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mercredi 24 février 2016

Dans les batteries lithium-ion, du cobalt et la mort


50% de la production mondiale de Cobalt vient de République démocratique du Congo (RDC). La demande croît de 5% chaque année. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter car le cobalt sert à fabriquer les batteries qui se trouvent dans tous les matériels électroniques portables : tablettes, ordinateurs portables, mais aussi voitures électriques. 

 Amnesty International vient de publier un rapport intitulé « Voilà pourquoi on meurt ; les atteintes aux droits humains en RDC » : Dans les mines congolaises des enfants et des adultes sont mis au travail dans des conditions extrêmement dangereuses, sans aucun outil adéquat ni protection. Ainsi les « creuseurs » travaillent pieds et mains nues, avec un burin et un marteau, sans casque ni masque. Or, la poussière de cobalt est extrêmement toxique et son inhalation peut entraîner des maladies pulmonaires mortelles. Dans les mines artisanales clandestines, les tunnels sont meurtriers. Ils dépassent la profondeur autorisée et ils s’écroulent, tel un piège se refermant sur ceux qui espéraient survivre grâce à eux. Les morts ne sont pas souvent rendus à leur famille, ils restent au fond de la mine. En 2015, au moins 80 mineurs sont décédés. 


 Les enfants employés dans ces mines se retrouvent à travailler souvent plus de 12h d’affilé, restant parfois 24 heures au fond de la mine. Ils travaillent par forte chaleur ou sous la pluie et portent des sacs allant de 20 à 40 kg. Sans vêtement de protection, ils tombent malades et risquent leur vie tous les jours pour gagner entre 1 et 2 dollars la journée, qu’ils se font souvent taxés par la police. Ils ne dénoncent pas ce racket car leur travail est illégal. Le rapport dévoile aussi que des grandes marques n'effectuent pas les contrôles nécessaires pour vérifier que la fabrication de leur produit n'intègre pas, par exemple, du cobalt extrait par les enfants et n'enquêtent pas concrètement sur les violations des droits humains dans leurs chaines d'approvisionnement. Amnesty International lance une campagne mondiale qui propose que les clients des entreprises concernées écrivent à leurs fournisseurs pour leur demander de faire ce travail. Le rapport, un résumé, les propositions d’actions sont disponibles sur le site d’A.I.

www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Entreprises-et-droits-humains/Actualites/Les-enfants-qui-travaillent-pour-nos-smartphones-17327






Au lieu de ça, le cobalt rejoint la liste des minerais pour lesquels une course effrénée, sans règles, sans droits pour ceux qui creusent, fait des ravages parmi les plus vulnérables. Et toujours en silence.
Pour mettre fin à cette situation terrible, ici mais aussi ailleurs, Amnesty International enquête, filme, écrit, interpelle l’opinion publique et les décideurs.

Pour aider tous ceux qui se battent pour les droits humains à travers le monde, aidez-nous à briser le silence. Nous avons besoin de votre don pour pouvoir agir partout où les droits sont bafoués.
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Un grand merci pour votre soutien et votre générosité !
Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France
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