CISSE Adamah Abdoul, originaire de Côte d'ivoire, est venu en France sur invitation du club de foot de Gap et avec un contrat de travail en septembre 2009. Pendant plusieurs mois, le club de foot gapençais l'a fait jouer et entrainer les jeunes sans le payer. Le GAP HAFC s'était engagé à obtenir son titre de séjour et à régulariser sa situation.
Ne voyant rien venir, M CISSE a fait une demande lui-même à la préfecture en mars 2010. Le club de foot loin de le soutenir, le dénonçait et déclarait que M CISSE avait démissionné. M CISSE a alors essuyé un refus de séjour avec une Obligation de Quitter le Territoire Français.
Il a attaqué le club de foot aux prud'hommes et obtenu la reconnaissance de son statut de salarié du club, ce dernier a été condamné à lui verser ses salaires, conformément à son contrat de travail, ainsi que des dommages et intérêts. Le président du club de foot et son vice président, avocat du club ont expliqué, sans honte, pour se justifier, avoir fait un contrat de travail de complaisance à M CISSE.
Pendant que M CISSE tentait de retrouver sa dignité en France et de régulariser sa situation dans son pays d'origine, la Côte d'Ivoire, sa propre famille subissait des persécutions en raison de l'engagement politique de sa mère. Pendant la campagne électorale et pendant les événements qui ont suivi les élections, la maison familiale a été saccagée, sa famille menacée. Ils ont tous été contraint de fuir le pays, sa mère au Ghana, son père et ses sœurs au Mali.
En mars dernier, M CISSE saisissait la préfecture d'une nouvelle demande d'admission au séjour faisant valoir sa situation de victime du GAP HAFC et demandant la protection de la France face aux risques qu'il encourrait en cas de retour dans son pays.
Malgré cela la préfecture a de nouveau refusé la demande de titre de séjour de M CISSE et lui a refusé le droit de déposer sa demande d'asile dans le cadre normal estimant que sa demande était frauduleuse, énoncé pour faire échec à l'obligation de quitter le territoire français.
Il était alors placé en procédure prioritaire, autorisé à séjourner exceptionnellement quelques semaines le temps que sa demande soit examinée par l'Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA), sans droit au travail, sans ressources.
L' OFPRA a rejeté sa demande d'asile.
Son obligation de quitter le territoire était maintenue à l'issue de la réponse de l'OFPRA avec une possibilité de recours mais sans droit de rester sur le territoire pour se défendre.
Il a fait un recours auprès de la CNDA mais n'a plus de droit au séjour. M CISSE a déposé de nombreux recours gracieux auprès de Mme la Préfète mais sans rien obtenir. Il a fourni tous les documents prouvant les persécutions subies par sa famille, il a déposé le jugement des prud'hommes, fourni l'engagement d'un autre club prêt à l'accueillir dès qu'il aura sa carte de séjour, rien !
Mme la Préfète reste sourde à ses multiples demandes le privant même du droit minimal reconnu par l'Union Européenne de pouvoir accéder effectivement aux procédures lui permettant de voir son statut de réfugié reconnu ( Directive 2005/85/CE du Conseil du 1er décembre 2005) le privant de sa dignité de travailleur en refusant de lui reconnaitre sa qualité de victime exploité du Hautes Alpes Football Club de Gap.
Une fois de plus, l'employeur ne risque que peu tandis que M CISSE est renvoyé dans son pays.
Soutien : Réseau Éducation Sans Frontière 05
resf05@laposte.net
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