El Watan, 21/2/2016
L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross, a entamé une tournée vendredi dans la région. Il a été reçu hier par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
La veille, il avait rencontré, à Chahid El Hafed (camp de réfugiés
sahraouis), les membres de la délégation sahraouie aux négociations. La
tournée de Christopher Ross, qui le mènera aussi au Maroc et en
Mauritanie, a pour objectif la préparation de la visite du secrétaire
général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans la région, prévue en mars prochain.
Le chef de la délégation sahraouie aux négociations, Khatri Addouh, a
affirmé, hier à Chahid El Hafed, que le peuple sahraoui attendait
beaucoup de la visite de Ban Ki-moon pour mettre un terme à l’entêtement
marocain. «Il est important que l’ONU assume ses responsabilités pour
trouver une solution et mettre un terme à l’occupation marocaine au
Sahara occidental, de même qu’il est important qu’elle puisse compter
sur les efforts de la communauté internationale pour mettre fin à
l’entêtement du Maroc», a indiqué Khatri Addouh, cité par l’APS. Le
régime marocain craint cette visite, a-t-il observé, appelant la
communauté internationale à assumer ses engagements à l’égard du peuple
sahraoui et ses promesses faites en 1991, date de la signature du
cessez-le-feu avec le Maroc pour l’organisation d’un référendum sous les
auspices de l’ONU.
«Il est temps que l’ONU assume ses responsabilités et que la communauté internationale fasse pression sur ceux qui entravent les efforts de la communauté internationale et font obstacle à la visite de l’envoyé spécial de l’ONU dans les territoires occupées et à la Minurso, en l’empêchant d’accomplir ses missions et d’élargir ses prérogatives à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a condamné l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental occupé par le Maroc. Lors de sa 575e réunion tenue récemment à Addis-Abeba et qui a consacré une séance publique au thème «Les ressources naturelles et les conflits en Afrique», le CPS a condamné l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental, qu’il considère comme «un acte hostile de nature à perpétuer le conflit et asseoir le fait colonial (marocain) sur le territoire», a rapporté l’agence de presse sahraouie SPS.
Dans ce cadre, le Conseil a réitéré les décisions pertinentes des Nations unies et de l’UA, notamment celles adoptées par la 25e session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine demandant au Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités et de trouver des réponses aux questions liées au respect des droits de l’homme et à l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental.
Revers
Cette déclaration intervient alors que le Maroc a essuyé un nouveau revers après la décision de la commission du commerce international de l’Union européenne, qui a reporté récemment toutes les procédures législatives liées à la conclusion d’un accord avec l’UE sur la protection des indications géographiques et des appellations d’origine des produits agricoles et transformés, du poisson et des produits de la pêche qui proviennent également des territoires sahraouis occupés.
Ce nouveau développement dans les relations UE-Maroc intervient suite à l’examen d’un projet d’avis à l’intention de la commission du commerce international, élaboré par l’eurodéputé Peter van Dalen du groupe parlementaire Conservateurs et réformistes, sur la conclusion d’un tel accord entre l’UE et le Maroc. Selon ce projet d’avis, «la commission de la pêche est consciente des points sensibles des négociations précédentes et de l’origine des produits du Sahara occidental et estime que tous les accords commerciaux devraient être conclus dans un contexte qui respecte pleinement les droits humains».
Dans son intervention, le rapporteur a souligné que le statut du Sahara occidental se pose en corrélation avec la question du respect des droits de l’homme et que suite à l’annulation par la Cour de justice européenne, le 10 décembre 2015, de l’accord UE-Maroc relatif aux mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles et transformés, de poisson et produits de la pêche, «il est nécessaire de temporiser et d’attendre les clarifications qui s’imposent sur les conséquences juridiques de cet arrêt». Malgré le forcing du président de cette commission, l’eurodéputé français Alain Cadec, les députés européens ont considéré que la situation au Sahara occidental occupé est une question-clé pour la poursuite de l’examen de cet accord avec le Maroc sur la protection des indications géographiques.
«Il est temps que l’ONU assume ses responsabilités et que la communauté internationale fasse pression sur ceux qui entravent les efforts de la communauté internationale et font obstacle à la visite de l’envoyé spécial de l’ONU dans les territoires occupées et à la Minurso, en l’empêchant d’accomplir ses missions et d’élargir ses prérogatives à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a condamné l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental occupé par le Maroc. Lors de sa 575e réunion tenue récemment à Addis-Abeba et qui a consacré une séance publique au thème «Les ressources naturelles et les conflits en Afrique», le CPS a condamné l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental, qu’il considère comme «un acte hostile de nature à perpétuer le conflit et asseoir le fait colonial (marocain) sur le territoire», a rapporté l’agence de presse sahraouie SPS.
Dans ce cadre, le Conseil a réitéré les décisions pertinentes des Nations unies et de l’UA, notamment celles adoptées par la 25e session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine demandant au Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités et de trouver des réponses aux questions liées au respect des droits de l’homme et à l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental.
Revers
Cette déclaration intervient alors que le Maroc a essuyé un nouveau revers après la décision de la commission du commerce international de l’Union européenne, qui a reporté récemment toutes les procédures législatives liées à la conclusion d’un accord avec l’UE sur la protection des indications géographiques et des appellations d’origine des produits agricoles et transformés, du poisson et des produits de la pêche qui proviennent également des territoires sahraouis occupés.
Ce nouveau développement dans les relations UE-Maroc intervient suite à l’examen d’un projet d’avis à l’intention de la commission du commerce international, élaboré par l’eurodéputé Peter van Dalen du groupe parlementaire Conservateurs et réformistes, sur la conclusion d’un tel accord entre l’UE et le Maroc. Selon ce projet d’avis, «la commission de la pêche est consciente des points sensibles des négociations précédentes et de l’origine des produits du Sahara occidental et estime que tous les accords commerciaux devraient être conclus dans un contexte qui respecte pleinement les droits humains».
Dans son intervention, le rapporteur a souligné que le statut du Sahara occidental se pose en corrélation avec la question du respect des droits de l’homme et que suite à l’annulation par la Cour de justice européenne, le 10 décembre 2015, de l’accord UE-Maroc relatif aux mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles et transformés, de poisson et produits de la pêche, «il est nécessaire de temporiser et d’attendre les clarifications qui s’imposent sur les conséquences juridiques de cet arrêt». Malgré le forcing du président de cette commission, l’eurodéputé français Alain Cadec, les députés européens ont considéré que la situation au Sahara occidental occupé est une question-clé pour la poursuite de l’examen de cet accord avec le Maroc sur la protection des indications géographiques.
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