Par Fouzia Maqsoud, 26/11/2009
Le journaliste dissident tunisien Taoufik Ben Brik a été condamné jeudi à six mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Tunis, a-t-on appris auprès de l'un de ses avocats, Mokhtar Trifi.
Ben Brik était accusé d'avoir "agressé" une femme qui a porté plainte. Il lui était également reproché d'avoir porté "atteinte aux bonnes moeurs" et endommagé la voiture de la plaignante.
Lui se dit victime d'une affaire montée de toutes pièces par les autorités à la suite d'articles virulents contre le régime tunisien publiés dans la presse française à l'occasion des élections qui ont eu lieu en octobre dernier en Tunisie.
Me Trifi a qualifié de "très sévère" le verdict prononcé contre le journaliste d'autant, selon lui, qu'il s'agit d'un "procès politique par excellence".
Il envisage "sûrement" d'interjeter appel après consultation de son client.
L'organisation Reporters sans frontières a immédiatement dénoncé ce verdict, estimant dans un communiqué que Ben Brik paie là "le prix de son engagement et de sa liberté de ton".
"La justice tunisienne vient d'adresser un signal inquiétant aux journalistes tunisiens. Tous ceux qui critiquent le président Ben Ali peuvent se retrouver à la prison de Mornaguia, aux côtés de Taoufik Ben Brik", souligne RSF, qualifiant cette condamnation de "criminalisation de la dissidence". AP
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