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lundi 9 janvier 2012

L'ASDHOM dénonce l'arrestation arbitraire du groupe de Driss Sedraoui

Par Ayad Ahram,  Bureau exécutif de l'ASDHOM, Paris, 9/1/2012

L'ASDHOM soutient le rassemblement du 10 janvier devant le tribunal de Kenitra

CherEs amiEs, CherEs camarades,

Ne pouvant être présente parmi vous aujourd’hui, L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) vous apporte son salut et son soutien depuis la France. L’ASDHOM a publié un communiqué, lundi dernier, dès qu’elle a eu connaissance de l’arrestation arbitraire du groupe de Driss Sedraoui. 

Driss Sedraoui
Dans ce communiqué, l’ASDHOM s’est solidarisée avec les citoyens arrêtés et a réclamé leur libération immédiate. Ce groupe, composé de 22 personnes dont le président de la LMCDH, Driss Sedraoui, le syndicaliste Mohamed Karata et des citoyens y compris des élèves de la commune de Amer Saflia, est présenté aujourd’hui devant le juge pour « violences et agressions » imaginaires contre un plaignant. Il s’agit du chauffeur personnel d’un parlementaire notable qui use de sa position sociale et de son influence pour déloger et exproprier les ayant-droits de la commune d’Amer Saflia. Pour leur intenter ce procès, le plaignant s’est fendu de certificats médicaux de complaisance délivrés par une clinique où officie la sœur du parlementaire.

Le litige en question porte sur la répartition des terres ancestrales de la commune d’Amer Saflia. La famille zélée du parlementaire est connue dans toute la région par ses accointances avec les autorités locales et veut s’accaparer le gros des terres pour une exploitation immobilière. Les habitants n’entendent pas se laisser marcher sur les pieds et ils l’ont bien fait savoir, soutenus en cela par des défenseurs des droits de l’Homme de la LMCDH. Leurs sit-in pacifiques des 22 et 29 décembre 2011 n’ont pas plu aux autorités locales. Celles-ci, et pour venir en aide aux spéculateurs et aux lobbys immobiliers, ont dépêché le dimanche 1er janvier des gendarmes et des membres de CMI (Compagnie Mobile d’Intervention) pour disperser violemment le rassemblement auquel ont appelé les habitants de la commune et les responsables de la LMCDH et opérer des arrestations.

Le groupe de Driss Sedraoui a entamé une grève de la faim ouverte dès le lendemain de sa première présentation devant le juge du tribunal, le 3 janvier 2012.

Il réclame sa libération sans conditions et dénonce l’utilisation de la justice à des fins personnelles pour étouffer toute contestation légitime.

L’ASDHOM apporte toute sa solidarité au groupe et demande de mettre fin à ce déni de droit.

Elle considère que l’Etat marocain doit garantir les droits à tous ses citoyens et protéger ses défenseurs des droits de l’Homme. Dans ce dossier, l’Etat marocain agit contrairement au discours officiel qu’il tient à la face du monde en matière de respect des droits de l’Homme.

C’est là l’un des premiers dossiers sur le bureau de Maitre Mustapha Erramid en tant que ministre de la Justice et des Libertés. Soucieuse et attachée à l’indépendance de la justice, l’ASDHOM suivra de près le traitement de ce dossier qu’il aura adopté. Fera-t-il preuve de courage politique en œuvrant pour réparer cette injustice ? Ou laissera-t-il, comme l’ont fait ses prédécesseurs à ce département, la justice recevoir les ordres et prendre des décisions qui confortent ceux qui ne veulent pas qu’un jour, au Maroc, l’Etat de droit éclore ?

L’ASDHOM se joint au collectif qui organise ce rassemblement de solidarité pour exiger avec lui la libération du groupe Driss Sedraoui.

Paris, le 10 janvier 2012

Le bureau exécutif de l’ASDHOM
Adresse postale : 79, rue des Suisses 92000 Nanterre

asdhom@asdhom.org  www.asdhom.org

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