Par Catherine Graciet, 21/10/2009
La liberté de la presse bafouée au Maroc
Le caricaturiste de Bakchich Khalid Gueddar sera jugé au Maroc vendredi pour un dessin représentant le prince Moulay Ismaïl. Il risque entre 3 et 5 ans de prison. Manifestation jeudi à 11h devant l’ambassade du Maroc à Paris.
Il sera jugé vendredi 23 octobre pour « outrage à l’emblème du royaume », en l’occurrence le drapeau marocain, et pour « manquement au respect dû à la famille royale ». Initialement prévu lundi 19, le premier procès vient d’être reporté de quatre jours.
UN RASSEMBLEMENT EN SOUTIEN À KHALID GUEDDAR – ET PLUS GÉNÉRALEMENT POUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE AU MAROC – EST PRÉVU JEUDI 22 OCTOBRE À 11 HEURES DEVANT L’AMBASSADE DU MAROC À PARIS. VENEZ NOMBREUX !
La cause de ce harcèlement judiciaire sans précédent : un dessin paru dans le quotidien Akhbar Al-Youm qui représente le cousin du roi Moulay Ismaïlsur fond de drapeau marocain.
Le directeur de ce quotidien, Taoufiq Bouachrine, sera également jugé aux côtés de Khalid Gueddar. Les deux hommes risquent entre trois et cinq ans de prison. Pour un dessin ! Une peine privative de liberté doublée d’un risque de faillite personnelle puisque le prince Moulay Ismaïl réclame des dommages et intérêts « évalués à trois millions de dirhams ». Soit 270 000 euros. Soit 83 ans de salaire moyen marocain.
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