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jeudi 12 janvier 2012

23 prisonniers politiques sahraouis devant un tribunal militaire

Par Salah Elayoubi, 10/1/2012
Un procès en chasse un autre et une injustice en suit une autre.

Vendredi prochain a été fixé comme date du procès devant le tribunal militaire de Rabat, des 23 détenus sahraouis, arrêtés suite au démantèlement du camp de Gdaim Izik, le 8 novembre 2010.

Incarcérés à la prison de Salé, après leur transfert du Sahara, ceux que l'on surnomme dorénavant, le «groupe Gdaim Izik», sont notamment accusés «d'atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat, de formation d'une bande criminelle et d'atteinte aux fonctionnaires publics dans l'exercice de leur fonction». Ils encourent la réclusion à perpétuité.

A quatre reprises, ils ont observé des grèves de la faim, revendiquant des conditions de détention humaines et la tenue d'un procès équitable, devant une juridiction civile, pendant que des membres de leurs familles observaient plusieurs sit-ins à Rabat pour attirer l'attention sur leurs conditions d'incarcération.

Accusant les autorités marocaines de maltraitance et de tortures, Ils avaient également lancé «un appel aux puissances internationales qui défendent les droits humains et la justice» pour «faire pression sur l'Etat marocain pour libérer tous les prisonniers politiques».

L'AMDH s'était également solidarisée avec les prisonniers et avait dénoncé les «conditions difficiles et les comportements inhumains» avant d'appeler «à leur libération ou à un procès équitable».
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Par Sahara Doc 9/1/2012
Au moins 23 prisonniers politiques sahraouis comparaitront vendredi prochain devant le tribunal militaire de Rabat

Rabat, 06 jan 2012 (SPS) Au moins 23 prisonniers politiques sahraouis comparaitront vendredi, devant le tribunal militaire à Rabat, pour leur relation avec les évènements de Gdeim Izik, a-t-on appris de source proche du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains (CODESA).
Ce groupe a été arrêté après le démantèlement par les forces d’occupation marocaines du camp de Gdeim Izik. Il a été l’objet de tortures et mauvais traitements dans les prisons marocaines où ils avaient mené plusieurs grèves de la faim pour réclamer leur droit à un procès civil équitable ou à leur libération immédiate, selon la même source.
Le Codesa a dénoncé l’arrestation de ces prisonniers politiques pendant plus d’un an sans jugement, estimant leur jugement devant une cour martiale “est en violation des normes d’équité et des pactes internationaux des droits de l’Homme dont le Maroc est signataire”.
L’ONG sahraouie a également exprimé sa solidarité avec tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines, ainsi qu'avec leurs familles et les victimes de la répression et des violations des droits humains commises par l’Etat marocain.
Elle a enfin appelé à ”la libération immédiate de tous les défenseurs des droits humains et des prisonniers politiques sahraouis qui se trouvent dans les prisons marocaines et la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental”.
Plusieurs organisations, associations et comités des droits de l’Homme nationales et internationales avaient appelé le Maroc à garantir les procès équitables à ces prisonniers politiques sahraouis devant un tribunal civil, rappelle-t-on. (SPS)
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Une association française dénonce le jugement des prisonniers de Salé par un tribunal militaire

Paris, 07 jan 2012 (SPS) L’association des Amis de la RASD-France a dénoncé, vendredi dans un communiqué, le jugement des 23 prisonniers politiques sahraouis de Salé par un tribunal militaire, alors qu’ils sont des civils arrêtés pour leur avoir revendiqué tout simplement et pacifiquement le droit de leur peuple à l’autodétermination.

“C’est un tribunal militaire qui devrait juger des civils et ce contre toutes les recommandations des associations des droits de l’homme et du Comité des Nations unies contre la torture, avec des dossiers d’instruction assez invraisemblables”, s’indigne l’association, qui se félicite cependant que ce procès ait enfin lieu “après une longue grève de la faim (des prisonniers) et une pression des associations solidaires et des droits de l’homme significative”.

L’AARASD-France qui a démarré en avril 2011 une campagne de parrainage de ces prisonniers politiques sahraoui sur son site (www.ecrirepourlesliberer.com) assistera au procès “pour observer son déroulement” et a sollicité des parrains et marraines de ces prisonniers de venir nombreux pour les épauler.

Pour l’AARASD, la récente décision du Congrès américain d’exiger du Département d’Etat, de conditionner l’aide militaire aux forces armée marocaine au respect de la liberté d’opinion et de circulation au Sahara occidental, est “un signal très important”, relevant que pour la première fois, une grande puissance très proche du royaume, “reconnaît l’imposture de la situation qui prévaut au Sahara occidental depuis la signature du plan de paix”.

Enfin, l’association, présidée par Mme Régine Villemont, estime que “la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, arrêtés pour délits d’opinion s’impose, et doit être au plus vite exigée par toutes les institutions compétentes, composant la Communauté internationale, celle-là même qui défend en vain depuis 1966, le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui”, conclu le communiqué parvenu à SPS. (SPS)

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