Bonjour,
Pour suivre la campagne de
parrainage des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc, je vous invite à se
rendre sur le site de l’ASDHOM :
Vous y trouverez, entre autres,
toutes les informations concernant la campagne initiée au mois de novembre
dernier.
Les personnes désireuses de
parrainer un ou une détenu(e) politique peuvent y trouver la procédure à suivre.
Il suffit pour cela de se rendre à la rubrique « Campagne de parrainage ».
Les lettres proposées sont des
modèles dont on peut s’inspirer pour entamer une correspondance avec son (sa)
filleul(e).
Nous y publions également les
courriers et les témoignages des parrains et marraines qui le souhaitent pour
encourager d’autres à faire de même.
Nous remercions toutes les
personnes qui font vivre cette campagne de parrainage et nous leur demandons de
nous alimenter par toutes les données qu’elles arrivent à se procurer auprès de
leurs filleuls. Les données personnelles ne seront bien sûr pas publiées et
resteront à la disposition exclusives des parrains et marraines.
Nouveau
Depuis aujourd’hui, vous pouvez
trouver sur la rubrique « Lettres de parrainage » des lettres modèles sur lesquelles vous pouvez vous baser
pour
-
correspondre avec les familles des prisonniers
politiques
-
interpeller les autorités marocaines sur la
détention politique
---------------------------------------------
Point hebdomadaire n°3
Point hebdomadaire n°3
La campagne de parrainage, initiée
par l’ASDHOM au mois de novembre dernier, gagne en crédibilité. Chaque semaine,
l’ASDHOM reçoit des demandes de parrains et marraines volontaires pour parrainer
des prisonniers politiques au Maroc.
Des lettres sont envoyées aux
filleuls et les autorités marocaines sont interpellées sur le dossier de la
détention politique.
Vous pouvez voir et suivre de près
cette campagne sur la rubrique « Témoignages et lettres » du site
de l’ASDHOM. Nous y publions, avec autorisation des parrains et marraines, des
lettres ou extraits de courriers destinés aux parrainé(e)s et aux autorités
marocaines comme cette interpellation de Caroline Bardot, conseillère régionale Île
de France et conseillère municipale de Nanterre
(92).
L’ASDHOM se réjouit de voir que
presque tous les groupes des parrainés sont couverts par cette correspondance
(Agadir, Ifni, El Hoceima, Casablanca, Fès, Taza, Ouarzazate, Salé 1 et
2).
Nous essayons, dans la mesure du
possible, de mettre à la disposition des parrains et marraines des adresses
email pour correspondre directement avec les familles de prisonniers et pour
parer au problème réel de la non distribution du courrier sur leurs
filleuls.
Ci-dessous quelques informations
relatives aux parrainé(e)s ainsi qu’aux « candidats au
parrainage » :
-
Groupe UNEM de
Fès :
Les cinq détenus entament une grève de la
faim de 20 jours à partir du 25 décembre pour réclamer l’amélioration
de leurs conditions de détention, des visites libres, l’accès aux études, la
mise en place rapide de leur procès, leur libération et la libération de tous
les prisonniers politiques au Maroc. Rappelons que la date de leur procès n’a
toujours pas été fixée.
-
Groupe
Ifni: Le
18 décembre, la cour d’appel d’Agadir a prononcé les condamnations suivantes à
l’encontre des membres du groupe :
- Zine El Abidine Erradi, Abdallah El Hihi, Youssef
Rkini, Hassan Boulhdir, Mohamed Hamouda et Mohamed Akada, membres du
20 février et militants de l’AMDH et de l’ANDCM, ont vu leur peine réduite à 6
mois de prison ferme et 500 DH d’amende.
-
Abdelmoula Halab et Hassan
Boughaba, membres du 20 février et de l’ANDCM ont écopé de
4 mois de prison ferme.
Un rassemblement de protestation
contre ces condamnations a été organisé devant le tribunal d’appel. Il est à
signaler aussi le rassemblement ouvert devant le siège de la Province, depuis le
samedi 15 décembre en soutien aux familles des citoyens de la ville d’Ifni qui
ont péri dans leur tentative d’émigrer et pour réclamer la libération de tous
les prisonniers politiques.
- Groupe Gdeim Izik de Salé : Les familles du
groupe ont été surprises d’apprendre, lors de la dernière visite, que leurs
membres ont été tous transférés de la prison Salé 2 à la prison Salé 1. Les
marraines et les parrains sont donc priés d’envoyer leurs lettres à la prison
Salé 1, sans oublier de mettre l’ASDHOM en copie pour s’assurer de
l’acheminement.
Isabelle
Maurer,
la marraine suisse de Mohamed Bani
du même groupe, nous apprend que son filleul, qui avait bénéficié d’une
libération provisoire pour des raisons de santé, est retourné en prison. La date
du procès du groupe n’est toujours pas fixée.
-
Groupe
Ouarzazate : L’ASDHOM a appris que le tribunal de première
instance d’Ouarzazate a condamné, le jeudi 20 décembre, six militants
syndicalistes appartenant à la CDT à 2 ans de prison ferme et 40 000 DH d’amende
sur la base de l’article 288 du code du travail « entrave à la liberté du
travail ». Nous n’avons pas les noms de ces syndicalistes. Nous vous les
communiquerons dès le prochain point hebdomadaire.
Nous avons reçu également des
informations concernant d’autres « candidats au
parrainage » :
-
Le procès de Camara laye, coordinateur du Conseil des
Subsahariens au Maroc, qui devait avoir lieu le mardi 18 décembre, a été reporté
au mardi 8 janvier 2013.
-
Le procès intenté à Fouad Balbal et à Ghassan Benouazi,
militants du 20 février de Tiflet, a été reporté au 27 décembre
2012.
-
7 militants de l’Union Nationale
des Etudiants du Maroc (UNEM) ont été enlevés et arrêtés à l’université de
Meknès. Les familles sont restées longtemps sans aucune information concernant
les leurs avant de savoir qu’ils ont été arrêtés et vont être traduits devant un
tribunal. Il s’agit de Soufiane Sghéri,
Hassan Ahamouch, Mohamed El Oualki, Youssef Boueh, Mounir Aït Khafou, Hassan
Koukou et Aziz Daroua.
-
Selon la section de l’AMDH à Attaouia-Tamallalt, le
citoyen Sami Zouin qui a été
enlevé de chez lui le lundi 10 décembre a été traduit en compagnie de deux de
ces camarades devant le parquet près du tribunal de première instance de
Marrakech le mardi 18 décembre. Ils seront poursuivis en état de
liberté.
-
Driss
Boutrada, alias Almoukanaâ ould Al Akkari, militant du 20
février de Rabat, enlevé le 10 décembre, n’a pas encore été fixé sur son sort.
Il est poursuivi officiellement dans une affaire de droit commun, mais en vérité
on lui reproche ses caricatures de la famille royale et son engagement au sein
du mouvement du 20 février. Sa femme est restée longtemps sans aucune nouvelle
de lui avant qu’elle apprenne qu’il a été enlevé et arrêté par des
sécuritaires.
-
Driss Sedraoui, président de la
Ligue Marocaine pour la Citoyenneté et les Droits de l’Homme
(LMCDDH), a été arrêté et molesté sans ménagement par les
membres des forces de l’ordre, le 19 décembre, lors du rassemblement pacifique
organisé par les cadres au chômage de Rabat. Il sera présenté au parquet de
Rabat le mercredi 26 décembre 2012.
Nous remercions les marraines et
les parrains qui ont accepté de participer à cette belle aventure de parrainage.
Nous informons qu’il reste malheureusement beaucoup de prisonniers politiques
sans parrains et marraines. Nous devons tous restés mobilisés et sensibilités
pour faire en sorte que toutes les listes soient couvertes de petites
enveloppes, symbole de solidarité et de soutien. C’est avec l’écriture et la
correspondance, entre autres, qu’on arrivera à briser l’isolement et l’enferment
imposés à nos prisonniers politiques au Maroc.
Nous comptons sur vous pour ne pas
les oublier. Les fêtes de fin d’année 2012 arrivent et c’est l’occasion de
parrainer encore plus de prisonniers politiques pour leur dire qu’on pense à
eux…
Merci pour eux et joyeuses fêtes
de fin d’année.
Bien
cordialement,
Paris, le 22 décembre 2012
Ayad
Ahram
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