Par Le Matin, Alger, 06/08/2009
Le journaliste marocain Ali Lmrabet, déjà condamné en 2005 à dix ans d’interdiction d’exercice de la profession de journaliste par un tribunal de Rabat, ne semble pas en avoir fini avec le Makhzen et le renseignement du royaume du Maroc.
Le journaliste marocain Ali Lmrabet, déjà condamné en 2005 à dix ans d’interdiction d’exercice de la profession de journaliste par un tribunal de Rabat, ne semble pas en avoir fini avec le Makhzen et le renseignement du royaume du Maroc.
En effet, à la suite de la publication, par El Khabar, d’un de ses articles, "Sa Majesté et notre pain quotidien" repris le jour même par Courrier International, et dans lequel il "juge" les dix ans de règne de "son" roi, le harcèlement policier a repris de plus belle. Le papier a été la goutte qui a fait déborder le vase puisqu’il intervient après que le journaliste eut gagné son procès contre la MAP, agence de presse officielle marocaine, en Espagne. Pour la première fois de l'histoire de la MAP, un citoyen marocain gagne un procès de ce genre, avec, en sus, une amende de plus à 10 000 euros.
Hier matin, le journaliste a appris que deux ouvriers qui ont travaillé dans la réhabilitation de sa maison, dans la vieille ville de Tétouan, ont été convoqués par les Renseignements généraux, dans la soirée du lundi 3 août, et que des pressions ont été exercées sur eux pour des objectifs inavoués. L'un d'eux lui a révélé qu'il maintient depuis longtemps des rapports avec un contact qui était chargé de signaler ses déplacements et de récupérer ses poubelles. L'autre après l'avoir prévenu qu'il a été "cuisiné" par les RG est, jusqu’à hier, introuvable.
L'Association Marocaine des Droits de l’Homme a envoyé une lettre au ministère de l'intérieur pour que cesse ce harcèlement.
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