Brahma Lafra il y a quelques jours... |
Par Ali Fkir, coordinateur du « Comité de la défense et de la libération des détenus, de la solidarité avec les victimes des intempéries et de l’exclusion » Mohammedia, le 17 décembre 2010
Les autorités locales de Mohammedia pataugent dans un véritable pétrin face au mouvement de contestation des bidonvillois-es qui ne font que réclamer la libération de leurs représentants et leur droit à un logement salubre.
Le mercredi 15 décembre 2010 des centaines des sans droits de citoyenneté du douar Brahma Lhafra ont organisé un sit in à 10 mètres de l’autoroute (Casablanca-Rabat). Ce qui a ameuté les différents corps de l’État.
Le mercredi 15 décembre 2010 des centaines des sans droits de citoyenneté du douar Brahma Lhafra ont organisé un sit in à 10 mètres de l’autoroute (Casablanca-Rabat). Ce qui a ameuté les différents corps de l’État.
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Le mercredi 15 décembre 2010 des centaines de sans droits de citoyenneté du douar Brahma Lhafra ont organisé un sit in à 10 mètres de l’autoroute (Casablanca-Rabat). Ce qui a ameuté les différents corps de l’État.
Le bouclier d’enfants et de femmes a empêché avec succès (pour une fois) la matraque de toucher les hommes.
Les autorités ont demandé à dialoguer avec les représentant-es des sinistrés. Pour une fois ces autorités reconnaissent de fait que les « élus » ne représentent en aucun cas les masses populaires et qu’ils constituent plutôt le prolongement du makhzen dans les quartiers et dans les douars. D’ailleurs ces créatures ont préféré s’éclipser pour un certain temps, et attendre de meilleurs jours.
Surprise (qui n’en est pas une) : les bidonvillois-es répondent ensemble « nous voulons la libération des nôtres et une vie meilleure ». Les victimes refusent de désigner des représentant-es qui se retrouveront en prison comme ceux qui ont été arrêtés le 1er décembre 2010.
Le bouclier d’enfants et de femmes a empêché avec succès (pour une fois) la matraque de toucher les hommes.
Les autorités ont demandé à dialoguer avec les représentant-es des sinistrés. Pour une fois ces autorités reconnaissent de fait que les « élus » ne représentent en aucun cas les masses populaires et qu’ils constituent plutôt le prolongement du makhzen dans les quartiers et dans les douars. D’ailleurs ces créatures ont préféré s’éclipser pour un certain temps, et attendre de meilleurs jours.
Surprise (qui n’en est pas une) : les bidonvillois-es répondent ensemble « nous voulons la libération des nôtres et une vie meilleure ». Les victimes refusent de désigner des représentant-es qui se retrouveront en prison comme ceux qui ont été arrêtés le 1er décembre 2010.
Rappelons que les 6 détenus s’étaient présentés comme représentants des bidonvillois-es et au lieu d’être conduits au siège de la préfecture, ils se sont retrouvés à la brigade de la gendarmerie puis à la prison d’Oukacha de Casablanca. Ils risquent d’être coffrés pour des années et des années de prison ferme. Les chefs d’accusation qui pèsent sur ces innocents étant le pur fruit de l’imagination des gendarmes.
L’État marocain n’a aucune crédibilité auprès des masses populaires. Rappelons aussi qu’avant 2008, deux grands panneaux accueillaient les visiteurs et autres passagers à l’entrée de Mohammedia : « AU 31 DÉCEMBRE 2008, MOHAMMEDIA SERA VILLE SANS BIDONVILLES », décembre 2010, deux ans après ce fameux délai, le nombre de bidonvillois-s a augmenté et ne cesse d’augmenter. Les bidonvilles fleurissent dans la région.
L’administration locale tout en reconnaissant implicitement la non représentativité de ses créatures, ses « élus », le manque d’interlocuteurs fiables du fait de sa politique répressive et de ses interminables tergiversations.
L'État n’a qu’à libérer les détenus, arbitrairement emprisonnés, et dialoguer avec eux en tant que représentants légitimes du douar Brahma.
Aujourd’hui les habitants de différents bidonvilles de Mohammedia, les militant-es de l’AMDH, les démocrates conséquent-es font de cette libération une condition incontournable avant d’entamer un dialogue sur les conditions intolérables où vivent des dizaines de milliers de citoyen-nes (sans droits de citoyenneté) à Mohammedia et dans sa région.
En s’entêtant, en recourant systématiquement à la répression, à la politique de la sourde-oreille, l’administration est entrain de perdre sa dernière feuille de vigne et personne n’acceptera de dialoguer avec elle. Ce sera certainement une nouvelle réalité qui ne pourra qu’être dangereuse.
Rappelons aussi que la préfecture a reçu la semaine dernière une délégation de l’AMDH, section de Mohammedia, (composée de 7 membres de bureau). Les promesses de la préfecture sont restées sans suite.
Nous exigeons une nouvelle fois :
- La libération inconditionnelle des détenus des mouvements de contestation sociale tels les 6 détenus de Brahma Lhafra, et Mbarka et son frère du douar Lhaj Miloudi
- Entamer un dialogue sérieux avec les véritables représentants des quartiers populaires en général et des bibonvillois-es en particulier
L’État marocain n’a aucune crédibilité auprès des masses populaires. Rappelons aussi qu’avant 2008, deux grands panneaux accueillaient les visiteurs et autres passagers à l’entrée de Mohammedia : « AU 31 DÉCEMBRE 2008, MOHAMMEDIA SERA VILLE SANS BIDONVILLES », décembre 2010, deux ans après ce fameux délai, le nombre de bidonvillois-s a augmenté et ne cesse d’augmenter. Les bidonvilles fleurissent dans la région.
L’administration locale tout en reconnaissant implicitement la non représentativité de ses créatures, ses « élus », le manque d’interlocuteurs fiables du fait de sa politique répressive et de ses interminables tergiversations.
L'État n’a qu’à libérer les détenus, arbitrairement emprisonnés, et dialoguer avec eux en tant que représentants légitimes du douar Brahma.
Aujourd’hui les habitants de différents bidonvilles de Mohammedia, les militant-es de l’AMDH, les démocrates conséquent-es font de cette libération une condition incontournable avant d’entamer un dialogue sur les conditions intolérables où vivent des dizaines de milliers de citoyen-nes (sans droits de citoyenneté) à Mohammedia et dans sa région.
En s’entêtant, en recourant systématiquement à la répression, à la politique de la sourde-oreille, l’administration est entrain de perdre sa dernière feuille de vigne et personne n’acceptera de dialoguer avec elle. Ce sera certainement une nouvelle réalité qui ne pourra qu’être dangereuse.
Rappelons aussi que la préfecture a reçu la semaine dernière une délégation de l’AMDH, section de Mohammedia, (composée de 7 membres de bureau). Les promesses de la préfecture sont restées sans suite.
Nous exigeons une nouvelle fois :
- La libération inconditionnelle des détenus des mouvements de contestation sociale tels les 6 détenus de Brahma Lhafra, et Mbarka et son frère du douar Lhaj Miloudi
- Entamer un dialogue sérieux avec les véritables représentants des quartiers populaires en général et des bibonvillois-es en particulier
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