Chronique
Le barreau de Paris est profondément choqué par l’expulsion mercredi
6 avril d'Ingrid Metton, avocate au barreau de Paris, membre d’un
collectif de juristes et d’avocats français, espagnols et belges, venus
défendre une vingtaine de prisonniers sahraouis.
Ce déplacement avait pour cadre les conditions de détention particulièrement difficiles de détenus sahraouis condamnés, dans le cadre du procès Gdeim Izik de février 2013, à de très lourdes peines de prison. Certains de ces détenus sont en grève de la faim depuis le 1er mars 2016.
Interpellés à leur hôtel, les membres du collectif seront retenus 4h30 au commissariat de Rabat sans pouvoir informer leurs autorités consulaires respectives, contacter un avocat ou tout simplement connaitre le motif d’interpellation. Il semblerait que pendant ce laps de temps leurs téléphones portables et ordinateurs aient été fouillés.
Ils ont été expulsés du Maroc dès le lendemain en l’absence de tout avis officiel.
Le barreau de Paris condamne fermement l’utilisation de telles pratiques par les autorités marocaines. Il apporte son entier soutien à notre consœur Ingrid Metton ainsi qu'à l'ensemble des membres de la délégation pour leur travail de défense des droits humains.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire