Avec d’autres organisations - Mouvement du 20 Février Paris/IDF, Association Marocaine des Droits Humains Paris/IDF (AMDH Paris/IDF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, Taharour Dimocrati /Emancipation démocratique, Association des Marocains en France (AMF), La Voie Démocratique Paris (Annahj-Paris),… - l’Union syndicale Solidaires est signataire de cet appel.
Face à la prédation économique et à l’explosion des inégalités sociales, les marocain-es se soulèvent encore, 5 ans après la naissance du « mouvement du 20 février », en scandant les mêmes revendications.
En effet, les villes du Nord ont connu un soulèvement populaire avec l’un des slogans du mouvement du 20 février « Amendis dégage ! », les étudiant-es en médecine ont pacifiquement manifesté pour leur droits légitimes, les habitant-es des régions les plus marginalisées du Maroc à l’image d’Imider, de Bouarfa, du Rif, etc., continuent leur lutte contre les politiques d’exclusion et d’appauvrissement, les enseignant-es stagiaires poursuivent depuis plusieurs mois leur lutte contre les réformes gouvernementales et pour la défense de l’enseignement public. C’est une large frange de la population qui fait entendre sa voix et ce malgré la répression sauvage dont elle est victime. Les indicateurs économiques et les rapports nationaux et internationaux reflètent cette situation alarmante que vivent les Marocain-es.
En 2014, l’Unesco a classé le système éducatif marocain parmi les « 21 pires systèmes éducatifs » au monde. En 2015, le rapport du PNUD sur le développement humain a placé le pays à la 126ème position (sur 188 pays analysés). Les rapports de l’Organisation International du Travail, d’Amnesty, de Transparency, de Reporters Sans Frontières, de Human Rights Watch, de l’AMDH, de l’ASDHOM… n’échappent pas à cette tendance.
Menaces, tabassages, prisons ou tortures, sont le lot quotidien des militant-es et des marocain-es libres qui luttent chaque jour pour un Maroc meilleur. On réprime les organisations des droits humains, on musèle les journalistes, mais on honore les présumés tortionnaires. L’un d’entre eux, Abdellatif Hammouchi, a été promu à la légion d’honneur par le Ministre de l’Intérieur français en 2014 malgré les plaintes en cours. Ce triste événement marque ainsi un nouvel épisode du soutien de l’état français au régime marocain.
Le mouvement marocain du 20 février a ouvert une brèche pour un réel changement et un avenir meilleur pour tous et toutes les marocain-es. Il reste l’un des points d’appui pour amplifier la résistance face à la prédation économique et la politique répressive du pouvoir en place. À travers cet appel, les organisations signataires accompagnées de toutes les personnes voulant exprimer leur solidarité avec les luttes du peuple marocain appellent à manifester pour la liberté, l’égalité, la dignité et la justice sociale.
Grève générale, le 24 février : les confédérations syndicales UMT, CDT, UGT et FDT appellent à une journée de grève générale le 24 février.
4
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire