Par Ayad Ahram, 2/12/2011
Vous trouverez sur le site suivant d’Elaph la réponse d'Ayad Ahram en arabe, résumée en sept lignes, à la question que le journaliste, Boualem Rhoubachi, lui a posée sur les élections législatives du 25 novembre au Maroc. Ci-dessous la traduction en français résumée en quelques lignes:
« La lecture des résultats du 25 novembre ne peut être que politique. Pour moi, qui suis un défenseur des droits de l’Homme, mon analyse politique de ces élections législatives peut se résumer de la sorte :
Si on se base sur les seuls résultats officiels, les 45% de participation annoncés par le ministre de l’Intérieur constituent un échec total des projets politiques, tant des 31 partis politiques qui ont demandé le suffrage universel des Marocains que celui du pouvoir actuel représenté par le Makhzen, pilier de la monarchie marocaine.
Ce pourcentage, à lui-même, montre déjà qu’une majorité de 55% d’inscrits désavoue cette mascarade. Il faut ajouter à cela que le pourcentage de la participation a été calculé sur la base de 13 600 000 inscrits, alors qu’on sait qu’au Maroc il y a environ 21 millions de Marocains en âge de voter. Dans une vraie démocratie, un tel résultat doit pousser les gouvernants et les responsables politiques à la tête de l’Etat de tirer les conséquences.
On est loin des images venues de Tunisie le 23 octobre et de celles qui nous viennent aujourd’hui d’Egypte où on voit des foules massées dans des queues pour accomplir un vote tant attendu. Au Maroc, les images auxquelles on a eu droit sont les seules prises à l’intérieur des bureaux de votes au moment où les têtes de listes en concurrence ont glissé leurs bulletins.
Ce contraste montre bien que le peuple marocain, ses forces vives et le Mouvement du 20 février ne voulaient pas de ce scrutin, car ils le considèrent comme illégitime étant donné qu’il se voulait l’application d’une Constitution qu’ils ont déjà appelée à boycotter. »
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