Par le bureau national de l’AFPS. Nanterre, 11/12/2010
Une campagne médiatique orchestrée depuis peu nous informe de l’arrivée sur le marché français de fraises et de fleurs de Gaza, par le biais de la société Agrexco .
Agrexco est la société israélienne, pour moitié à capitaux d’Etat, spécialisée dans la commercialisation et l’exportation de produits agricoles, dont une part importante est exportée en Europe, en particulier sous la marque Carmel. Agrexco exporte 70% de la production des colonies israéliennes implantées en territoire palestinien en violation totale de la 4ème Convention de Genève. C’est une société rapace, totalement spoliatrice des Palestiniens.
Une nouvelle fois, nous dénonçons avec force le caractère illicite de ces exportations qui ne sont rien d’autres que des vols. Nous avons donc appelé en toute légitimité à boycotter les produits des colonies qu’elle exporte. Nous participons aussi à la mobilisation contre l’implantation d’Agrexco dans le port de Sète ou dans tout autre port européen.
Aujourd’hui, les producteurs de fraises Gazaouis qui veulent exporter leur production pour vivre, n’ont d’autre choix, du fait du blocus imposé par Israël, que de passer par Agrexco, qui exporte les produits agricoles palestiniens sous la marque Coral.
L’Ambassade d’Israël, qui cherche désespérément à se débarrasser de l’image repoussante qui lui colle à la peau depuis l’attaque et le blocus contre la population de Gaza, a l’outrecuidance de présenter cette situation comme une preuve de la bonne volonté d’Israël. Elle parle sans honte de « ponts que nous construisons pour la paix » ! Alors que, d’un côté, il fait subir un effroyable blocus à un million et demi de Gazaouis reclus dans cette bande de terre où quasiment rien ne rentre ni ne sort, Israël a le cynisme d’ouvrir, quand il le souhaite, la frontière de Gaza vers Israël. En l’occurrence, pour le profit d’Agrexco qui achète à bas prix le travail des paysans gazaouis. C’est une honte totale, un scandale.
Ce n’est donc pas le boycott des productions agricoles palestiniennes de Gaza pour lequel nous appelons à nous mobiliser. C’est contre le blocus, que rien ne justifie et qui est condamné par toutes les instances internationales, qu’il faut lutter ! C’est dans ce but que nous participons activement à la campagne « Un bateau français pour Gaza ». Ne nous trompons pas de cible : ce ne sont pas les producteurs palestiniens de Gaza que nous devons viser, mais la politique d’occupation et le blocus imposés par Israël.
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