Le billet du jour signé Ahmed Benani, 27/1/2012
Les obsèques d'Abdelwaheb Zidoun à peine terminées, voilà qu'on nous annonce cette nuit la mort, par immolation, d'Abderrahim El Bougarni.
C'en est trop!
Nous ne pouvons garder le silence à la vue de ce cortège de suicidés par désespérance et cynisme de l'Etat monarchique. Depuis le 20 février 2011 ce sont 12 jeunes qui se sont donnés la mort par le feu.
Douze vies sacrifiées sur l'autel de la dictature.
Que font-ils d'autre que perpétuer leur domination et leur rapine du pays, enfonçant jour après jour le Maroc dans la misère sociale.
Que va faire le gouvernement de l'islamiste Benkirane, sinon déclarer que le suicide est contraire aux lois de la religion!
Aucun discours royal, aucune déclaration gouvernementale n'apaiseront notre colère ou stopperont notre rébellion vis-à-vis de l'injustice, de la corruption, de l'absolutisme. Pour mettre un terme au chômage des jeunes diplômés, ce cancer de notre société, il faut la création de 300'000 postes d'emploi à très brève échéance.
Le silence des autorités sur cette question est éloquent, il dit leur impuissance. Conscients qu'une épidémie de suicides ne peut constituer une réponse aux maux de la jeunesse ou un moyen de pression sur un pouvoir cynique et prédateur par nature, il nous faut investir l'espace public et exiger la fin de ce régime.
Le cosmétisme des réformes du palais a fait long feu, la constitution imposée et le gouvernement désigné par le monarque ne sont que des trompe-l’œil.
C'est au peuple d'opérer les changements structurels, c'est à lui seul de dire comment et par qui il veut être gouverné.
Il nous faut descendre dans les rues du pays en signe de deuil avec les jeunes qui se sont sacrifiés, par solidarité avec leur famille et pour envoyer un message clair, très clair au "commandeur des croyants", pour lui signifier notre refus de sa gouvernance.
Cette première marche, dont nous devons décider démocratiquement et collectivement la date, précédera celle du 19 février et la grève générale du 20 février 2012. L'heure de notre Printemps Libérateur est arrivée, cela fait 50 ans que nous l'attendons!"
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Par Demainonline, 28/1/2012
Casablanca.- L’immolation par le feu est-elle en train de devenir une épidémie au Maroc ? Après l’immolation des quatre jeunes diplômés chômeurs de la semaine dernière et le consécutif décès d’Abdelwahab Zeidoun cette semaine, un deuxième décès, toujours par immolation, s’est produit hier.
Abderrahim Bougrini, un justiciable qui s’était aspergé d’essence et mit le feu à son corps dans une salle d’audience du tribunal de première instance de Kelaât Sraghna, est décédé dans la journée des suites de ses blessures.
Alors que les informations sont parcellaires, comme à son habitude, l’agence de presse officielle MAP, qui sait tout grâce à ses «sources sécuritaires», a vite expliqué ce drame dans une dépêche. « Vivant seul dans un quartier populaire, loin de sa famille, ce retraité connaissait des problèmes personnels et sociaux le poussant de temps à autre à adopter des comportements ‘anormaux’, selon des sources sécuritaires »
Pourtant, d’autres sources, certes un peu éloignées de la police, parlent d’un homme né en 1967 et qui était au tribunal pour un litige l’opposant à un autre justiciable, un potentat local du nom de « Ould Zawia ». Face à l’injustice de la justice marocaine, Bougrini aurait mis le feu à son corps en guise de protestation extrême.
http://www.demainonline.com/?p=11884
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Epidémie : Deuxième décès par immolation
en quelques jours..Par Demainonline, 28/1/2012
Casablanca.- L’immolation par le feu est-elle en train de devenir une épidémie au Maroc ? Après l’immolation des quatre jeunes diplômés chômeurs de la semaine dernière et le consécutif décès d’Abdelwahab Zeidoun cette semaine, un deuxième décès, toujours par immolation, s’est produit hier.
Abderrahim Bougrini, un justiciable qui s’était aspergé d’essence et mit le feu à son corps dans une salle d’audience du tribunal de première instance de Kelaât Sraghna, est décédé dans la journée des suites de ses blessures.
Alors que les informations sont parcellaires, comme à son habitude, l’agence de presse officielle MAP, qui sait tout grâce à ses «sources sécuritaires», a vite expliqué ce drame dans une dépêche. « Vivant seul dans un quartier populaire, loin de sa famille, ce retraité connaissait des problèmes personnels et sociaux le poussant de temps à autre à adopter des comportements ‘anormaux’, selon des sources sécuritaires »
Pourtant, d’autres sources, certes un peu éloignées de la police, parlent d’un homme né en 1967 et qui était au tribunal pour un litige l’opposant à un autre justiciable, un potentat local du nom de « Ould Zawia ». Face à l’injustice de la justice marocaine, Bougrini aurait mis le feu à son corps en guise de protestation extrême.
http://www.demainonline.com/?p=11884
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