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samedi 28 novembre 2009

Le travail des enfants au Maroc


Par ARTE Info, 18/11/2009
Il a fallu attendre 1989 pour que les Nations Unies adoptent la convention des droits de l'enfant. 20 ans plus tard, la faim, les guerres et les maltraitances de toutes sortes, beaucoup reste à faire. Au Maroc, des fillettes d'une dizaine d'années à peine travaillent comme domestiques. Corvéables à merci pour un salaire de misère. C'est ce qu'on appelle là-bas les petites bonnes. Reportage à Rabat, Jean-Baptiste Letondeur et Lionel Myszka.
Au Maroc, des fillettes d'une dizaine d'années à peine travaillent comme domestiques.C'est ce qu'on appelle là-bas les petites bonnes.
Reportage: Jean-Baptiste Letondeur, Lionel Myszka (18 Productions, ARTE Info, 19.11.2009)

Une tête qui dépasse à peine le bord de la fenêtre. Dans ce quartier de Rabat, personne n'y a jamais prêté attention, sauf un homme, un voisin qui a fini par parler et prévenir Najia depuis longtemps militante de la protection de l'enfance. Si elle se rend sur place aujourd'hui, c'est dans l'espoir de sauver Hakima. Une fillette de quelques années seulement employée comme domestique par un couple de fonctionnaires.
La cuisine, le ménage, 7 jours sur 7, Hakima est une esclave des temps modernes. Seulement faute de plainte, Najia cette fois-ci repart impuissante. Elle est pourtant plus que jamais déterminée à dénoncer le fléau des petites bonnes, sujet d'actualité au Maroc depuis qu'un tribunal s'intéresse au cas d'un juge et de sa femme suspectés de sévices sur leur employée de maison, Zineb, 11 ans.
Jamal se souvient lui aussi de cette enfance volée. Depuis septembre il vit auprès d'une association qui a pû l'arracher à son quotidien de travailleur agricole. Jamal refait devant son tuteur les gestes dont il avait l'habitude. Il y aurait au Maroc, 600 000 enfants de moins de 15 ans au travail. La plupart dans l'agriculture ou l'artisanat, et sans bulletin de salaire.
La procédure ne va souvent pas plus loin qu'une convocation, avec obligation pour l'employeur de présenter les papiers demandés. Mais le Maroc veut en finir avec cette relative impunité. le gouvernement s'est fixé une double impératif : encadrer le travail des 16/18 ans, et éradiquer le phénomène des petites bonnes. Nouzha Sqalli, ministre du développement social, parle d'un "projet de loi avec des pénalités financières et la deuxième intention est la prison carrément. Aussi bien pour les employeurs, les intermédiaires que les familles. Ce sont des peines de prison privatives de liberté, chose qui jusqu'à présent n'a jamais existé"
Le Parlement pourrait donner son feu vert dans les prochains mois. Un vote attendu car si Jamal s'en est sorti, des centaines de milliers d'autres enfants attendent.

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