Par A.G. Demainonline, 20/5/2011
La réalisatrice marocaine Leïla Kilani
Rabat.- Quoi qu’en disent certains sur « l’excellence » des relations franco-marocaines, il ne fait pas bon être simple arabe ou simple marocain en France.
Deux comédiennes marocaines, Soufia Issami et Sara Betioui, qui étaient officiellement invitées au festival de Cannes, ont été refoulées par la police de l’air et des frontières (PAF) à leur arrivée à l’aéroport de Nice, dans le sud de la France.
Pourtant les deux marocaines avaient un passeport, un visa en bonne et due forme et surtout une invitation des organisateurs du festival de Cannes où elles allaient participer à la projection du film de Leïla Kilani, Sur la planche. Un film où elles tiennent les rôles principaux.
Les autorités policières françaises n’ont donné aucune explication.
L'acteur français Samy Naceri
Issami et Bettiu ne sont pas les seules victimes du racisme policier français. L’acteur français d’origine algérienne Samy Naceri, un autre invité du festival de Cannes, a passé la nuit au commissariat de police il y a quelques jours parce qu’il avait protesté un peu trop quand des vigiles lui ont refusé l’entrée à une fête qui se tenait à la plage Royale. Pourtant, Naceri était muni d’un carton d’invitation, mais manque de pot, il a une sacrée tête d’arabe.
Dans la France de Nicolas Sarkozy, si on est violeur et riche et qu’en plus on a un nom bien occidental, comme par exemple Dominique Strauss-Kahn ou Roman Polanski, on a la considération de la nation des droits de l’homme, et le soutien de ses ministres, politiciens et artistes.
Mais si on a le malheur de s’appeler Nafissatou Diallo, la pauvre immigrée musulmane guinéenne que DSK aurait violée, Samy Naceri ou bien Issami et Bettiui, on est forcément coupable de quelque chose, malveillant et sûrement malfaisant.
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