Par Saïd Yanis, 8/3/2011 En cette journée du 08 mars 2011, ma première pensée va à Fadwa LAROUI, qui nous a quittés ce mercredi 23 février 2011, en s’immolant par le feu.
Exclue avec ses deux enfants d’une distribution de logement, elle ne prenait plus goût à cette vie dans un Maroc qui la prive d’un toit, de bien nourrir et éduquer ses deux enfants, de bien les soigner, lui garantissant du travail.
C’est l’Etat qui a commis ce crime, et c’est un représentant de ‘ sa loi ‘qui lui a apporté l’arme du crime. Il a humilié Fadwa…
Fadwa est une femme, « faible mentalement et physiquement » nous disent les disciples d’une théologie de Zemzemi…et ne doit pas lever la voix sur un homme ; encore pire un agent du pouvoir. Seul l’homme décide, seul le régime décide…Fadwa est divorcée, elle est seule ! « Elle ne mérite rien », nous dit ce makhzeni produit d’une société réactionnaire et phallocrate, à qui ne vient pas à l’esprit « qu’il vaut mieux être seule qu’en mauvaise compagnie ».
Des Fadwa LAROUI, sous ce régime se comptent par millions au Maroc, soufrent régulièrement des inégalités sociales, de l’exclusion, trouvant leur origines dans une société machiste.
Il est urgent de changer la constitution pour mettre un terme au pouvoir personnel, d’élaborer une autre moudouwana fondée sur l’égalité des deux sexes,… et surtout encore des efforts, messieurs les hommes, pour changer nos mentalités.
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