COMMUNIQUÉ DE PRESSE
« Quel objectif de morts acceptable s’est fixé le gouvernement ? »
questionne le Mouvement de la Paix
Par Pierre Villard, Mouvement de la Paix, Paris, 20/1/2012
Quatre soldats français viennent de trouver la mort en Afghanistan, portant à 82 le nombre de militaires français victimes d’une guerre qui n’est ni la leur, ni la nôtre.
«Il est temps de quitter l’Afghanistan, de tirer les conclusions d’une présence militaire désastreuse et de s’engager dans un processus civil pour un Afghanistan souverain » déclare Pierre Villard, président du Mouvement de la Paix.
Aujourd’hui, 70% des citoyens demandent le retrait des troupes. Le 7 octobre 2001, Jacques Chirac, président de la République donnait à la présence militaire Française l’objectif de « détruire les infrastructures des réseaux terroristes et de leur soutien ». 10 ans après, malgré 23 milliards de dollars destinés à former l’armée afghane, c’est de cette même armée que, selon le ministre de la Défense, des éléments infiltrés tirent sur des soldats de l’OTAN. Triste bilan.
Suite aux propos de Gérard Longuet, Pierre Villard dénonce « non, cette situation n’est pas le lourd tribut à payer des forces de la coalition. Quel objectif de morts acceptable s’est fixé le gouvernement avant de se décider enfin de retirer toutes les troupes d’Afghanistan ? »
La démonstration est une fois de plus faite : la guerre ne résout rien ; cette voie toujours jonchée de morts doit être définitivement abandonnée. Pour briser ce cercle de la guerre et de la violence, seule une issue politique est envisageable. La société civile avec l'aide des institutions internationales et de l'Onu, doit reprendre la main pour reconstruire le pays. Les missions « humanitaires » confiées à des militaires, en tenue ou non, ne sont qu’un leurre auquel la population n’adhère pas : pour tous les Afghans, il s’agit d’une force d’occupation étrangère imposée.
Le Mouvement de la Paix demande au gouvernement de cesser les opérations militaires, d’organiser le retrait complet des troupes françaises en 2012, et d’oeuvrer à un processus démocratique sous l’égide de l’Onu, qui détient seule la légitimité internationale.
Pour cela, les fonds prévus pour la guerre sont à attribuer d'urgence à la reconstruction du pays, dans le respect de la volonté du peuple afghan. « L’intérêt de la France c’est un Afghanistan libre et souverain » conclut le responsable pacifiste.
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