Par Le Jeune Indépendant, 1/12/2011
Rabat, 30 nov 2011 (SPS) Les prisonniers politiques sahraouis détenus à la prison de Salé (près de Rabat), en grève de la faim depuis le 31 octobre, ont annoncé leur décision de poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications d’amélioration de leurs conditions d’incarcération et la tenue d’un procès juste et équitable ou leur libération inconditionnelle.
Dans un communiqué rendu publique mardi, les prisonniers sahraouis dénommés “Groupe Gdeim izik” arrêtés lors du démantèlement par les forces marocaines du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010 près d’El Aaiun (capitale occupée du Sahara occidental) ont affirmé “avoir pris leurs responsabilités en décidant la poursuite de cette grève de la faim jusqu’à ce que leurs droits soient accordés”.
Après avoir fait état de la dégradation de leur santé notamment cinq d’entre-eux qui se caractérise par des pertes de poids importantes, des problèmes rénaux, visuels, respiratoires et articulaires, les 22 prisonniers ont dénoncé “la politique d’indifférence et d’intransigeance du gouvernement marocain qui refuse de répondre à leurs droits”.
A cette occasion, ils ont lancé “un appel aux puissances internationales qui défendent les droits humains et la justice” afin de “faire pression sur l’Etat marocain pour libérer tous les prisonniers politiques”.
La situation de ces détenus sahraouis avait suscité la préoccupation de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui avait interpellé, récemment, le ministère de la Justice marocain sur les conditions de leur détention, rappelle-t-on.
L’AMDH avait demandé au ministère de la Justice d’intervenir pour sauver la vie de ces détenus et à agir “immédiatement” pour éviter le pire vu l’état inquiétant de leur santé.
Après avoir signalé que les prisonniers sahraouis étaient détenus dans des “conditions difficiles et victimes de “comportement inhumains”, l’association a appelé “à leur libération où à un procès équitable”.
Les familles des prisonniers politiques sahraouis avaient lancé, le 1er novembre dernier, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’AMDH à Rabat, un appel à leur libération inconditionnelle ou la tenue d’un procès juste et équitable devant la justice civile.
Cet appel est intervenu au lendemain du début la quatrième grève de la faim observée par les prisonniers sahraouis depuis leur incarcération.
L’appel visait à attirer l’attention de l’opinion publique sur les conditions de leur détention, une année après leur arrestation à El-Aaiun suite au démantèlement du camp sahraoui de Gdeim Izik par les forces marocaines.
La plupart d’entre-eux sont des militants des droits de l’homme. Ils sont notamment accusés d'atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction”. Ils risquent la réclusion à perpétuité.
Suite à ces arrestations, des membres de leurs familles avaient observé plusieurs sit-in à Rabat pour
es familles des prisonniers sahraouis avaient lancé, le 1er novembre dernier, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’AMDH à Rabat, un appel à leur libération inconditionnelle ou à la tenue d’un procès juste et équitable devant la justice civile.
Cet appel était intervenu au lendemain du début de la quatrième grève de la faim observée par les prisonniers sahraouis depuis leur incarcération. Y. M.
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