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jeudi 19 mai 2011

24 avril : grandioses manifestations dans les villes du Maroc

Par Bernard Duraud, l'Humanité, 26/4/2011

Mohammed VI
 n’est plus épargné

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche pour réclamer plus de démocratie et de justice sociale. Les mesures annoncées par le roi du Maroc ne font pas recette.

Le roi du Maroc Mohammed VI, sous pression, n’est plus épargné. Plusieurs milliers de Marocains sont descendus dimanche dans les rues de grandes villes du pays pour réclamer davantage de démocratie et de justice sociale. Malgré la récente annonce de révision constitutionnelle par le souverain, les manifestants veulent pousser l’avantage de leur mobilisation pour obtenir des réformes en profondeur. Il s’agit du troisième rassemblement de grande ampleur après ceux du 20 février, qui a donné son nom au mouvement de contestation, et du 20 mars derniers.

Plus de 15 000 personnes ont défilé à Casablanca, le pôle économique du Maroc, et presque autant à Rabat, la capitale. Des rassemblements ont eu lieu dans une dizaine de villes, notamment à Marrakech, Tanger et Fès. Les manifestants réclamaient des changements politiques, la limitation des pouvoirs du roi, désormais ciblé, l’indépendance de la justice, « plus d’égalité et moins de corruption », ainsi que des emplois pour les jeunes. Des islamistes ont participé aux défilés avec pour slogan la libération des détenus.

Les jeunes du Mouvement du 20 février sont particulièrement remontés contre la tournure prise par les débats sur la révision constitutionnelle depuis le discours de Mohammed VI, début mars. Soutenus par l’association marocaine des droits de l’homme (AMDH), Attac Maroc, de nombreuses associations et personnalités de la société civile, des partis de la gauche radicale, le PSU et Nahj Addimocrati (Voie démocratique), ils jugent insuffisant le lest lâché par le roi. Pour eux, la Constitution actuelle a vécu. Ils veulent une assemblée constituante et exigent aussi la dissolution du Parlement, de la commission de révision constitutionnelle installée par le monarque et la démission du gouvernement.

Projet constitutionnel :simple lifting ?

La commission consultative, présidée par le socialiste Abdellatif Menouni, doit remettre au souverain un projet de révision constitutionnelle le 16 juin. Excepté le PSU, la Voie démocratique et l’AMDH ( et ATTAC Maroc, et la LMDH -NDLR) qui ont décliné l’invitation, la commission a déjà rencontré la plupart des partis politiques. S’agira-t-il d’un réel changement ou d’un simple lifting du texte fondamental ? Aucune de ces formations ne s’est prononcée ni pour une monarchie parlementaire, ni pour une limitation des pouvoirs du monarque, ni pour l’abolition de l’article consacrant l’inviolabilité et la sacralisation de la personne du souverain.
Il existe aussi un profond sentiment d’injustice parmi les Marocains à l’égard des richesses accumulées par la monarchie à leurs dépens. Le palais se taille la part du lion par le biais de sa holding, la Société nationale d’investissement. Sur l’un des calicots aperçus dans la foule à Casablanca, cette holding était présentée comme une pieuvre, aux tentacules symbolisant ses filiales, avec ce commentaire : « L’argent ou le pouvoir. » Le roi du Maroc est un des hommes les plus riches du monde. L’essentiel de sa fortune a été amassée par son père Hassan II en ponctionnant l’économie marocaine. Elle est en grande partie investie dans les biens immobiliers et fonciers au Maroc et à l’étranger. De quoi donner le vertige dans un pays où le salaire minimal ne dépasse pas 200 euros.
http://www.humanite.fr/25_04_2011-mohammed-vi

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 24 avril à Mohammedia
Par Ali Fkir, 25/4/2011
Des milliers de citoyennes et de citoyens de la ville de Mohammedia ont participé massivement à la marche populaire organisée par la "coordination de Mohammedia pour le changement (liberté, dignité, démocratie)" et ce, le dimanche 24 avril 2011.
 Notons qu'il y a beaucoup plus de monde que par les semaines précédentes.
Le mouvement pour le changement s'enracine de plus en plus dans les milieux populaires. Le pari du makhzen, de ses appendices et des divers bras-cassés sur le pourrissement du mouvement reste sans lendemain.
 rappelons que la coordination de Mohammedia est composée de:
AMDH, UMT, CDT, PADS, ANNAHJ ADDIMOCRATI, CNI, PSU, AL Adl Oua Al Ihsane et de la jeunesse du 20 février qui reste le fer de lance de la coordination.
       Félicitation population de Mohammedia!
       Bravo la coordination de changement!
                                                Ali Fkir
 Notons qu'il y a beaucoup plus de monde que par les semaines précédentes.
Le mouvement pour le changement s'enracine de plus en plus dans les milieux populaires. Le pari du makhzen, de ses appendices et des divers bras-cassés sur le pourrissement du mouvement reste sans lendemain.
 rappelons que la coordination de Mohammedia est composée de:
AMDH, UMT, CDT, PADS, ANNAHJ ADDIMOCRATI, CNI, PSU, AL Adl Oua Al Ihsane et de la jeunesse du 20 février qui reste le fer de lance de la coordination.
       Félicitation population de Mohammedia!
       Bravo la coordination de changement!
                                                Ali Fkir
 Notons qu'il y a beaucoup plus de monde que par les semaines précédentes.
Le mouvement pour le changement s'enracine de plus en plus dans les milieux populaires. Le pari du makhzen, de ses appendices et des divers bras-cassés sur le pourrissement du mouvement reste sans lendemain.
 rappelons que la coordination de Mohammedia est composée de:
AMDH, UMT, CDT, PADS, ANNAHJ ADDIMOCRATI, CNI, PSU, AL Adl Oua Al Ihsane et de la jeunesse du 20 février qui reste le fer de lance de la coordination.
       Félicitation population de Mohammedia!
       Bravo la coordination de changement!
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La protestation enfle au Maroc


2011-04-26
Les appels au changement grandissent au Maroc alors que les citoyens réclament l'élargissement des libertés et de mettre un terme à la corruption.
Par Naoufel Cherkaoui et Siham Ali pour Magharebia à Rabat – 26/4/11

[Naoufel Cherkaoui] Les membres du Mouvement de la Jeunesse du 20 février se rassemblent en faveur de la réforme.
Le dimanche 24 avril, les Marocains sont descendus dans les rues de plusieurs grandes villes pour la troisième manifestation majeure organisée à l'appel du Mouvement de la Jeunesse du 20 février.
Des mouvements de protestation qui se sont tenus à Rabat, Tanger, Marrakech, Tetouan, Oujda, Laâyoune et dans d'autres municipalités marocaines ont attiré au moins 27 000 personnes. Certains rapports estiment pour leur part le nombre de manifestants à 50 000.
Selon Najib Chaouki, organisateur de la marche à Rabat, ces rassemblements ont été décidés parce que les doléances formulées par le Mouvement de la Jeunesse "n'ont pas été entièrement satisfaites".
"L'Etat répond à ces revendications petit à petit, et nous considérons qu'il s'agit là d'une tentative de l'Etat de contourner la volonté exprimée par ce mouvement des jeunes", dit-il.
Les manifestants ont scandé des slogans anti-corruption et ils ont appelé au changement de personnalités influentes qui auraient amassé une richesse indue lorsqu'ils étaient au service du gouvernement.
"Le discours royal prononcé le 9 mars ne traite qu'une partie de nos requêtes", ajoute Chaouki. "Et nous continuerons donc nos mouvements pacifiques de protestation, tels que nous les avons conduits jusqu'à aujourd'hui, et ce jusqu'à ce que toutes nos revendications, celles que nous avons exprimé depuis le début de notre mouvement, soient satisfaites".
Ces doléances comprennent des réformes économiques, sociales et politiques. Les manifestants ont par ailleurs plus spécifiquement réclamé l'indépendance de la justice, l'abrogation de la loi anti-terroriste, la libération des prisonniers ainsi qu'une constitution démocratique.
Dans la capitale, les organisateurs ont fait le choix de défiler à travers l'un des quartiers les plus défavorisés afin d'attirer l'attention sur la souffrance subie dans le pays.
"Cette marche aujourd'hui est la confirmation que le Mouvement entretient un lien fort avec la population, dans ces quartiers populaires qui doivent affronter des problèmes économiques et sociaux," annonce Kamal Leghmam, membre du Mouvement pour la Jeunesse du 20 février.
"L'expérience a démontré qu'il ne faut pas avoir peur des quartiers populaires car les gens sont conscients de l'importance des demandes pacifiques de leurs droits", signale Amina El Ghalbi.
A son tour, Rim Ben Brahim, qui appartient également au Mouvement de la Jeunesse, explique à Magharebia que "le Gouvernement n'a pas répondu à nos requêtes. Et nous continuerons donc notre lutte, jusqu'à ce que chacune d'elles ait été satisfaite".
"J'espère que cette mobilité se transformera en une réforme politique profonde et en une constitution démocratique," dit Mustafa Ramid, dirigeant du parti de la justice et du Développement, qui a lui-même participé à la manifestation.
Nombreux sont les citoyens qui ont été déçus par les récentes réformes offertes par le Maroc. Abdelhamid Amine, vice-président de l'association marocaine des droits de   
l'Homme, indique que les demandes sont nombreuses et ne concernent pas uniquement les réformes constitutionnelles : "Jusqu'à présent, la réponse s'avère insuffisante", note-t-il.
"Nous voulons un Maroc nouveau", s'exclame Hamid Brahmi, étudiant . "Nous avons des doutes quant à la véritable volonté de changer complètement la constitution. Nous craignons que les signaux soient juste des tentatives pour calmer temporairement la situation."
La fermeture du centre de détention de Témara figure également parmi les demandes des manifestants. Des témoignages diffusés ces derniers jours dénoncent des pratiques de torture effectuées entre ses murs. Mais lorsque le Ministre de l'Intérieur a été interrogé sur cette affaire, il a démenti toute activité illégale au sein de la prison.
"Tous les centres de détention au Maroc sont régis par la loi marocaine qui interdit l’enlèvement, la séquestration et la torture. Toute victime a le droit de porter plainte auprès des instances compétentes.", a déclaré, le 20 avril, Taieb Cherkaoui.
L'artiste comique Ahmed Snoussi, connu aussi sous le sobriquet de "Bziz", affirme soutenir "le combat du peuple en faveur de l'obtention de sa liberté et de sa dignité."
"La bonne nouvelle, si longtemps attendue, du printemps de démocratie va enfin arriver,c'est indubitable", dit-il.

Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.
http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2011/04/26/feature-03

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