logements, Douar OuledDlim, mars 2014
Arbres fruitiers, Douar Drabka, mars 2014 avril 1919 qui avait retiré au Ministère de l’Intérieur la tutelle de ces terres et avait accordé la propriété pleine et entière à la collectivité de la tribu Guich.
Aujourd’hui, les destructions continuent. Le mardi 17 juin, les forces de l'ordre vont procéder à la destruction des maisons restantes et des baraquements en plastique.
En riposte, les habitants menacent de s'immoler. Les jeunes se sont équipé-e-s de bidons d’essence entreposés dans leur baraque en attendant l'arrivée des forces de l'ordre.
En riposte, les habitants menacent de s'immoler. Les jeunes se sont équipé-e-s de bidons d’essence entreposés dans leur baraque en attendant l'arrivée des forces de l'ordre.
En mars |
Stop aux expulsions et à la prédation foncière !
La terre appartient à ses habitant-e-s et à ceux/celles qui la travaillent !
Page de solidarité Facebook :
· https://www.facebook.com/pages/Stop-à-la-destruction-de-Guich-
Loudaya/563368617103774?fref=ts
Liens vidéos youtube :
· https://www.youtube.com/watch?v=dhP7r4lJrsU&list=PLKlc8WA39Zb9DoZOTqP-
La8BZYkV7uyJ
· https://www.youtube.com/watch?v=JQE5Wz-k2HE&index=2&list=PLKlc8WA39Zb9DoZOTqP-
La8BZYkV7uyJ
· https://www.youtube.com/watch?v=03j9c_30rrs
· https://www.youtube.com/watch?v=DSXHbhyVvaA
· https://www.youtube.com/watch?v=AozDRyLFJxI
Pour tout renseignement contacter :
Email : droitaulogementmaroc@gmail.com
Tél : (+212) 661 377596
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