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vendredi 27 avril 2012

Catherine Ashton interpelée sur les 27 prisonniers politiques marocains en grève de la faim

 Source : "L'Humanité", 25/4/2012

Face à une grève de la faim de 27 "détenus politiques" marocains qui entre pour certains dans son troisième voire quatrième mois, leur Comité de soutien, après l'eurodéputé Patrick Le Hyaric, interpelle Catherine Ashton et l'Europe, rappelant notamment qu'a été octroyé en juin dernier au Maroc le statut de "partenaire pour la démocratie". 
27 prisonniers marocains, pour la plupart des étudiants, sont toujours en grève de la faim, certains depuis des semaines, d'autres depuis janvier voire décembre 2011, dans les prisons de Fès, Taza ou Safi notamment, pour protester notamment contre des cas de "détentions sans jugement", "d'absence d'enquête dans des cas de torture" et de "traitements inhumains", selon 18 ONG locales. Une situation qui s'éternise, et fait réagir leur Comité de Soutien, qui a décidé d'interpeler Catherine Ashton, haute représente de l'UE pour les affaires étrangères, en lui rappelant ses prises de position sur le dossier et en l'enjoignant de passer des paroles aux actes : "nous vous demandons, Madame la Haute Représentante, de regarder la réalité en face et d'intervenir pour sauver la vie des détenus en grève de la faim". "Vous êtes libre de "compter sur le nouveau gouvernement marocain en place pour assurer une application effective de ces dispositions", vous êtes libre de soutenir le régime marocain, mais vous n'avez pas le droit d'être complice avec ce régime contre les détenus politiques en grève de la faim depuis plusieurs mois", insiste le communiqué du Comité de soutien. Interpellée en février par Patrick Le Hyaric, eurodéputé PCF et directeur de l'Humanité, au sujet des 27 détenus politiques en grève de la faim depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois, Catherine Ashton lui avait alors assuré que la situation dans les prisons marocaines était "régulièrement discutée avec les autorités", et qu'Ezedine Eroussi, en grève de la faim depuis le 19 décembre, était dans une situation stable et "hors de danger". En outre, elle avait estimé que "les dispositions adoptées par la nouvelle constitution garantissent à toute personne détenue de jouir de droits fondamentaux et de conditions de détention humaines et criminalisent toute pratique de la torture, sous toutes ses formes". 

Lire aussi Maroc : de Hassan II à Mohammed VI, les rois passent, la torture reste Raymond Kargar

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L’Europe interpellée sur le sort de prisonniers

 au Maroc



Saisi récemment par l’eurodéputé français et directeur de l'Humanité, Patrick Le Hyaric, au sujet des 27 « détenus politiques » marocains en grève de la faim, la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, avait assuré que le gouvernement marocain se chargeait bien du dossier. Faux ? Le Comité de soutien aux prisonniers est monté au créneau et réclament une action conséquente de la part de la responsable européenne.
Catherine Ashton, Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, interpellée par l'eurodéputé français et directeur de l'Humanité, Patrick Le Hyaric et le Comité de Soutien au 27 prisonniers en grève de la faim au Maroc
« Vous êtes libre de ‘compter sur le nouveau gouvernement marocain en place pour assurer une application effective des dispositions’ [adoptées par la nouvelle constitution], vous êtes libre de soutenir le régime marocain, mais vous n'avez pas le droit d'être complice avec ce régime contre les détenus politiques en grève de la faim depuis plusieurs mois », indique le communiqué du Comité de soutien au 27 « détenus politiques » adressé à Catherine Ashton, haute représente de l'UE pour les affaires étrangères, rapporte le site Humanité. Ces prisonniers en grève de la fin depuis plusieurs mois pour certains et plusieurs semaines pour d’autres. « Nous vous demandons, Madame la Haute Représentante, de regarder la réalité en face et d'intervenir pour sauver la vie des détenus », note le communiqué. En effet 27 prisonniers, en majorité des étudiants, sont en grève de la fin depuis plusieurs mois pour certains et plusieurs semaines pour d’autres. La majorité d’entre eux sont dans un état de santé des plus lamentables.
« Complicité » avec le gouvernement ?
Catherine Ashton a été saisie en février par l’eurodéputé Patrick Le Hyaric au sujet des 27 détenus politiques. Elle lui avait assuré que la situation dans les prisons marocaines était « régulièrement discutée avec les autorités », et qu'Azzedine Roussi, en grève de la faim depuis le 19 décembre, était dans une situation stable et « hors de danger ». Mme Ashton avait par ailleurs estimé que « les dispositions adoptées par la nouvelle constitution garantissent à toute personne détenue de jouir de droits fondamentaux et de conditions de détention humaines et criminalisent toute pratique de la torture, sous toutes ses formes ».
La responsable européenne a tenu ces affirmations, alors qu’en réalité la situation de ces prisonniers n'est pas vraiment connu de l'opinion publique et le gouvernement ne communique pas sur le sujet. D’autant plus que le collectif d’ONG qui a récemment demandé une intervention du chef du gouvernement n’a toujours pas obtenu satisfaction.
Le CNDH répond à la place de Benkirane
Un collectif de 18 ONG pour la défense des droits de l’homme a récemment interpellé le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, pour une solution face à la situation des « 27 détenus politiques » en grève de la faim. Mais chose curieuse, « nous avons reçu une réponse du CNDH, il y a à peu près une semaine », indique à Yabiladi Khadija Riyadi, présidente de l’AMDH et membre de ce collectif. Pourtant, « nous ne les avons jamais saisis, poursuit-elle. Nous écrivons au chef du gouvernement et c’est le CNDH qui nous répond, on ne comprend pas », s’indigne Mme Riyadi.
Dans son communiqué, le collectif avait mentionné les noms de chacun des 27 détenus. Cependant, le CNDH dans sa réponse, dit qu’« il y a des noms de prisonniers qui ne sont pas en grève de la faim », selon la défenseure des droits de l’homme. « Ils nous ont dit que les [grévistes] sont dans un état stable, y compris Roussi [Azzedine Roussi] ». Toutefois, Khadija Riyadi ne comprend toujours pas pourquoi le chef du gouvernement ne réagit pas personnellement sur un sujet aussi grave que celui-là, où la vie des jeunes « étudiants pour la plupart » est en danger. « On a décidé de saisir à nouveau le chef du gouvernement. Nous enverrons peut-être notre note demain », conclut-elle.
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