Communiqué
Par le Collectif Niçois de Défense des Demandeurs d'Asile (CNDA), 10/12/2010Malgré nos efforts et la mobilisation de tout le réseau pour essayer de trouver des hébergements de fortune à tous ceux qui ont été expulsés hier de l'immeuble "réquisitionné" au 1, Avenue G. Clémenceau, 13 demandeurs d'asile ont dormi sur le toit du parking du Paillon cette nuit.
La Préfecture a hébergé 4 familles supplémentaires, le réseau et la solidarité de la population est parvenu à en héberger 7 provisoirement.
Un grand nombre de demandeurs d'asile isolés ou célibataires a été réceptionné par des militants qui ont ouvert leur "clic-clac" ou ont offert de dormir sur le tapis de leur salon. Un très faible nombre de personnes ont peut-être trouvé refuge à l'accueil de nuit (ou à la "Halte de nuit"), mais ces structures étaient déjà débordées avant l'expulsion et donc totalement incapables d'absorber les dizaines de sans-abri supplémentaires résultant de l'expulsion d'hier matin. Aziz a trouvé un refuge (peut-être) stable auprès de MIR à l'Ariane, il s'agit probablement du même type de "contrat" que celui dont avait bénéficié Mustapha (Somalie), il y a presque un an, au moment de l'occupation du PECOS.
Il y avait hier soir 17 demandeurs d'asile sur le toit du parking lorsque nous sommes passés (20h à 21h30). Nous avons proposés les 4 dernières places chez des copains et Nicolas les a emmené en voiture. Les autres éreintés et las ont refusé la solution de fortune que nous leur avons proposé. Visiblement, ils n'étaient pas prêts à repartir à nouveau en ville, pour une solution où ils se seraient entassés pour dormir par terre dans un local prêté, sachant qu'en plus cette solution n'étaient prévue que pour un ou deux jours. Ils ont dit qu'ils voulaient une solution stable.
Nous avons appelé le 115 qui a envoyé le camion de la Croix-Rouge. Celui-ci est alors reparti à Saint-Laurent du Var pour revenir avec des duvets. Ils ont demandé à Patricia de fournir en échange la liste précise des demandeurs d'asile bénéficiaires de ce don.
Nous ne parlons ici que de solutions d'urgence (et même de fortune), rien n'est réglé à part pour 6 familles (2 avant-hier, 4 hier).
Nous exigeons toujours que les demandeurs d'asile et les nouveaux réfugiés soient hébergés par la Préfecture !
La loi le prévoit et de nombreuses décisions de justice en font obligation au Préfet des Alpes-Maritimes !
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